Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mardi 22 avril 2025

Tower Block de David Beton et James Nunn (2012) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Alors que le dernier long-métrage de Brad Anderson The Silent Hour est directement sorti sur Canal+ en France, certains des aspects du récit font étrangement écho à ceux d'un petit thriller britannique sorti douze ans plus tôt sous le titre Tower Block. Première et dernière collaboration entre David Beton et James Nunn, le film situe exclusivement ou presque son intrigue à l'intérieur d'une tour d'habitation vouée à la démolition. Nous sommes à Londres, en pleine nuit, lorsqu'un adolescent monte jusqu'au dernier étage du block 31. Poursuivi par deux individus cagoulés, il est sauvagement agressé. L'immeuble ayant été vidé de ses habitants en dehors de cet étage en vue de sa destruction prochaine, personne n'intervient malgré les suppliques de la victime qui demande de l'aide. Retrouvé mort, une enquête est menée mais ne donne aucun résultat. Trois mois plus tard l'on retrouve les derniers locataires de l'immeuble aux prises avec un sniper qui d'un immeuble situé à plusieurs centaines de mètres de distance abat tout ceux qui du dernier étage du block 31 osent se montrer aux fenêtres. Becky et son compagnon Ryan prennent leur petit déjeuner lorsque ce dernier prend une balle dans la tête. Il sera la première victime d'une longue série de meurtres perpétrés par un homme dont l'identité restera longtemps inconnue... L'on suppose d'emblée qu'il s'agit d'une histoire de vengeance et de ce point de vue là, il n'y a donc rien d'extraordinaire à attendreau niveau scénaristique. L'objectif principal du récit reposant sur le script du scénariste James Moran étant de de décrire une situation de tension entre des locataires divers et variés cherchant par tous les moyens à se protéger face à l'agresseur et surtout de trouver par quel moyen ils vont pouvoir s'en sortir. L'un des points positifs de Tower Block s'inscrit au niveau du Bodycount puisque les réalisateurs assènent de manière quasi métronomique des meurtres au fusil de sniper. Et tout le monde y passe. De la vieille femme que l'on imagine préparer des pots de confiture pour ses petits-enfants, en passant par des gamins qui n'auront même pas eu le temps d'atteindre leur adolescence, jusqu'aux deux voyous qui furent responsables du meurtre trois mois auparavant. Téléphone coupé à tous les étages mais électricité fonctionnant à plein régime, on a le sentiment d'un quartier complètement abandonné dans son ensemble comme semblent l'indiquer les rares plans d'extérieur. Pas de chance pour nos locataires puisque il ne semble pas y avoir davantage de réseau. Donc, aucune possibilité d'appeler la police.


Mais heureusement, Becky est là pour redonner foi à des locataires qui pourtant tombent comme des mouches. Incarnée par Sheridan Smith, elle demeure l'esprit fort du groupe de survivants. Elle est d'ailleurs la seule qui trois mois plus tôt avait tout de même tenté d'aider l'adolescent de quinze ans. Autour d'elle l'on retrouve entre autre un couple de personnes du troisième âge (Ralph Brown dans le rôle de Neville et Jill Baker dans celui de Violet), les trois trafiquants de drogues Kurtis, Gary et Mark (Jack O'Connell, Nabil Elouahabi et Kane Robinson), une mère et son fils amateur de jeux vidéos en ligne (interprétés par Julie Graham et Harry McEntire) ou encore un voisin de Becky alcoolique prénommé Paul et incarné par Russell Tovey... Qu'il s'agisse de la mise en scène, de l'interprétation ou du scénario, où que se porte le regard du spectateur, c'est la désolation. Concernant le script, en dehors de l'idée plutôt excitante de voir toute une tribu de poltrons se faire dézinguer par un tireur fou armé d'un fusil à lunette, le scénario de James Moran est basique. Entre les diverses personnalités des protagonistes, on s'en doute, les esprits vont s'échauffer. Pour le reste, ça n'est rien d'autre que du très convenu ! Côté mise en scène, on est tout juste entre un épisode de Derrick et le téléfilm dramatique familial du dimanche après-midi. C'est plan-plan, sans inspiration et presque exclusivement tourné dans le couloir du dernier étage en dehors d'une sortie sur le toit de l'immeuble ou un passage situé dans les escaliers menant au rez-de-chaussée. Incapables d'exploiter les environnements, David Beton et James Nunn signent un thriller fade et redondant. Côté acting, rien d'exceptionnel non plus. Le voyou Kurtis en fait des tonnes tandis que l'héroïne interprétée par Sheridan Smith se prend pour la version féminine de John McClane de la franchise Die Hard. Reste quelques amusantes invraisemblances. Comme l'incroyable agilité du tueur qui parvient à deviner où se trouve chaque nouvelle victime au vu de la vitesse avec laquelle celle-ci se prend une balle dans le coffre. Ou pire, lorsque la mère et son geek de fils parviennent jusqu'au rez-de-chaussée avant d'être tués à leur tour. Allez donc expliquer aux spectateurs comment, des dizaines d'étages plus haut, Becky et les autres peuvent être en mesure de deviner qu'ils viennent d'être abattus ! Invraisemblable, ouais, mais amusant ! Bref, Tower Block est tout à fait dispensable. Perso, je préfère redécouvrir l'excellent Self Defense (Siège) que réalisèrent Paul Donovan et Maura O'Connell près de trente ans auparavant...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...