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vendredi 12 septembre 2025

I Came By de Babak Anvani (2022) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Fidèle à la ligne directrice pour laquelle il opte maintenant depuis plus de dix ans, le réalisateur, scénariste et producteur britannico-iranien Babak Anvani a cette année réalisé son quatrième long-métrage intitulé Hallow Road. L'histoire d'un couple qui fait remonter de vieilles rancœurs alors qu'ils sont en route pour retrouver leur fille Alicia qui a causé un grave accident de la route. En 2019, avec son second film Wounds, le cinéaste avait déjà abordé le sujet du couple. Une relation proche de la rupture causée et progressivement accentuée par un événement qui tenait pratiquement de l'ordre du phénomène paranormal. Entre les deux, Babak Anvani signe en 2022, I Came By. Traduisible chez nous sous le titre ''Je suis passé'', son avant-dernier long-métrage respecte les codes que le réalisateur s'impose chaque fois qu'une idée de scénario lui vient à l'esprit. En effet, le couple est chez lui souvent au centre du récit. Qu'il s'agisse de Will et Carrie de Wounds, de Maddie et Frank de Hallow Road ou comme ici de Toby et de sa mère Lizzie, chacune de ses œuvres prend l'aspect du drame avant de prendre un virage radical en s'inscrivant dans des thématiques comme les rituels sataniques, la paranoïa, la présence sur le lieu d'un accident d'une inconnue apparemment très hostile ou celle d'un ancien juge au dessus de tout soupçon... Premier soucis rencontré avec I Cam By : L'on est en droit de considérer que le troisième film de Babak Anvani arrive avec plusieurs trains de retard. Surtout que six ans auparavant, le réalisateur uruguayen Fede Álvarez nous avait asséné le redoutable Don't Breathe dans lequel, l'acteur Stephen Lang incarnait un aveugle dont la demeure allait être assiégée de nuit par de jeunes cambrioleurs qui allaient vivre le pire moment de leur existence. Offrant en outre un twist aussi glaçant qu'inattendu... Écrit par Babak Anvani lui-même ainsi que par le scénariste Namsi Khan, le script de I Came By ressemble presque comme deux gouttes d'eau à celui de Fede Álvarez et Rodo Sayagues. Tant et si bien que l'effet de surprise ne fonctionne absolument pas pour quiconque connaît Don't Breathe et n'a pas encore découvert le film du britannico-iranien. L’œuvre presque toute entière de Babak Anvani semble être sacrifiée à l'usage de codes que l'on retrouve donc dans la plupart de ses films. Comme cité plus haut, le couple sous toutes ses formes. Ou comme le surgissement d'événements surnaturels, criminel ou d'ordre psychiatrique, voire sociologique. Il est un fait ''magistral'' que l'on se doit également de raccorder au style très particulier du cinéaste. Usant régulièrement du hors-champ pour des raisons qu'il serait intéressant de connaître, nous pourrions supposer qu'ils permettent soit de faire des économies budgétaires, soit de consacrer l'essentiel du récit à des thématiques beaucoup plus terre à terre...


C'est ainsi qu'après qu'un groupe de quatre jeune étudiants ait ouvert une ''porte'' lors d'un rituel satanique (Wounds) et avant qu'un couple de parents ne s'inquiètent de la présence hostile qui semble avoir rejoint leur fille sur le lieu de son accident (Hallow Road), Babak Anvani convoque donc un ancien juge (Hugh Bonneville dans le rôle de Hector Blake), respecté et apparemment respectable malgré des ancêtres qui à une époque plus ou moins lointaine s'adonnèrent à la colonisation et au commerce de l'ivoire. I Came By met également en scène George MacKay dans le rôle de Toby Nealey, jeune graffeur révolté qui avec son ami Jay (Percelle Ascott) s'introduit chez de riches propriétaires afin de laisser la trace de leur passage. Le fameux ''I Came By'' peint sur certains murs des luxueuses demeures. Lorsque Jay apprend que sa petite amie Naz (l'actrice britannico-indienne Varada Sethu) est enceinte, il décide de tout arrêter. Le jeune homme n'accompagnera donc pas son ami dans la maison de l'ancien juge Hector Blake dont il lui a cependant fourni les codes lui permettant de désactiver le système de sécurité. Le soir-même, Toby quitte le cocon familial qu'il partage avec sa mère Lizzie (Kelly Macdonald) après une enième dispute pour s'introduire chez Hector Blake. Ce qu'il y découvre dépasse l'entendement et met dès lors sa vie ainsi que celle de ses proches en péril... Maintenant, vous savez de quoi l'on parle ici très précisément. Après une première partie plutôt satisfaisante quoique quelque peu gâchée si on la compare au contenu de Don't Breathe, I Came By conserve les gimmicks habituels du cinéaste qui répète donc les mêmes erreurs malgré des idées souvent intéressantes, voire foisonnantes. Et c'est bien là tout le problème avec Babak Anvani. Le réalisateur a tendance à trop se disperser et à ne jamais aller en profondeur. Si bien que la terreur que peut engendrer la personnalité du kidnappeur incarné par Hugh Bonneville vire parfois au ridicule. Babak Anvani s'en tenant à ce qu'il a décidé dès le départ : mettre tout ce qu'il avait en tête lors de l'écriture du script quitte à abandonner en route certains rouages du récit. Comme la présence, par exemple, de la victime de Blake, séquestrée depuis des mois voire des années dans le sous-sol de sa demeure et incarnée par l'acteur Tarik Badwan. Connaissant bien la carrière du cinéaste, l'on s'attend à quelques invraisemblances qui dans le cas de ce long-métrage atteignent un tel degré d'incohérence qu'elles finissent de décrédibiliser le film ! Enfin, on peut voir chez cet ancien juge comme un alter ego de fiction de l'un des plus grands tueurs en série ayant jamais sévit sur le territoire américain : un certain John Wayne Gacy... Comme à chaque fois chez Babak Anvani, le film est très plaisant a regarder même si de nombreuses tares viennent quelque peu gâcher l'expérience...

 

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