Nous retrouvons pour la
troisième fois l'actrice espagnole Macarena Gómez pour un duo de
courts-métrages réalisés en 2014 et 2016 et pour commencer l'on
s'éloigne drastiquement des climats pesants et épouvantables des
précédents pour un peu plus de légèreté. Ça n'était pourtant
pas forcément gagné d'avance puisque les réalisateurs Miguel Martí
et Alberto Ros signent avec Vibraciones
l'adaptation quelque peu délirante d'un certain type de faits-divers
qui pullulent dans les affaires criminelles et judiciaires. Les deux
hommes traitent sur la base d'un scénario écrit par le second d'un
couple qui fête son anniversaire de mariage et durant lequel
l'épouse, incarnée par Macarena Gómez reçoit en cadeau un
vibromasseur. Un sex-toy à leds et qui tourne sur sa base. Un cadeau
qui semble cependant déplaire à la jeune femme mais que son époux
Ivan (Juan Carlos Vellido) lui a offert afin de mettre selon lui,
''un peu de piment'' dans leur vie sexuelle. Fin du dîner, Cris
laisse son mari seul à table avec la cravate qu'elle lui a offerte !
La nuit venue, à trois heure et quarante minutes, Ivan se réveille
et constate que Cris n'est plus dans le lit. En penchant l'oreille,
il entend cependant sa femme pousser ses râles de plaisir dans la
salle de bain. Satisfait de voir qu'elle a finalement accepter de
profiter de son cadeau, l'époux se rendort jusqu'au petit matin...
Alors que tout semble être rentré dans l'ordre, Vibraciones
prend une nouvelle tournure lorsque les relations entre les deux
personnages sont quasiment rompus. Macarena Gómez et Juan Carlos
Vellido incarnent un couple en rupture et séparé par un amant d'un
nouveau genre : un vibromasseur !!! Introduit en outre par
le mari lui-même ! Un comble. D'autant plus que l'objet va
réellement prendre le titre d'amant puisque la jeune femme
s’absentera le soir sans donner de raisons particulières et se
comportera de manière fort violente dès qu'Ivan tentera de lui
enlever des mains son précieux ''compagnon''. Traité sous le ton de
l'humour noir, Vibraciones
va droit au but en seulement douze minutes. Pas le temps de
tergiverser sur les ravages du couple ou sur la caractérisation des
personnages que les deux réalisateurs mettent en scène avec
suffisamment de talent pour que l'on n'ait pas à regretté qu'ils
aient pris le temps d'approfondir leur psychologie afin de les rendre
ou non attachants. Le principal intérêt étant ici de s'être
emparé du sujet du triangle amoureux et de l'affaire criminelle
pour les détourner sur un ton hautement cocasse. Une réussite...
Passons
maintenant à Behind
du réalisateur et scénariste espagnol Angel Gómez Hernández. Un
drame de quinze minutes mettant une fois de plus en scène l'actrice
Macarena Gómez qui cette fois-ci est d'abord confrontée à un
ex-mari qui veut absolument récupérer la garde de leur fille et
l'emmener vivre avec lui et sa nouvelle compagne en Allemagne. On ne
sait pas grand chose sur cet ancien couple ni pour quelle raison
Arianne et Samuel (Javier Botet) se sont séparés. Mais un détail
vient plus ou moins apporter une réponse à cette question. Même si
cela n'est pas très clairement visible à l'écran, la jeune femme
serait alcoolique et n'aurait jamais vraiment cessé de boire.
L'intrigue prend une tournure inhabituelle lorsque apparaît à
l'écran Leonor, une vieille dame incarnée par l'actrice Lone
Fleming et qui affirme qu'un homme suit Arianne de très près.
Après que celle-ci lui ait confié un vieil appareil censé prendre
en photo la silhouette de celui qu'elle prétend suivre la jeune
femme, Arianne rentre chez elle. Le soir-même, elle sent une
présence. Persuadée que quelqu'un veut s'en prendre à sa fille,
elle décide d'utiliser l'appareil-photo... Tandis que Behind
démarre comme un drame familial classique opposant une femme et son
ex-mari s'agissant de la garde de leur fille, le court-métrage
d'Angel Gómez Hernández vire ensuite au cauchemar en reprenant
certains codes du cinéma d'épouvante propre au film de fantômes.
Tout en tendant à faire passer son héroïne pour une paranoïaque
qui imagine des faits que rien ne vient véritablement corroborer.
Qui d'autre à part elle a par exemple aperçu la vieille dame ?
Behind
tourne également autour de l'obsession d'une mère s'agissant de
perdre ou non la garde de sa fille, développant chez elle une peur
panique qui prendra forme lors de la conclusion. Dans le rôle de
l'ex-mari l'on retrouve donc l'acteur Javier Botet, devenu célèbre
au moment d'incarner l'effrayante Niña Medeiros lors de l'effrayant
final de [●REC]
de Jaume Balagueró et Paco Plaza en 2008. Atteint du Syndrome de
Marfan lui permettant d'incarner ponctuellement d'abominables
créatures au cinéma, son apparence très particulière est une fois
de plus mise à contribution lors de la dernière séquence du
court-métrage. Behind
aurait pu être passionnant en traitant de ses multiples sujets mais
sa courte durée contraint le cinéaste espagnol à réduire chaque
étape à sa partie congrue. Reste l'incarnation toujours impeccable
de Macarena Gómez en mère solitaire rivée à son enfant...
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