Je sais pas vous mais me
concernant, lorsque je tombe sur un tout nouveau Found-Footage,
j'ai le reflex immédiat de penser que le concept vu à la première
personne à la manière d'un faux documentaire est largement
dépassé... Depuis plus de cinquante ans, le genre à été trituré
de toutes les manières et dans tous les sens possibles. Alors,
lorsque j'entends dire ou que je lis dans la presse ou sur les
réseaux sociaux que l'un des derniers représentants du genre n'est
rien moins que le plus terrifiant film d'horreur de l'année 2025, je
ne peux évidemment pas passer à côté. Car autant je me complet
devant d'abominables purges que je me contente ensuite de critiquer
avec toute l'objectivité qui me caractérise, autant je ne suis pas
contre une proposition cinématographique qui me conforterait dans
l'idée que tout n'est pas perdu en matière de films d'horreur !
Bref, il aura fallut qu'ils s'y mettent à trois pour pondre le petit
dernier d'un sous-genre du cinéma d'épouvante qui vit éclore des
classiques tels que Cannibal Holocaust
de
Ruggero Deodatto en 1980, The Blair Witch
Project
d'Eduardo Sánchez, Daniel Myrick en 1999 ou bien [•REC]
de Paco Plaza et Jaume Balagueró... Et non, je ne citerai pas
Paranormal Activity
que réalisa Oren Peli en 2007. Car même s'il existe des personnes
pour apprécier ce genre de spectacle absolument vide et sans
intérêt, je ne voudrais pas que l'on pense que j'ai choisi d'en
faire la promotion.. contrairement aux autres exemples cités... Avec
son titre relativement creepy se traduisant chez nous celui de
Mangeur de rêve,
Dream Eater de
Mallory Drumm, Jay Drakulic et Alex Lee Williams (dont la première
et le troisième incarneront les deux seuls véritables protagonistes
du récit) s'intéresse à un couple de jeunes adultes vivant sous le
même toit et qui décide un jour de partir s'installer pour quelques
temps dans un chalet isolé et enneigé afin que Mallory (Mallory
Drumm) puisse filmer les crises de somnambulisme de son petit ami
Alex (Alex Lee Williams) afin de permettre à des spécialistes du
sommeil d'analyser les séquences et ainsi prévoir un traitement qui
permettra au jeune homme de guérir. L'on apprend qu'Alex a déjà
fait l'objet d'une crise très violente. Laquelle a convaincu Mallory
de tenter l'expérience...
C'est
donc dans un lieu isolé, à l'écart de toute civilisation et dans
un cadre dont il semblerait qu'il devient difficile de s'échapper
vues les congères qui ne cessent de s'élever autour du chalet que
l'on découvre au fil des jours et des nuits qui s'écoulent peu à
peu dans la terreur, Alex être pris de nouvelles crises. Avec son
look de ''hardos''
amateur de rock gothique ou de Black Metal, Alex Lee Williams est le
candidat idéal pour faire naître un réel sentiment d'angoisse
durant ce périple quasi solitaire où les événements vont
s'enchaîner à une vitesse folle. Bien entendu, la meilleure idée
qu'aient eu les trois auteurs du récit est d'avoir choisi d'isoler
le couple, lequel n'aura d'autres moyens hypothétiques de demander
de l'aide que de faire appel à des spécialistes du sommeil en
passant par des applications sociales (bref, autant donner un coup
d'épée dans l'eau). Le concept du Found-Footage étant ici employé
à l'aide d'une caméra à l'épaule et d'un système de
surveillance vidéo fixé à différents endroits du chalet, les
amateurs seront en terrain conquis. Une œuvre se déroulant donc
majoritairement en intérieur mais qui contrairement à l'infâme
Paranormal Activity
possède
assez de matière et d'idées pour forcer l'intérêt du réfractaire
à ce genre de conception du cinéma d'horreur et d'épouvante. Les
trois cinéastes reprennent notamment le concept du personnage filmé
de dos, ici à une cadence malheureusement un peu trop répétitive,
emprunté au plan final et ultra flippant de The
Blair Witch Project.
Dream Eater
conserve un certain mystère, à travers ce lugubre sifflement que
l'on entend à intervalles réguliers chaque fois qu'Alex est victime
d'une crise. Un Alex effectivement parfois effrayant. Œil exorbité,
écume aux lèvres, visage crispé et menaçant... Mais ces quelques
détails font-il cependant de Dream
Eater
le film le plus effrayant de l'année ? Non, certainement pas.
Quelques plans s'avèrent effectivement horrifiques mais de là à
nous faire sauter au plafond, faut quand même pas exagérer.
Cependant, le long-métrage de Mallory Drumm, Jay Drakulic et Alex
Lee Williams reste malgré tout un honorable représentant du genre
Found-Footage...
.png)


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire