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lundi 3 novembre 2025

Párvulos : Hijos del Apocalipsis de Isaac Ezban (2024) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Tandis que l'on attendait fermement le retour de la franchise 28 jours plus tard avec la sortie cette année de 28 ans plus tard de Danny Boyle, il était sans doute plus avisé de s'intéresser à Párvulos : Hijos del Apocalipsis du réalisateur, scénariste et producteur mexicain Isaac Ezban. Cinéaste spécialisé dans les domaines de la science-fiction et de l'horreur, il signe avec son dernier long-métrage un énième film portant sur les sujets de la pandémie et des infectés. Et s'il n'est pas le premier à se pencher sur l'histoire de plusieurs membres d'une même famille réfugiés dans la campagne afin d'échapper à la mort, son œuvre demeure sans doute l'une des plus abouties en la matière. Reste que les changements de ton que le mexicain imprime parfois à son Párvulos : Hijos del Apocalipsis laissent planer le doute quant à leur intentionnalité. Le film tourne donc principalement autour de trois frères prénommés Salvator, Oliver et Benjamin, tous trois respectivement interprétés par Farod Escalante, Leonardo Cervantes et Mateo Ortega. Le plus âgé d'entre eux préservant les deux autres de tous dangers, les voilà installés dans la demeure d'une famille qu'ils ont découverte décédée. Ils s'y sont en outre réfugiés avec leurs parents (incarnés par Norma Flores et Horacio F. Lazo). Un couple qui au départ du récit est absent mais dont on devine cependant très rapidement ce qui se trame autour de leur disparition bien avant qu'un twist ne vienne expliquer de manière frontale ce qu'il est advenu d'eux. Dans la cave de la demeure en question vit un ''monstre'' que seuls Salvator et Oliver sont autorisés à approcher. Une créature tapie dans l'ombre et que les deux frères de Benjamin nourrissent alors que la nourriture se fait de plus en plus rare. Objet d'interrogation de la part du spectateur qui voit en cet illogisme le départ d'une révélation tant attendue qu'elle apparaîtra bien moins choquante que prévu ! D'autant plus que ce ''monstre'' qui en réalité sont au nombre de deux donne tout ou partie de son sens au récit. Car si les films d'infectés et autres zombies ont épuisé toutes les ressources du sujet depuis bien longtemps (et c'est pourquoi l'on peut considérer qu'avec 28 ans plus tard, Danny Boyle et son scénariste Alex Garland n'ont absolument rien inventé), l'un des concepts centraux de Párvulos : Hijos del Apocalipsis remet tout en question s'agissant de l'intérêt ou non dans cette veine horrifique qui depuis des années s'est tarie !


La question de la survie étant réglée à travers l'organisation d'une fratrie à la tête de laquelle se trouve Salvator (entre élevage et consommation de vers, chasse aux chiens errants, recherche d'eau potable, etc...) ainsi que celle de la préservation de l'humanité à travers des reliquats du passé (le disque, le film), Isaac Ezban exploite une idée rarement abordée au cinéma même si elle n'est pas tout à fait inédite : car si l'on comprend très vite que les ''monstres'' enfermés dans la cave sont en fait les parents des trois frères, il est étonnant de voir que malgré leur état de délabrement physique, Salvator accepte l'idée émise par son plus jeune frère et selon laquelle un peu d’entraînement pourrait permettre de ''rééduquer'' leurs parents. Aussi absurde que puisse paraître l'hypothèse d'un retour à la normale pour deux êtres décatis qui ne pensent qu'à dévorer leurs prochains et ne font que grogner comme des chiens enragés, bien avant le cinéaste mexicain, George Romero s'était attelé à cette tâche consistant à humaniser et éduquer l'un des zombies du Jour des morts-vivants en 1986. Près de quarante ans plus tard, Isaac Ezban reprend donc le principe en accélérant les répercussions sur ses infectés qui au bout d'un temps qui nous paraîtra logiquement trop court, commencent à produire certains mots ! Bénéficiant d'une très jolie photographie opérée par le directeur de la photographie Rodrigo Sandoval, l'image du film est d'une dominante de noir, de blancs et de gris à peine troublés par l'intervention de rouges qui rappellent sans cesse le monde éminemment dangereux dans lequel vivent nos jeunes héros. Concernant les (involontaires) changements de ton, peut-être est-ce intentionnel mais certaines interventions de celle que les trois frères appellent Mama (la mère) se révèlent parfois extrêmement drôles alors qu'à l'origine ces séquences tendaient probablement à l'effroi ! Un ''raté'' qui donne parfois au long-métrage l'allure d'une parodie de film d'infectés, avec ces parents ''zombifiés'' qui ressemblent à des ersatz de Marilyn Manson et dont certaines séquences (dont celle du réveillon de Noël demeure la plus emblématique) ont l'air de clips vidéos spécialement conçus pour ce célèbre rockeur américain ! Mais au final, Párvulos : Hijos del Apocalipsis demeure l'une des meilleures alternative au genre que le film aborde, offrant un dernier acte... apocalyptique, à la religion délirante et à la violence outrée...

 

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