Dans la série des
longs-métrages Terminator,
il en est un que l'on oublie. Que l'on cache. Comme une honte. Le
vilain petit canard de la famille. Moche comme un pou. Difforme. Une
erreur de la nature. Un OGM qui pourtant fait partie d'une longue
lignée d'avatars qu'à une époque l'on nommait simplement sous le
sobriquet de ''plagiats'' mais qui de nos jours ont leur coup de
tampon officiel sous celui de ''Mockbusters''! Si la franchise a
débuté en 1984 avec Terminator
et sous la houlette de James Cameron, croyez-vous qu'elle ai vraiment
cessé trente-quatre ans plus tard avec Terminator :
Dark Fate de
Tim Miller en 2019 ? NON ! Car en 2024, c'est à dire pas
plus tard que l'année dernière, un coutumier de la contrefaçon
cinématographique en la personne du réalisateur, scénariste,
directeur de la photographie, compositeur, régisseur et acteur
portugais Rui Constantino a osé l'impensable. Se disant sans doute
qu'au vu des critiques négatives dont furent atteints les derniers
opus, celui-ci pouvait sans doute se permettre de tourner son bousin
personnel sans que ne se voient ses innombrables défauts !
Navré de te le dire mon pauvre Rui, mauvais tu fus, tu es et
demeureras mauvais... à jamais ! Et pourtant. Si l'on compare
son Terminator : Skynet Rising
à ne serait-ce que... par hasard... son immonde The
Thing Returns tourné
en 2021, ce cinéaste qui tourne à la vitesse de l'éclair puisque
rien que ces cinq dernières années il a réalisé pas moins de
dix-huit longs et moyens-métrages (sans compter les courts et les
épisodes de séries télévisées) n'est pas le plus mauvais de ses
films. Pillant en outre des franchises telles que Halloween
(Halloween: Filho Pródigo et
Halloween: O Legado)
ou Alien (Alien :
O desperar),
il s'est donc attaqué à l'une des plus célèbres sagas de
science-fiction dystopiques. Terminator :
Skynet Rising
prend pour cadre historique la destruction du système informatique
Legion
qui survint lors du précédent épisode de la franchise. Notons
malgré tout que les développeurs Slitherine,
Cats who play CJSC
et Skydance Media
furent à l'origine d'une séquelle vidéoludique intitulée
Terminator : Dark Fate Defiance
qui vit le jour le 21 août 2023 en lieu et place de ce qui devait
être un nouvel opus cinématographique. S'emparant de la chose, Rui
Constantino met en scène dans la foulée, Terminator :
Skynet Rising.
Un volet évidemment non officiel qui au regard de sa production
habituelle n'est pas le pire de ses ''bébés''. Car si en
comparaison de n'importe lequel des six longs-métrages officiels de
la franchise cet avatar apparaît comme une bande Z des plus fauchée,
il suffit d'avoir subit l'infâme The Things
Returns
pour se convaincre que des progrès ont depuis été accomplis...
Cependant,
toujours incapable de produire le moindre champ/contre-champ, filmant
ses interprètes de trop près et cette fois-ci de trois-quart et non
plus de face, le cinéaste portugais nous inflige ses éternelles
lignes de dialogues filmées sur des arrières-plans de bureau ou de
bâtiment désaffectés ou lors d'abominables incrustation de
personnages sur fonds verts... Il est à noter que pour Terminator :
Skynet Rising,
il semblerait que Rui Constantino se soit non seulement permis
d'emprunter le script d'origine de la saga mis qu'il ait aussi puisé
dans le jeu vidéo sorti un an auparavant. En effet, si son film est
bien interprété par des acteurs faits de chair et de sang, il
s'agit d'un melting-pot entre images réelles, incrustations sur fond
vert et utilisation de skins propres à l'univers du jeu vidéo. Une
curieuse émulsion qui permet malgré tout au réalisateur d'offrir
un spectacle à la mesure de ses (petites et peu coûteuses)
ambitions. Dans Terminator : Skynet Rising,
les machines tentent de restaurer Skynet.
Heureusement, la résistance humaine a pris connaissance du projet et
décide de lancer une offensive afin de détruire définitivement son
plus grand ennemi... Le film est moche, c'est un fait. Des
effets-spéciaux complètement dépassés et sans doute conçus sous
un vieux modèle de PC tournant sous une ancienne licence Windows !
Des acteurs en dessous de tout dont un chef de la résistance si
mauvais que l'on a peine à croire qu'il ne fait pas exprès d'être
aussi peu crédible. Bourré d'images de synthèse et de mises en
situation qui en général partent un peu dans tous les sens,
Terminator : Skynet Rising
bénéficie pourtant de quelques sympathiques séquences. Tandis que
l'on retrouvera Arnold Schwarzenegger.... Heu, pardon, plutôt son
avatar, Rui Constantino crée pour l'occasion un nouveau modèle de
machine. Et sans doute même plusieurs mais celui qui nous intéresse
ici est capable de disparaître dans des volutes de fumée
visuellement comparables à de l'ancre de seiche pour se téléporter
à quelques mètres de là. Un Terminator qui semble être alors la
fusion entre une machine entièrement recouverte de peau humaine et
un Ninja entièrement vêtu de noir ! À part cela, rien de
véritablement excitant si ce n'est que Terminator :
Skynet Rising
s'avère extrêmement sombre. Une série Z un peu plus ambitieuse et
regardable que beaucoup d’œuvres qui s'inscrivent dans le genre...
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