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vendredi 17 octobre 2025

Scared Stiff (ou Abraxas) de Richard Friedman (1987) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Dans les domaines des malédictions et des maisons hantées, Scared Stiff (ou Abraxas) de Richard Friedman reste une œuvre méconnue. Alors que le réalisateur et scénariste américain débutera sa carrière en réalisant Death Mask en 1984, soit trois ans auparavant, l'intervention d'un masque dans Scared Stiff ne constitue pas de lien réel entre les deux longs-métrages. Ici, nous sommes dans le plus pur style du film fantastique où interviennent donc des éléments surnaturels. L'histoire débute en 1857, lorsque le négrier George Masterton (l'acteur David Ramsey) est victime d'une malédiction proférée par un vieil esclave qui lui annonce que le mauvais sort s'abattra sur lui et sa future descendance. Le vieil homme offre en outre un talisman à Elizabeth (Nicole Fortier), l'épouse de George, que ce dernier maltraite, afin de la protéger... Après cette première mise en bouche plutôt prometteuse, le récit bascule jusqu'à emporter ceux qui deviendront les personnages principaux en 1987. Soit, cent-trente années plus tard. Bien entendu, et depuis le temps qui s'est écoulé, George, Elizabeth et leur fils sont morts. L'intrigue met donc désormais en avant le psychiatre David Young, sa compagne Kate Christopher, qui fut une ancienne patiente mais qui depuis est apparemment guérie, ainsi que le fils de cette dernière, Jason (Josh Segal)... Le personnage du psychiatre est incarné par Andrew Stevens. Acteur de cinéma et de télévision, nous avons pu le découvrir chez Brian De Palma en 1978 avec Furie, chez J. Lee Thompson avec Le justicier de minuit ou encore sur le petit écran dans l'épisode de la série Columbo, Meurtre en deux temps dans lequel il interprétait le rôle de l'assassin Wayne Jennings. À ses côtés, l'actrice Mary Page Keller incarne quant à elle le rôle de Kate Christopher. Sa carrière, essentiellement télévisuelle, l'a notamment vue jouer dans Corky, un adolescent pas comme les autres, Providence, JAG ou encore dans certains épisodes de séries policières telles que NCIS : Enquêtes spéciales, New York Police Blues et Esprits Criminels. Le duo forme ici un couple très amoureux qui s'installe dans l'ancienne demeure du négrier. Accompagnés à l'écran par un Josh Segal qui dans le rôle de Jason interprète un enfant qu'aujourd'hui l'on jugerait passablement d'autiste, chacun des trois membres de cette petite famille recomposée va trouver un objet ayant un rapport avec les événements ayant eu lieu voilà plus d'un siècle. Tandis que le gamin trouve dans le petit jardin attenant à la demeure une clé enfouie dans le sable, Kate découvre la moitié du talisman qui fut confié Elizabeth. Quant à David, en fouillant le grenier, celui-ci met la main sur un journal intime...


L'on découvre plus tard que la clé ouvre un coffre renfermant... les cadavres d'Elizabeth et de son fils. Musicienne et chanteuse, Kate fait une bien curieuse rencontre, un soir, alors que David est endormi. Elle découvre qu'au rez-de-chaussée, dans la pièce où est installé son piano, un homme joue la partition qu'elle était justement en train de créer. Les fans du genre remarqueront d'ailleurs la corrélation qui existe entre cet événement et celui qui se produisit en 1980 dans le formidable The Changeling de Peter Medak dans lequel l'acteur George C. Scott était déjà confronté à des événements troubles situant leur action dans une demeure tout récemment acquise ! Mais la comparaison s'arrêtant là, Scared Stiff s'avère largement moins fascinant. Et bien que le film de Richard Friedman nous offre quelques sympathiques scène de cauchemars, une pendaison ou encore une longue séquence hallucinogène durant laquelle Kate va être confrontée à des événements qui rappelleront peu ou prou certains délires visuels propres à la franchise mettant en scène un certain Freddy Krueger, le long-métrage est souvent soporifique. Jouant ainsi sur la relation très particulière d'un psychiatre avec son ancienne patiente, le film rempli le cahier des charges du film de hantise en multipliant les propositions horrifiques. Mais ces séquences étant enrobées de passages sans intérêt et aussi nombreux que redondants, l'on passe notre temps à attendre la prochaine vision d'horreur traduite par les cauchemars de Kate, la menace que représente David qui sous l'emprise du ''fantôme'' de George devient de plus en plus violent ou par les quelques plans gores qui surgissent sans que nous ne nous y attendions. À vrai dire, Scared Stiff ressemble davantage à un petit téléfilm d'épouvante fort timide bien que quelques idées surgissent ça et là. L'intervention de pigeons lors de certaines séquences demeure après projection toujours aussi énigmatique. Notons la présence de l'acteur afro-américain Jackie Davis dans le rôle du détective Withcomb sans qu'à aucun moment l'on ne sache si son attitude est liée à la volonté du réalisateur d'imprimer un ton humoristique aux séquences lors desquelles il apparaît ou si sa présence à l'image témoigne de son incapacité à interpréter le rôle de manière crédible. Bref, Scared Stiff demeure une curiosité qui dans le genre s'avère relativement médiocre...

 

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