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dimanche 12 octobre 2025

Dark Horse de Todd Solondz (2011) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Après avoir lu le commentaire d'un olibrius visiblement peut en accord avec l'humour que j'essaie de disperser ça et là dans mes articles, j'ai pensé un moment à m'auto-censurer avant de me dire qu'il pouvait finalement aller se faire enc... (Mouarf!). La bien-pensance ne faisant pas partie de mon catalogue intellectuel et n'ayant pas pour habitude de me justifier auprès d'un inconnu, mon nouveau choix de film s'est étrangement porté sur l'antépénultième long-métrage de Todd Solondz. Personnage sans doute aussi cynique que la majorité de ses personnages et dont j'avais déjà découvert une grande majorité des œuvres dès l'apparition chez nous du génial Welcome to the Dollhouse voilà trente ans... Alors qu'il aura fallut attendre une décennie entière pour profiter de son prochain film (Love Child, lequel est pour l'instant en pré-production), Dark Horse se positionne entre le tristounet Life During Wartime (dont j'avais patiemment mais aussi très durement attendu la sortie puisqu'il s'agissait de la suite de l'excellent Happiness) et le sympathique Wiener-Dog sorti voilà maintenant neuf ans ! Depuis ? Rien ! Tel un dealer aux abonnés absents, Todd Solondz n'est pas venu fournir ses fans en ''came'' depuis trop longtemps. C'est pourquoi, la moindre occasion de mettre la main sur l'une ou l'autre de ses œuvres est importante. Sans doute pas vitale, mais importante malgré tout... Dans l'univers des courses hippiques, l'on considère un ''cheval noir'' comme un outsider. Une bête prometteuse mais qui doit tout d'abord faire ses preuves... Et ceci est un peu l'objet de Dark Horse dans lequel l'acteur ventripotent Jordan Gelber incarne le personnage de Abe, fils d'une bonne famille engagé dans l'entreprise de son père, Jackie (interprété par le génial Christopher Walken). Sa mère, Phyllis (l'actrice Mia Farrow) est très proche de lui, le cocoone et s'avère très attentive au confort de son fils. Abe ? Un raté à vrai dire. Qui n'a jamais terminé ses études, n'a pas de diplômes et vit tel un ''Tanguy'' dans l'ombre de son frère Richard (Justin Bartha) qui au contraire a réussi et est devenu médecin... Pourtant, une éclaircie semble se profiler dans l'existence de ce quadragénaire qui vit encore chez Papa-Maman mais n'en branle pas une au travail. Pourtant compréhensif, son père ne lui demande pas grand chose : juste de lui fournir des feuilles de calcul, ça n'est quand même pas la mer à boire, hum ?


Bref, Jordan Gelber incarne un être immature, fainéant et pourtant sûr d'être indispensable... L'univers de Dark Horse est proche de celui de bon nombre de longs-métrages réalisés par John Waters. L'Amérique rêvée des années cinquante transposée dans le présent. Couleurs chatoyantes et personnages parfois rétros, le film est également pour notre héros l'occasion de faire la rencontre avec une très jolie brune en la personne de Miranda (délicieuse Selma Blair). Sa carrière d'écrivain ayant échoué, tout comme sa relation avec son ex petit ami Mahmoud (Aasif Mandvi) n'a pas tenu sur la durée, la jeune femme accepte de nouer une relation avec Abe. Malgré certaines réticences sur lesquelles aime d'ailleurs à s'appuyer Todd Solondz. Sans énumérer précisément ces dernières, le cinéaste parvient malgré tout à nous éclairer sur ce qui peut se passer dans la tête d'une jolie fille pas très bien dans sa tête et dans son corps au contact d'un type pas franchement séduisant et un peu bêta ! Comme toujours chez Todd Solondz perce au delà de l'humour noir des thèmes beaucoup plus graves. Voire sombres... Lorsqu'il évoque notamment et une fois encore la maladie. Ici, une hépatite B qui empêche littéralement Miranda de vivre pleinement son existence. Comme toujours, les personnages dans leur globalité trahissent des failles. Du côté des parents d'Abe, rien ne semble être plus approprié que de suivre les recommandations des psychiatres et ainsi de se bourrer de médicaments. Ce qui explique sans doute le jeu aussi savoureux que léthargique de Christopher Walken ! En jeune femme dépressive et peu sûre d'elle, Selma Blair est touchante. Et ça n'est pas seulement parce que son personnage dégage un fort et étrange pouvoir de séduction que l'on aimerait la prendre dans nos bras. Notons que Dark Horse prend parfois des chemins de travers très curieux. Surtout lorsque Abe croise régulièrement et de manière fort inattendue sur sa route, Marie (Donna Murphy). Secrétaire de son père qui apprécie particulièrement le fils, celle-ci débarque inopinément avant que l'on ne comprenne qu'elle fait l'objet de ''fantasmes''ou de crises de ''schizophrénie'' de la part de notre quadragénaire ! Là encore, Todd Solondz s'amuse des ''travers'' sexuels en transformant une femme d'âge mûr plutôt discrète en une couguar avide de jeunes hommes... Bref, avec Dark Horse, Todd Solondz nous rassurait sur sa capacité à remonter la pente après le semi-échec Life During Wartime. Les fans du cinéaste apprécieront...

 

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