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jeudi 11 septembre 2025

Wounds de Babak Anvari (2019) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Victime d'une incroyable avalanche de critiques négatives, il fallait absolument que j'aille jeter un œil sur Wounds du réalisateur, scénariste et producteur britannico-iranien Babak Anvari. Originaire de Téhéran installé à Londres depuis 2002 et auteur dernièrement de l'excellent Hallow Road, il semblerait donc qu'il y ait un infranchissable pont qualitatif entre celui-ci et son second film tourné voilà six ans. Signifiant ''Blessures'' une fois traduit dans notre langue, les raccourcis un peu trop faciles dont a été victime Wounds expliquent le mécontentement d'une grande majorité de celles et ceux qui ont découvert cette histoire beaucoup moins alambiquée qu'elle n'y paraît. Si l'on veut être tout à fait objectif, l'antépénultième long-métrage de Babak Anvari n'est pas un grand film et n'est donc pas dénué d'un certain nombre de défauts réduits par certains critiques à leur plus simple expression. Pas mal d'événements se produisent. Jugés selon moi un peu trop rapidement et arbitrairement. Les pièces d'un puzzle qui donnent à Wounds une allure très particulière, le spectateur ne sachant plus vraiment où veut en venir le cinéaste. L'histoire semble pourtant très claire : employé dans un bar de la Nouvelle-Orléans, Will reçoit ses clients habituels lorsqu'un groupe de quatre jeunes étudiants vient s'asseoir à une table. Accoudés au zinc, ses ''amis'' Alicia (Zazie Beetz, vue notamment dans Deadpool 2, Bullet Train ou Joker: Folie à Deux) et Jeffrey (Karl Glusman) prennent un verre en sa compagnie lorsque déboulent Eric (Brad William Henke) et d'autres gros bras qui comme lui sont déjà éméchés. Lors d'une partie de billard, une violente dispute intervient alors entre cet employé d'une station pétrolière maritime qui loge à l'étage et l'un de ses ''camarades'' qui parvient à l'entailler à la joue à l'aide d'un tesson de bouteille. Alors que Will prévient sa clientèle qu'il vient d'appeler la police, tout le monde ou presque fuit les lieux. À commencer par le groupe d'étudiants dont plusieurs n'ont pas atteint l'âge pour pouvoir traîner dans un bar ainsi que Eric et son agresseur. Alors que le barman s'apprête ensuite à fermer les lieux, il trouve un téléphone appartenant probablement à l'un des quatre jeunes gens. L'emportant chez lui, dans l'appartement qu'il partage avec sa compagne Carrie (Dakota Johnson, découverte dans The Social Network ou Fifty Shades of Grey), Will y découvre d'abominables photos...


Bientôt victime d'hallucinations et suivi par une étrange voiture noire, l'homme perd peu à peu le sens de la réalité. Voilà ! Ça n'est pas plus simple que cela ! Dans le genre scénario alambiqué, récit labyrinthique, avouons que l'on a vu pire. Et d'ailleurs, si l'intrigue était si tordue et incompréhensible que certains le prétendent, sans doute ne serais-je pas parvenu à décrire le contexte dans lequel évoluent les personnages. Le plus réaliste serait de concevoir qu'en arrière-plan ait été conçu une sous-intrigue satanico-fantastique que les amateurs de cinéma d'horreur et d'épouvante aient eu le malheur de ne pas voir être davantage déployée au sein du récit. Des éléments résiduels à vrai dire qui ne servent que d'engrais à la lente descente aux enfers d'un protagoniste sans cesse pris de boisson, se sachant délaissé sentimentalement par sa compagne, très épris d'une Alicia fermement accrochée au bras de son nouveau petit ami et tombant dans une psychose parfois visuellement proche du Body Horror. Bien que bénéficiant d'un réquisitoire s'inscrivant en général dans le cadre de la critique gratuite, acerbe ou témoignant d'une profonde méconnaissance s'agissant des intentions de son auteur, Wounds porte en son titre la résolution de son intrigue. Il s'agit en effet davantage de la description d'un individu qui dans sa recherche de la vérité va tout perdre. Sa compagne, son boulot, ses amis et surtout... la tête ! Les blessures du titre, en somme. La structure du scénario et la mise en scène prenant peut-être, alors, il est vrai, une forme inhabituelle, mais qui en voudrait à un homme qui cherche à sortir des contingences pour offrir à son public un spectacle différent ? Certainement pas les ''aventuriers du septième art'' qui en ont probablement marre qu'on leur serve toujours la même recette. Alors c'est un fait : Wounds n'est effectivement pas un grand film mais il a le mérite d'explorer des thèmes comme les rituels sataniques, l'obsession des réseaux sociaux, l'addiction à l'alcool, les rapports intimes, amoureux ou plus simplement humains sous une forme inattendue. Bref, Wounds ne laissera personne indifférent. À commencer par ceux qui considérèrent avoir perdu leur temps, ainsi que ceux qui comme votre serviteur ont passé un moment plutôt agréable de cinéma...

 

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