Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 10 septembre 2025

Cisza Nocna de Bartosz M. Kowalski (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 




Tiens, tiens, tiens... qu'est-ce que je vais regarder aujourd'hui ? Y a-t-il un flic pour sauver le monde ? d'Akiva Schaffer ? Un élève doué de Bryan Singer ? Me refaire les deux volets de Fortress (pas ceux avec Bruce Willis mais ceux avec Christophe Lambert et dont le premier fut réalisé par Stuart ''Re-Animator'' Gordon) ? Wounds de Babak Anvari qui,semble-t-il, est une bonne grosse purge ou bien vais-je me faire un double programme estampillé ''Body Horror'' avec Together de Michael Shanks et The Ugly Stepsister d'Emilie Blichfeldt histoire d'assumer ma part quotidienne de parité homme/femme ? Et bien rien de tout cela. Non, pour bien débuter cette journée très ensoleillée, je vais commencer par le dernier long-métrage du prolifique et régulier réalisateur polonais Bartosz M. Kowalski. Un film d'horreur de près de deux heures, histoire de faire faire un peu de gymnastique amygdalienne à une partie du cerveau qui a pris l'habitude depuis plus de quarante ans de s'entraîner hebdomadairement à grands renforts de films à tendance Horreur/Fantastique/Épouvante... Merci Mad Movies, L'écran Fantastique, Toxic ou encore Vendredi 13. Le zine, hein ! Pas la série de longs-métrages même si ces derniers participèrent grandement à ma culture horrifique ! C'est donc sous son titre d'origine, Cisza Nocna, que je vais aborder ce qui à l'internationale est sorti sous celui de Night Silence. Parce que ça fait tout de même plus classe. Un p'tit côté ''cinéphile'' prétentieux qu'aime me rappeler mon nombril. Comme une piqûre de rappel ! Allons droit à l'essentiel : Cisza Nocna, c'est quoi ? Et bien pour ceux qui n'auraient pas lu ou retenu les phrases qui auraient mené le sujet jusqu'à cette question fondamentale, je le répète, il s'agit du dernier long-métrage de Bartosz M. Kowalski. Cinéaste originaire de Gdynia, en Poméranie, qui pour ceux qui contrairement à moi s'intéressent à la géographie savent que cette région côtière se situe dans la partie nord de la Pologne...Services de nuit d'hôpitaux spécialisés dans les soins palliatifs, bâtiments désaffectés de toutes natures, orphelinats entretenant des légendes anciennes, cales de navires rouillés, asiles d'aliénés, quartiers de haute-sécurité de pénitenciers et maisons de retraite où viennent croupir des vieillards délaissés par leurs familles sont pour moi les lieux idéaux de n'importe quel film ayant pour vocation d’accélérer le rythme cardiaque chez les spectateurs. Si à contrario, les grands espaces sont eux aussi capables de générer une peur, un malaise ainsi qu'une angoisse véritablement viscéraux comme l'un de mes plus lointains souvenirs peut en témoigner (The Hills have Eyes de Wes Craven en 1977), tout ce qui constitue comme cadre du récit un espace confiné est sans doute pire que toute autre chose.


Impossibilité de se cacher. De se sauver. D'échapper à la mort ou plus simplement à son poursuivant... C'est donc avec un certain intérêt que j'ai opté pour Cisza Nocna. Une curiosité qui malheureusement va très rapidement retomber comme un soufflé ! En réalité, le film de Bartosz M. Kowalski a comme principal intérêt d'y voir évoluer l'acteur de théâtre polonais Maciej Damięcki qui après avoir joué sur scène durant de longues années s'est tourné ensuite vers le cinéma jusqu'en 2024, année de ses quatre-vingt ans et, plus triste, de sa disparition. Œuvre dans laquelle il apparaît donc dans le rôle de Lucjan, un vieil homme qui vient tout juste d'intégrer une maison de retraite où d'étranges phénomènes vont se produire. Les moindres d'entre eux demeurant sans doute les morts apparemment naturelles de plusieurs pensionnaires. Victime de terribles cauchemars, Lucjan part un soir visiter le bâtiment jusqu'à rencontrer une drôle de créature emprisonnée dans une remise située au sous-sol. Passant une porte cachée derrière un vieux matelas, le vieil homme découvre une partie abandonnée de l'établissement au rez de chaussée duquel une sorte de chien de l'enfer veille à ce que personne ne l'ouvre et ne pénètre à l'intérieur de la pièce qui se trouve derrière... Idée séduisante sur le papier, le script du réalisateur et des scénaristes Pawel Maslona et Mirella Zaradkiewicz ainsi que la superbe photographie n'empêchent pas le film d'être d'un ennui abyssal. Allégorie portée sur les sujets de la mort, de l'absence ou de la solitude, il semble être le reflet fantastico-existentiel de son principal interprète. Outre quelques visions cauchemardesques dont les concepteurs des effets-spéciaux prosthétiques de l'époque de The Thing n'auraient sans doute pas rejeté le concept, Cisza Nocna déroule son intrigue de façon malheureusement trop lymphatique. Si bien que l'on passe beaucoup de temps à bailler. Et pire, à fermer parfois les yeux de sommeil. De plus, le récit, bien qu'étant déployé sur un tempo qui devrait logiquement laisser un temps de réflexion à notre esprit entre chaque scène, s'avère trop souvent alambiqué. Le réalisateur nous laissant dans le flou jusqu'à l'inexplicable conclusion. Bref, si visuellement Cisza Nocna est esthétiquement superbe, il reste pourtant très en deçà de ce que l'on pouvait en attendre...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...