Voici où en est en
2025 ! À adouber une comédie qui n'en mérite certainement pas
tant. Parce qu'il ne faut surtout pas toucher à MADAME Blanche
Gardin. Dont la propension à la vulgarité a quand même cette
faculté de repousser les limites qu'avait déjà franchi un certain
Jean-Marie Bigard. Vous vous souvenez ? Ce type qui débarqua
sur nos petits écrans dans Le
Petit Théâtre de Bouvard puis
dans La Classe dans
les années quatre-vingt, et qui rencontra ensuite un immense succès
avant de se jeter dans le complotisme et dans un humour de plus en
plus naze, grossier, vulgaire, hurlant à mesure qu'il perdait
l’ouïe ? Et bien, que l'on soit d'accord ou non, Madame
Gardin est du même tonneau. Mais à tendance féministe. Et selon
elle, pas du versant 2.0 qui ne pourrit pas uniquement l'existence
des hommes mais aussi celle des vraies combattantes et pas de celles
qui cherchent à faire parler d'elles en se ridiculisant dans les
médias et sur les réseaux sociaux. Des extrémistes dont je dû
faire les frais il y a quelques mois en osant affirmer que
l'humoriste et actrice française était un peu trop vulgaire à mon
goût ! Bref, Blanche Gardin est la vedette d'Un
monde merveilleux.
Une comédie de science-fiction dystopique située ''dans
un futur un peu trop proche''
mais, soyez-en sûrs, dans un contexte maintes fois rebattu au
cinéma. Un road-movie, également, et qui, allez savoir pourquoi,
allait me rappeler Les fugitifs
de Francis Veber avec Pierre Richard et Gérard Depardieu. La
comparaison ne s'arrêtant qu'aux frontières du sujet que les deux
œuvres partagent en partie, il semblerait que certains éprouvent le
besoin de trouver de nouvelles références cinématographiques afin
de pouvoir constituer un patrimoine culturel français qui dans les
années 2020 ne se serait pas soumis à la médiocrité. De la poudre
aux yeux, je vous le dis, concernant ce Monde
Merveilleux
au titre semble-t-il ironique même si sa conclusion mène à un
questionnement auquel le réalisateur paraît avoir de grandes
difficultés à répondre. Pour son premier long-métrage après le
court Erratum
en 2021, Giulio Callegari est assisté de Moritz Parisius. Également
auteur de son propre scénario, le réalisateur semble en effet ne
plus savoir sur quel pied danser à mesure que l'intrigue évolue
vers une relation beaucoup plus chaleureuse entre Max (Blanche
Gardin) et le Robot T-0 (sous le costume duquel se camoufle l'actrice
Angélique Flaugère). Modèle plus que démodé et technologiquement
dépassé, ce T-0 (ou T- Zéro) qui sera phonétiquement surnommé
Théo n'a tout d'abord pas les faveurs de Max qui l'a récemment volé
dans un hospice.
Et
l'on comprend rapidement pourquoi. Ancienne prof, elle a, comme
beaucoup de ses concitoyens, été remplacée par une machine.
Aujourd'hui contrainte de voler des robots pour ensuite les revendre
à un receleur, la voici désormais affligée d'un ancien modèle qui
les suivent partout elle et sa fille Paula (Laly Mercier). Un jour,
alors qu'ils font tous les trois les courses dans un supermarché,
Max est surprise en train de voler des marchandises. Paula est alors
placée dans un foyer avant d'être confiée à la sœur de sa mère
qui vit en Bretagne. Après une nuit passée en cellule, Max n'a plus
d'autres objectif que celui de retrouver sa fille. Le bras dans le
plâtre et donc incapable de se mettre au volant de son véhicule,
elle va être contrainte de faire la route en compagnie de T-0... Un
monde merveilleux
se veut être une comédie satirique. Ouais, pourquoi pas. Seulement,
l'on se rend rapidement compte que le film ne nous arrachera pas le
moindre sourire. Quant à son côté grinçant, là encore l'on peut
d'ors et déjà faire une croix dessus. Avec son petit budget de
deux-millions et cinq-cent mille euros, le film de Giulio Callegari
dû faire de drastiques concessions en matière d'effet-visuels. Ici,
pas la moindre trace de CGI.
Les robots en question, qui pullulent désormais dans le quotidien
des français ne sont que des costumes endossés par des figurants
incapables de se mouvoir comme des robots. Des mimes de bas étage
tandis qu'en Chine et par opposition, la start-up PNDbotics
a
conçu à contrario le robot Adam, lequel est capable d'imiter
presque parfaitement la marche humaine. Un détail tout à fait
ironique me direz-vous... Constituant ce qui fait le sel du récit
l'on se trouve donc face à un Road-movie des plus classique. Une
mère partant à la recherche de sa fille confiée à sa sœur par
les services sociaux. Rien que de très anodin pour une comédie dont
la seule différence est donc l'intrusion de machines robotisées
particulièrement évoluées dans le quotidien de l'humanité !
Parvenu à la conclusion, on ne sait donc pas comment se positionne
le réalisateur. Doit-on s'inquiéter de l'arrivée de nouveaux
''dispositifs'' auxquels sont confiées la plupart des tâches
quotidiennes, voire professionnelles, ou au contraire, doit-on
observer cela comme une évolution normale et bénéfique pour notre
société ? La question reste posée...
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