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mercredi 3 septembre 2025

Un monde merveilleux de Giulio Callegari (2025) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Voici où en est en 2025 ! À adouber une comédie qui n'en mérite certainement pas tant. Parce qu'il ne faut surtout pas toucher à MADAME Blanche Gardin. Dont la propension à la vulgarité a quand même cette faculté de repousser les limites qu'avait déjà franchi un certain Jean-Marie Bigard. Vous vous souvenez ? Ce type qui débarqua sur nos petits écrans dans Le Petit Théâtre de Bouvard puis dans La Classe dans les années quatre-vingt, et qui rencontra ensuite un immense succès avant de se jeter dans le complotisme et dans un humour de plus en plus naze, grossier, vulgaire, hurlant à mesure qu'il perdait l’ouïe ? Et bien, que l'on soit d'accord ou non, Madame Gardin est du même tonneau. Mais à tendance féministe. Et selon elle, pas du versant 2.0 qui ne pourrit pas uniquement l'existence des hommes mais aussi celle des vraies combattantes et pas de celles qui cherchent à faire parler d'elles en se ridiculisant dans les médias et sur les réseaux sociaux. Des extrémistes dont je dû faire les frais il y a quelques mois en osant affirmer que l'humoriste et actrice française était un peu trop vulgaire à mon goût ! Bref, Blanche Gardin est la vedette d'Un monde merveilleux. Une comédie de science-fiction dystopique située ''dans un futur un peu trop proche'' mais, soyez-en sûrs, dans un contexte maintes fois rebattu au cinéma. Un road-movie, également, et qui, allez savoir pourquoi, allait me rappeler Les fugitifs de Francis Veber avec Pierre Richard et Gérard Depardieu. La comparaison ne s'arrêtant qu'aux frontières du sujet que les deux œuvres partagent en partie, il semblerait que certains éprouvent le besoin de trouver de nouvelles références cinématographiques afin de pouvoir constituer un patrimoine culturel français qui dans les années 2020 ne se serait pas soumis à la médiocrité. De la poudre aux yeux, je vous le dis, concernant ce Monde Merveilleux au titre semble-t-il ironique même si sa conclusion mène à un questionnement auquel le réalisateur paraît avoir de grandes difficultés à répondre. Pour son premier long-métrage après le court Erratum en 2021, Giulio Callegari est assisté de Moritz Parisius. Également auteur de son propre scénario, le réalisateur semble en effet ne plus savoir sur quel pied danser à mesure que l'intrigue évolue vers une relation beaucoup plus chaleureuse entre Max (Blanche Gardin) et le Robot T-0 (sous le costume duquel se camoufle l'actrice Angélique Flaugère). Modèle plus que démodé et technologiquement dépassé, ce T-0 (ou T- Zéro) qui sera phonétiquement surnommé Théo n'a tout d'abord pas les faveurs de Max qui l'a récemment volé dans un hospice.


Et l'on comprend rapidement pourquoi. Ancienne prof, elle a, comme beaucoup de ses concitoyens, été remplacée par une machine. Aujourd'hui contrainte de voler des robots pour ensuite les revendre à un receleur, la voici désormais affligée d'un ancien modèle qui les suivent partout elle et sa fille Paula (Laly Mercier). Un jour, alors qu'ils font tous les trois les courses dans un supermarché, Max est surprise en train de voler des marchandises. Paula est alors placée dans un foyer avant d'être confiée à la sœur de sa mère qui vit en Bretagne. Après une nuit passée en cellule, Max n'a plus d'autres objectif que celui de retrouver sa fille. Le bras dans le plâtre et donc incapable de se mettre au volant de son véhicule, elle va être contrainte de faire la route en compagnie de T-0... Un monde merveilleux se veut être une comédie satirique. Ouais, pourquoi pas. Seulement, l'on se rend rapidement compte que le film ne nous arrachera pas le moindre sourire. Quant à son côté grinçant, là encore l'on peut d'ors et déjà faire une croix dessus. Avec son petit budget de deux-millions et cinq-cent mille euros, le film de Giulio Callegari dû faire de drastiques concessions en matière d'effet-visuels. Ici, pas la moindre trace de CGI. Les robots en question, qui pullulent désormais dans le quotidien des français ne sont que des costumes endossés par des figurants incapables de se mouvoir comme des robots. Des mimes de bas étage tandis qu'en Chine et par opposition, la start-up PNDbotics a conçu à contrario le robot Adam, lequel est capable d'imiter presque parfaitement la marche humaine. Un détail tout à fait ironique me direz-vous... Constituant ce qui fait le sel du récit l'on se trouve donc face à un Road-movie des plus classique. Une mère partant à la recherche de sa fille confiée à sa sœur par les services sociaux. Rien que de très anodin pour une comédie dont la seule différence est donc l'intrusion de machines robotisées particulièrement évoluées dans le quotidien de l'humanité ! Parvenu à la conclusion, on ne sait donc pas comment se positionne le réalisateur. Doit-on s'inquiéter de l'arrivée de nouveaux ''dispositifs'' auxquels sont confiées la plupart des tâches quotidiennes, voire professionnelles, ou au contraire, doit-on observer cela comme une évolution normale et bénéfique pour notre société ? La question reste posée...

 

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