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lundi 1 septembre 2025

Le mélange des Genres de Michel Leclerc (2025) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Spécimen d'écologiste dégénérée, députée de l'Assemblée nationale, mariée à un homme déconstruit, Sandrine Rousseau s'est probablement sentie très fière et directement concernée par le personnage qu'incarne le sympathique Benjamin Lavernhe. Paul Lemaire, lui-même très satisfait de se positionner en tant qu'homme déconstruit sans pour autant attirer l'antipathie de celles et ceux qui considèrent le concept comme inconcevable, ridicule, offensant, débilitant... Pourquoi ? Parce que derrière ce personnage que l'on devine très impliqué au sujet de la cause féminine, le réalisateur Michel Leclerc et la scénariste Baya Kasmi n'oublient pas de dresser le portrait d'un individu qui peu à peu semble se dégrader aussi bien physiologiquement qu'intellectuellement. En outre, les deux auteurs qui déjà ont travaillé ensemble sur de nombreux projets s'amusent de ce personnage en le plaçant directement au cœur d'une fausse histoire d'agression et de harcèlement sexuels alors même qu'il représente le symbole ultime du mâle soumis à la dictature féministe ! Benjamin Lavernhe est actuellement l'un des acteurs français les plus intéressants à suivre sur un plan cinématographique. Depuis quelques années, le voici qui enchaîne les rôle sur grand écran, réservant ainsi d'excellentes surprises comme en 2024 lorsqu'il incarna le rôle de Thibault, célèbre chef-d'orchestre, dans le formidable En fanfare d'Emmanuel Courcol. Avant d'intégrer l'équipe de la future et nouvelle adaptation des Misérables de Victor Hugo réalisée par Fred Cavayé, Benjamin Lavernhe est donc ici confronté à une majorité d'interprètes féminines dont Léa Drucker qui interprète l'inspectrice de police Simone (épouse à l'écran de Vincent Elbaz qui incarne quant à lui le rôle de Jean-Jacques), Julia Piaton qui joue le rôle de la comédienne de théâtre Charlotte Landowski ou encore Judith Chemla, formidable interprète de Hélène dans le téléfilm 15 jours ailleurs de Didier Bivel aux côtés de Didier Bourdon et qui dans le cas présent incarne le principal membre d'un collectif féministe qu'intègre d'ailleurs Simone afin d'enquêter au sujet d'un lien supposé entre le groupe et la participation de certains membres à l'assassinat d'un homme violent dont l'épouse est pour l'instant seule à être accusée du meurtre !


Aussi sérieux que puisse être le sujet, aussi crispantes que puissent être certaines sous-intrigues qui pourraient passer pour du wokisme de la part des auteurs, Le mélange des genres est en réalité une excellente comédie, faussement démagogique et qui plus que de satisfaire les extrémistes constipés de la pompe aspirante et dégénératrice de la gauche bien pensante devrait surtout amuser ceux d'en face. Pour qui, le thème est ici à prendre au second, voire au troisième degré. Quand l'absurde pointe à l'horizon, on peut croire en la sincère intention des auteurs s'agissant de dédramatiser le sujet pour en faire moins l'objet de polémiques qu'une réelle envie de réunir les uns et les autres dans un même élan d'espoir où l'humour seul est capable d'unifier le peuple, quelles que soient ses idées, quelles que soient ses opinions. Arguons malgré tout que l'objectif aura du mal à être atteint du côté des ''gauchistes contrariés'' qui selon certains critères, semblent se refuser à prendre autrement qu'au premier degré tout ou partie des thèmes qui les préoccupe. Preuve que Le mélange des genres ne doit surtout pas être envisagé sous cet angle : le réalisateur offre à Benjamin Lavernhe le rôle d'un homme qui vire au surmenage, voire au burn-out, dans une posture un brin caricaturale. Autre preuve. L'accumulation de bévues causées par l'un des derniers membres du collectif féministe incarné par Melha Bedia, actrice que l'on a que trop peu l'occasion de présenter autrement que comme la sœur de Ramzy Bedia et dont la trogne ne prête jamais vraiment à autre chose qu'à sourire ! Il n'empêche que le film de Michel Leclerc s'intéresse également à des sujets qui eux ne prêtent absolument pas à sourire. Comme le traitement des victimes de viols qui parfois sont soumise à une autorité qui les considèrerait presque comme en partie responsables de l'agression... Bref, Le mélange des genres est une très bonne comédie qui malgré son sujet n'oublie pas l'un des éléments essentiels au genre : donner du plaisir au spectateur...

 

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