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vendredi 5 septembre 2025

Heldin de Petra Biondina Volpe (2025) - ★★★★★★★★★★

 


 

Tout cinéphile qui se respecte cherche son coup de cœur de l'année. 2025 n'est pas encore arrivée à son terme que j'ai déjà trouvé le mien. Sorti sur le territoire français mercredi dernier sous le titre En première ligne, le dernier long-métrage de la réalisatrice et scénariste suisse Petra Biondina Volpe aurait mérité de conserver son titre original. Même chez nous et partout ailleurs dans le monde. Car Heldin, qui en allemand signifie Héroïne, caractérise parfaitement le personnage incarné par l'actrice originaire de Hambourg, Leonie Benesch. Difficile de trouver le mot juste ou l'onomatopée qui reflète la sensation que l'on éprouve devant une œuvre aussi intense : ''Ouch !'', peut-être ? Car Heldin est effectivement un coup de poing. Que l'on prend en pleine tête, dans les reins, le foie et toutes les parties du corps sensibles à la maladie. Mais ici, il est moins question d'évoquer ce que l'on peut ressentir en tant qu'hypocondriaque devant la nuit de garde d'une infirmière dans un service d'oncologie que du bouleversement qu'entraînent la plupart des séquences. Presque un ''temps réel'' si ce n'est que la nuit en question est concentrée en un tout petit peu plus de quatre-vingt dix minutes. Je tombais tout à fait par hasard sur un article de La voix du Nord, une critique concernant le long-métrage de Petra Biondina Volpe dans laquelle l'on pouvait lire que le film n'atteint pas ''La tension provoquée par L'histoire de Souleyman'' de Boris Lojkine. Une œuvre certes très convaincante mais qui au regard de Heldin pourrait presque prêter à sourire à la lecture d'une critique probablement démagogique de la part d'un quotidien régional du nord de la France qui semble ne pas vouloir essayer de cacher certaines de ses orientations ! Bref, si l'on veut pouvoir objectivement déclarer avoir vu en 2025 un film offrant une immersion totale et réaliste quel que soit le sujet traité, il faut absolument se rendre en salle et aller découvrir l'immense claque que viennent de nous offrir la réalisatrice et sa principale interprète. Découpé en petits plans-séquences (si tant est que l'on puisse inscrire le montage sous cette forme), Heldin nous présente la jeune infirmière Floria Lind à sa prise de service. Décrivant avec force le quotidien d'un service hospitalier chargé des pathologies liées au cancer, le film montre surtout les difficultés que rencontrent depuis des années les différents personnels...


Comme ici, justement, où Floria ne peut compter sur le soutien que d'une collègue infirmière et d'un médecin. Un personnel restreint pour une nuit qui va se révéler particulièrement chargée. De la première à la dernière seconde, la caméra de Petra Biondina Volpe suit notre infirmière. Entre visites, soins, urgences, pressions, Leonie Benesch interprète surtout l'héroïne en question. Cette femme qui voue son existence aux autres. Découle de son attachement à soigner les patients, apaiser leurs douleurs ou comme lors de cette bouleversante séquence, chanter une comptine à une vieille dame atteinte de la maladie d'Alzheimer, une course contre la montre qui transforme le drame en un authentique thriller. Un terme qui se voudrait presque vulgaire pour une œuvre pleine d'humanité, réaliste dans ses moindres recoins et touchante au plus haut point mais qui ne traverse jamais la frontière et garde le même cap durant plus d'une heure et trente minutes. Absolument formidable, l'allemande Leonie Benesch saisit par son implication. Que l'on évoque son attitude ou plus simplement son regard, toutes les émotions la traversent. Parvenant ainsi à communiquer au spectateur ce même amour pour son prochain, mais aussi cette appréhension qui peut provenir d'un très court moment d'inattention liée à la multitude de tâches accomplies durant cette nuit sans répit ! Que l'actrice soit formidable, c'est un fait. Ajoutons à cela, une mise en scène moins sobre qu'elle n'y paraît. Le déplacement des caméras, le montage et le choix de décors forcément glaçants tendent à donner à Heldin l'attrait d'un documentaire sur l'état des lieux d'un hôpital manquant cruellement de personnel et de moyens. Petra Biondina Volpe se montre cependant relativement sereine vis à vis des patients et de leurs familles puisque l'impatience des uns et des autres ne reposera fort heureusement que sur quelques ''sujets'' relativement antipathiques. Plus qu'un divertissement, Heldin est surtout une somme d'informations inouïe qui vue par le plus grand nombre de spectateurs possible devrait permettre à ces mêmes impatients qui parfois ''vrillent'' aux services des urgences de relativiser et de laisser ceux qui leurs viennent en aide au quotidien à faire leur travail dans les meilleures conditions possibles. Bref, un bon gros 10/10...

 

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