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jeudi 4 septembre 2025

Aimons-nous vivants de Jean-Pierre Améris (2025) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Au vu de la ''gueule'' de l'affiche, je me frottais déjà les mains à l'idée de concocter une critique sévère mais néanmoins dotée d'un certain cynisme au sujet de la dernière œuvre signée du réalisateur français Jean-Pierre Améris dont je découvrais assez tardivement la carrière. Ce n'est qu'en 2010 que ma compagne et moi avons effectivement fait la connaissance de ce cinéaste avec Les émotifs anonymes qui, ma foi, nous avait laissé sur une impression plutôt positive. Mais tout de même pas au point de nous donner envie de nous lancer à l'époque dans une rétrospective remontant jusqu'en 1994, année où il réalisa et écrivit son tout premier long-métrage intitulé Le bateau de mariage. Ni davantage que celle de le suivre ensuite scrupuleusement. Car des onze qui suivirent la sortie des Émotifs anonymes, seuls Une famille à louer en 2015, Profession du père en 2020, Les folies fermières en 2022 et Marie-Line et son juge en 2023 ont attirèrent notre attention. Liste à laquelle nous avons donc ajouté aujourd'hui Aimons-nous vivants. Titre qui contrairement à la première impression qu'il donne ne fait pas partie de ces comédies qui jouent ou s'inspirent en partie (ou pas) sur le contenu de chansons françaises célèbres. Car rien que pour les dix dernières années l'on peut notamment citer de par chez nous, Toute première fois de Noémie Saglio en 2015, Si j'étais un homme d'Audrey Dana en 2017, Mais vous êtes fous d'Audrey Diwan en 2019, J'irai où tu iras de Géraldine Nakache, La plus belle pour aller danser de Victoria Bedos en 2023 ou encore Partir un jour en 2025 ! Autant dire que l'on a échappé au pire parce que pour les plus jeunes qui ne le savent peut-être pas, Aimons-nous vivants est une chanson qui accuse cette année les trente-six ans et qui est plus proche de standard français ringard que du classique de la variété internationale ! Bref, sachant que le long-métrage de Jean-Pierre Améris n'a donc absolument aucun rapport avec cette chanson interprétée par François Valery et devenue populaire en 1989, c'est presque les yeux fermés que l'on pouvait se lancer dans la projection d'Aimons-nous vivants. Œuvre qui démarre tout d'abord nantie de si peu d'inspiration que l'on s'exaspère par avance de ce que pourrait nous proposer la suite. En effet, alors que Gérard Darmon incarne l'ancien crooner Antoine Toussaint, le voici ''harcelé'' par Victoire qu'interprète quant à elle Valérie Lemercier...


Et pour commencer, à bord d'un train qui emmène l'ancienne vedette de la chanson française jusqu'à Genève. Puis à l'arrière d'une voiture avec chauffeur. Et enfin, jusqu'au bas des escaliers de l'hôtel dont à loué une chambre pour Antoine, son manager de toujours, Claude (Patrick Timsit). Ceux qui ont les mêmes références que moi sentiront ce incommodant fumet du plagiat qui voudrait que Aimons-nous vivants ne ressemble pour l'instant qu'à un ersatz du classique de la comédie signée en 1973 par le réalisateur Édouard Molinaro, L'emmerdeur. Au point que l'on s'attend presque à voir surgir de la chambre mitoyenne à celle d'Antoine, une Victoria non pas suicidaire mais en permission de sortie de prison pour les trois prochains jours. Sauf qu'ici, si volonté (réelle) de suicide il y a, ça n'est pas du côté de celle qui apparaît jusqu'à maintenant comme une véritable casse-pieds qu'il faut regarder mais plutôt de celui d'Antoine. Ancien chanteur, certes, mais au bout du rouleau et qui craint tant de refaire un AVC qu'il préfère en finir avec la vie. Et c'est pourquoi il est venu jusqu'en Suisse où des protocoles d'euthanasie sont autorisés. C'est alors que Aimons-nous vivants dévoile sa véritable nature de comédie... dramatique. Et ceux que l'on pensait devenir le nouveau duo de ''pitres'' uniquement voués à la cause de l'humour dans ce nouveau long-métrage vont révéler deux personnages beaucoup profonds et touchants qu'il n'y paraissait au premier abord... Le nouveau long-métrage de Jean-Pierre Améris n'est donc pas qu'une simple comédie mais s'attarde sur plusieurs sujets beaucoup plus graves comme l'euthanasie. Une thématique dont la gravité est fort heureusement contrebalancée par l'interprétation de Valérie Lemercier qui incarne une Victoria excentrique et un peu en marge, détenue en prison pour une affaire remontant à plusieurs années mais aussi et surtout, personnage solaire qui va tenter de redonner à Antoine le goût de vivre. Il y a ici un petit côté Leaving Las Vegas à la sauce française. On est loin de l'Actors Studio comme lorsqu'il était à l'époque bon ton de juger du talent d'un ou d'une interprète mais Valérie Lemercier et Gérard Darmon campent deux personnages drôles mais aussi et surtout vraiment touchants. Rire et émotion sont donc au rendez-vous de cette sympathique promenade en terre helvétique...

 

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