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vendredi 22 août 2025

The Exorcism de Joshua John Miller (2024) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Un an après avoir incarné le rôle du Père Gabriele Amorth dans le très mauvais The Pope's Exorcist de Julius Avery, le néo-zélandais Russell Crowe est réapparu en 2024 dans celui d'Anthony Miller, acteur alcoolique, veuf depuis que son épouse est morte d'un cancer et qui renoue avec sa fille Lee (Ryan Simpkins). Sevré, lui est alors offerte l'opportunité d'interpréter le rôle principal d'un film d'horreur depuis que l'acteur qui devait le tenir à été retrouvé mort dans d'étranges circonstances sur le plateau de tournage. Bien que le réalisateur ait toute confiance en lui, les mauvais démons d'Anthony vont pourtant ressurgir. C'est du moins ce que semble tout d'abord nous dire le film avant que le comportement de l'acteur ne change. Devenu violent, paranoïaque et incapable de jouer son rôle tel qu'il a été défini par son auteur, l'homme replonge dans ses travers avant de montrer des signes de possession... Bien qu'il ait effectivement connu une sortie en juin 2024 sur le territoire américain, The Exorcism de Joshua John Miller remonte en réalité à quelques années en arrière, en 2019. Alors que le Covid-19 devient l'une des principales causes d'inquiétudes à travers notre planète, la sortie du long-métrage est repoussée aux calendes grecques et ne verra donc le jour que cinq ans plus tard. Donnant ainsi l'impression que le film de Joshua John Miller succède à celui, totalement raté, de Julius Avery. N'étant ni une suite ni réellement proche de la plupart des œuvres portant sur le sujet de la possession, des exorcismes et du Malin, The Exorcism est une mise en abîme du septième art qui s'exprime à différents niveaux. Déjà, comme la plupart des longs-métrages qui reposent sur ce concept, les personnages évoluent au sein d'un récit qui les place au beau milieu du tournage d'un film. Ensuite, l’œuvre ayant été réalisée par le fils de l'acteur Jason Miller qui dans le chef-d’œuvre de William Friedkin L'exorciste en 1973 incarna le rôle du père Damien Karras, le rapport entre les deux œuvres est indéniable. Assistant le père Lankester Merrin (Max Von Sydow) dans sa tentative de délivrer du Mal la pauvre Regan Theresa MacNeil (Linda Blair), on se souvient des conditions dans lesquelles son personnage se sacrifia en se jetant dans le vide depuis la fenêtre de la chambre de l'adolescente ! Bien que rien ne vienne corroborer le fait que Jason Miller ait eu à l'époque un quelconque problème d'alcool ou d'addiction à une ou plusieurs drogues, le long-métrage de son fils ressemble à une catharsis, réglant ainsi des comptes probablement imaginaires avec celui qui fut son père...


C'est en tout cas ce que semble vouloir exprimer le réalisateur. Ajoutant à cela, la rédemption d'un père alcoolique, de la difficulté d'assumer son rôle jusqu'aux retrouvailles et une conclusion bienheureuse entre sa fille et lui. De manière tout à fait allégorique, The Exorcism explore également cette forme d'emprise que peut avoir un personnage sur son interprète. Tout étant ici, qu'il s'agisse de l'implication d'Anthony dans le projet, son alcoolisme ou dans ses rapports familiaux, symbolisé à travers ce (mauvais) démon qui s'est emparé de son esprit. N'étant pas un pur film d'horreur ou d'épouvante même si le réalisateur tente de jouer sur la relance perpétuelle du concept de Jumpscares avec, au moins, une réussite en la matière, et sur la peur du noir et de l'inconnu dont il abuse d'ailleurs parfois, The Exorcism s'inscrit également sur la fibre dramatique des liens familiaux. Le long-métrage débouchant sur une série de séquences relativement lentes que les plus critiques jugeront de ''ventres mous'' ! Et pourtant, dès lors que l'on accepte le concept s'agissant d'un mélange des genres, entre fantastique et dramatisation des rapports humains, The Exorcism s'avère être en fait une assez bonne surprise. Surtout si nous vient l'idée de le comparer à la purge The Pope's Exorcist. Les acteurs sont majoritairement convaincants. Surtout Russell Crowe, son visage bouffi et son regard triste participant à l'incarnation d'un individu jamais vraiment libéré de ses mauvais démons. Le film n'évite pas quelques écueils. Comme cette part d'inclusivité qui continue à parasiter le septième art dans son ensemble. Que la fille du héros soit lesbienne et qu'elle entretienne une relation avec une jeune femme d'origine afro-américaine (Chloe Bailey) n'est en soit pas un problème. Mais que cette dernière face figure d'alternative woke de l'irremplaçable Regan lors de séquences de possession proprement ridicules rend le projet parfois absurde. En effet, dans le rôle de Blake Holloway, la jeune femme incarne une pseudo-Regan possédée plus risible que véritablement effrayante. Bref, le long-métrage de Joshua John Miller n'est peut-être pas LE nouveau classique du genre mais ayant vu pire en la matière, les fans du genre s'en contenteront malgré tout aisément...

 

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