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jeudi 21 août 2025

Arcadian de Benjamin Brewer (2024) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Parmi les vieux de la vieille qui jouissent d'une réputation pas toujours à la hauteur de leur longue, très longue carrière d'interprète, Nicolas Cage est peut-être encore de ceux qui ne s'en sortent pas trop mal. Avant que l'on annonce sa maladie, Bruce Willis fut essoré jusqu'à ne plus pouvoir maîtriser sa parole et sa pensée tandis que Steven Seagal a souffert d'une filmographie qui aura fini par apparaître aussi bouffie que lui. L'avantage de tourner à la chaîne est qu'avec un peu de chance l'on peut parfois espérer tomber juste. En 2024, le neveu du réalisateur Francis Ford Coppola n'a pourtant tourné ''que'' dans trois longs-métrages mais l'un d'entre eux aura bénéficié d'un intérêt certain auprès des médias et du public : Longlegs d'Osgood Perkins. Acteur touche à tout, que l'on a pu découvrir dans nombre de comédies, de films d'action, de thrillers ainsi que dans quelques productions horrifiques et fantastiques sans oublier le formidable drame Leaving Las Vegas de Mike Figgis qui demeure sans doute à ce jour sa plus remarquable interprétation au cinéma, l'année dernière, il est apparu dans un énième long-métrage post-apocalyptique. Écrit par Mike Nilon et réalisé par Benjamin Brewer dont il s'agit du troisième film après Beneath Contempt en 2011 et The Trust en 2016, Arcadian est à ne pas confondre avec la série Arcadia diffusée depuis 2023 même si là encore le récit s'articule après qu'une catastrophe mondiale ait touché l'humanité. Le long-métrage de Benjamin Brewer se différenciant de cette dystopie en l'éloignant du concept totalitaire pour se pencher sur un père et ses deux fils qui survivent dans un monde où à l'échelle planétaire, notre espèce a été en grande partie décimée. Reprenant étonnamment l'idée centrale du roman de science-fiction I Am Legend de l'écrivain américain Richard Matheson sorti en 1954 sans pour autant y faire référence, la pandémie qui a laissé l'humanité sur le carreau a ici été causée par la piqûre de mouches mutantes, bien présentes à l'image en de rares occasions, mais qui visuellement nous rappellent surtout cette entomophobique peur que causent chez certains d'entre nous, blattes et autres cafards ! Transformant ainsi leurs victimes en d'improbables créatures photophobes que n'aurait sans doute pas renié le regretté Jean-Pierre Putters, auteur en 1991 de l'ouvrage Ze craignos monsters.



En effet, dans un environnement en grande partie concentré autour de la demeure du père (Nicolas Cage dans le rôle de Paul) et de ses deux fils qu'il a élevé seul depuis leur plus jeune âge (Jaeden Martell et Maxwell Jenkins, interprètes respectifs de Joseph et Thomas), le trio se défend contre les assauts répétés de monstres qui, sensibles à la lumière, n'interviennent que lorsque tombe la nuit. Fortifiée, leur maison est leur seul salut. Pour Paul, l'essentiel est donc de protéger ses fils mais aussi de les former afin qu'ils se défendent en cas d'attaque. Alors que Joseph est le petit génie de la famille, un amateur d'échec capable de fabriquer des armes de défense avec ce qui lui tombe sous la main, Thomas est un électron libre qui peine à suivre les recommandations de son père. Et pour cause : non loin de chez eux vivent les Rose au sein d'une petite communauté et dont la fille, Charlotte (interprétée par l'actrice britannique Sadie Soverall) ne laisse pas indifférent le jeune garçon. Mettant ainsi en péril sa propre survie ainsi que celle de son père et de son frère lorsqu'un jour alors que Joseph et lui sont partis chercher du matériel, il décide de contrevenir aux ordres de Paul pour aller retrouver l'adolescente. Une décision qui aura de lourdes répercussions sur son avenir ainsi que sur celui de ses proches... Si l'on compare Arcadian à un certains nombre de longs-métrages qui l'ont mis en scène ces dernières année, Nicolas Cage ne s'en sort pas trop mal. Considérant qu'il est tout d'abord présenté comme le héros du récit, ce sont en fait les deux jeunes interprètes qui l'accompagnent qui sont en réalité au cœur de l'histoire. Le film traite des liens qui unissent les membres d'une même famille, de la survie en milieu nocturne hostile, drainant son cortège d'invraisemblances (comment Charlotte et Thomas ont-il pu notamment parcourir de nuit une telle distance entre la demeure des Rose et celle de Paul sans être inquiétés par la présence des créatures?), mais au fond, pas si mauvais qu'on pouvait le craindre. À contrario, Arcadian fait preuve d'un goût particulièrement douteux concernant les bestioles qui de nuit hantent la campagne alentours. D'une indicible laideur couplée au ridicule le plus crasse, les créatures ressemblent vaguement à des loups-garous au long cou et dont l'une des particularités (celle de secouer énergiquement la tête) ne trouvera aucune explication. Bref, Arcadian se regarde avec un certain amusement non dénué d'intérêt. Pas un chef-d’œuvre du genre mais certainement pas un nanar non plus...

 

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