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vendredi 15 août 2025

Siksa Neraka de Anggy Umbara (2023) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Après avoir parcouru l'une des nombreuses et excellentes vidéos du youtubeur Azz L'epouvantail, l'envie de découvrir Siksa Neraka du très prolifique réalisateur et scénariste indonésien Anggy Umbara s'est faite très pressante. Il faut dire que l'idée de découvrir sa vision de l'enfer avait de quoi faire travailler mon imagination. D'autant plus que le long-métrage jouit d'une réputation de film extrêmement gore. Si graphiquement violent que l'état de Brunei situé sur l’île de Bornéo ainsi que la Malaisie ont purement et simplement décidé qu'il n'aurait pas droit à une sortie en salle. Interdit et donc forcément auréolé d'une ''renommée'' que les fans de cinéma d'horreur se doivent de vérifier. Tout d'abord, il est indéniable qu'Anggy Umbara sait se servir d'une caméra. Multipliant les travellings, l'image est propre. Presque irréelle. Le récit prend forme au sein d'une famille musulmane dont les membres sont très pieux et dont l'existence tourne essentiellement autour de leur Dieu, Allah ! Deux parents et quatre enfants. Tout débute il y a dix ans, alors qu'Azizah, Tyas et leurs frères Saleh et Fajar sont élevés dans la religion, punis lorsque leur père Syakir (Ariyo Wahab) estime qu'ils doivent l'être et surtout sont éduqués dans la conscience qu'il puisse exister un enfer où les mènera tous leurs péchés. Dix ans plus tard, les enfants ont bien grandit. Devenus étudiants, l'un d'eux qui avait quitté le cocon familial revient le jour où la meilleure amie d'Azizah décède. Alors que la jeune femme est préoccupée par le concours de chant qui a lieu le soir-même mais auquel son père lui a refusé d'assister, tandis que Syakir et son épouse Ibu Rika (Astri Nurdin) sont partis rendre visite aux parents de la défunte, ses trois frères et sœurs décident de passer outre les ordres de leur père et d'accompagner Azizah à son concours. Mais la pluie tombe, drue, et la rivière qu'ils doivent traverser afin de rejoindre le lieu du spectacle au plus vite monte à toute vitesse. Lors de sa traversée, trois d'entre eux mourront tandis que la quatrième survivra... Et c'est là que débute alors ce qui prétendument devait justifier la censure dont a été victime le long-métrage d'Anggy Umbara.


Nous ne sommes pas à Hollywood et par conséquent, les spécialistes chargés des effets-spéciaux numériques sont d'une toute autre envergure. Si dans l'imaginaire des communautés musulmanes on peut comprendre l'affect de certains de ses membres vis à vis de quelques visions outrancières de l'enfer décrit dans le film, la qualité relativement médiocre des effets-spéciaux visuels amenuise cependant leur impact. Déjà qu'en premier lieu Siksa Neraka a tout du Soap Opera, de sa mise en scène jusqu'à l'interprétation et en passant par la bande musicale composée par Al. Alors, bien évidemment, si le public indonésien est plus prompt à assister à ce genre de spectacle plutôt plan-plan qu'à voir des rivières de lave et des créatures encapuchonnées torturer indéfiniment les pécheurs, alors oui, on peut comprendre que la censure ait été aussi dure avec le long-métrage. Autrement, Siksa Neraka risque surtout de faire sourire le public occidental. À cause effectivement de cette mollesse que l'on rencontre généralement dans certaines séries télévisées brésiliennes qui inondent le marché américain et même international, de cette approche esthétique et artistique mielleuse ou encore de cet enfer décrit de manière théoriquement effroyable mais qui souffre donc d'une approche technique dépassée. S'en trouvent alors amoindries les séances de tortures subies par trois des quatre jeune adultes. Pourtant confrontés à des sévices tels que le visage recouvert de lave, la langue tranchée, le corps perforés à l'aide de lances rougeoyantes, le visage défoncé et autres joyeusetés, la seule bonne chose dans ces actes horribles qui au fond apparaissent comme totalement factices est leur répétition. Combien de langues coupées, de corps traversés encore et encore par des lames en fusion ? Malheureusement, le résultat est visuellement puéril. L'on ressort alors de la séance avec le sentiment d'être passé à côté de quelque chose qui aurait pu être Grand si seulement son auteur avait bénéficié de suffisamment de moyens et de la maîtrise de véritables artisans du numérique pour accoucher d'une œuvre grandiose. Mais tel n'est malheureusement pas le cas ici...

 

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