Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 28 août 2025

Les cadors de Julien Guetta (2022) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Lorsque l'on redécouvre pour la seconde fois un film mais que l'on n'est pas fichu de s'en souvenir, c'est peut-être le signe d'une maladie neurologique dégénérative grave. Ou peut-être plus simplement celui d'une œuvre dont l'intérêt est si faible que dans le meilleur des cas l'on en oublie l'essentiel et dans le pire, que l'on a purement et simplement omis son existence. Mais lorsque cela vous arrive deux fois, coup sur coup, il y a, je pense, moyen de s'inquiéter de l'état de ses neurones. Les premiers symptômes se déclarèrent avant-hier soir, au moment de ''découvrir'' Discount de Louis-Julien Petit dans lequel une poignée d'employés d'une supérette apprenaient qu'ils allaient bientôt faire partie d'une charrette et qui avant l'échéance de trois mois allaient entreprendre d'arrondir leurs fins de mois en détournant des marchandises et en les revendant à une clientèle triée sur le volet. Des symptômes qui ont perduré puisque hier soir, au beau milieu de la projection des Cadors de Julien Guetta, je me suis rendu compte que j'avais déjà vu le film... que j'avais oublié jusque là ! Mettant en scène deux frères interprétés par Jean-Paul Rouve et Grégoire Ludig, Christian et Antoine Dagostino se retrouvent à l'enterrement de leur père après des années de séparation. Ayant vécu une enfance douloureuse après que leur mère ait choisi de quitter le cocon familial et après avoir subit des violences physiques de la part de leur père, on ne peut pas dire que sa mort soit réellement traumatisante pour les deux hommes. Surtout pour Christian qui passa son enfance et son adolescence à protéger son frère des coups de leur géniteur. Antoine en a d'ailleurs gardé une profonde reconnaissance qui aujourd'hui le contraint à veiller à son tour sur son électron-libre de frère. Un brin marginal, fan du chanteur Renaud et adepte de bagarres et de concours de baffes, Christian est ingérable ! Antoine va cependant l'accueillir chez lui, au sein du couple qu'il forme avec Alexandra, interprétée à l'écran par Marie Gillain.


Parallèlement à sa vie de couple et de parent, Antoine arrondit ses fins de mois en acceptant de travailler pour un certain Jean-Pierre Deloup (Michel Blanc). Un escroc, un contrebandier qui contre d'importantes sommes d'argent agit dans le trafic de drogue ou le vol de voitures. Mais indirectement puisqu'il fait donc appel à Antoine... Les Cadors débute comme une pure comédie. Avec un Jean-Paul Rouve qui débarque dégingandé à bord d'un camion de glaces à l'enterrement de son père, un Grégoire Ludig qui gère plus ou moins bien son couple et un Michel Blanc en responsable malfaisant d'un syndicat des dockers situé à Cherbourg, le long-métrage de Julien Guetta plonge dans le second degré, voire le troisième, avant de changer presque radicalement de ton lorsqu'il évoque justement les agissements de Jean-Pierre Deloup, infâme personnage qu'incarne avec un naturel presque déconcertant le regretté Michel Blanc ou lorsque les deux frangins se remémorent tour à tour l'enfance parfois difficile qu'ils vécurent auprès d'un père alcoolique et violent. Sur la base d'un scénario écrit par le réalisateur, par Jean-Paul Rouve ainsi que par Lionel Dutemple (auteur pendant de longues années à Canal+ pour les émissions Les Guignols de l'info, Visiophon, Nulle part Ailleurs ou pour la série H), le film signe une tendre complicité entre deux personnages, deux acteurs, deux frères de fiction convaincants. Entre humour et gravité, Les cadors n'en est pas moins une comédie dramatique dispensable. Que l'on prend un certain plaisir à regarder mais qui s'oublie relativement vite et que l'on n'aura donc pas forcément la tentation de revoir (à moins qu'une perte de mémoire ne nous pousse justement à la ''(re)découvrir''). Notons également les présences féminines d'Aurore Broutin dans le rôle de Madeleine, pendant féminin de Jean-Paul Rouve/Christiant et de Marie Gillian, excellente actrice n'apparaissant que trop rarement au cinéma en comparaison d'autres artistes qui mériteraient parfois de disparaître des écrans-radars...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...