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lundi 4 août 2025

Blaxploitation : Les Nouveaux Exploits de Shaft de Gordon Parks (1971) - ★★★★★★☆☆☆☆




Un an après qu'il ait réussi à faire libérer la fille d'un trafiquant de drogue kidnappée par des membres de la mafia italienne, John Shaft est de retour. Les Nuits rouges de Harlem ayant permis à la Metro Goldwin Mayer de se sortir de pétrin, les producteurs décident alors de financer Les Nouveaux Exploits de Shaft à hauteur de près de deux millions de dollars. Soit environ quatre fois le budget de cinq-cent mille qui furent injectés lors du premier volet de la trilogie d'origine. Dans cette séquelle, notre héros à la coiffure afro revient plus fringuant et déterminé que jamais. Et pour cause : l'un de ses amis qui l'appelait à l'aide a été retrouvé mort dans son entreprise de pompes funèbres après qu'une bombe ait explosé. Avant de mourir, Cal Asby (Robert Kya-Hill) avait caché une importante somme d'argent à l'intérieur de l'un des cercueils d'exposition. Retenez bien cette information car elle sera vers la fin du long-métrage, sujette à une énormité ! Deux-cent cinquante mille dollars correspondant très exactement à la somme que doit justement rembourser un certain Johnny Kelly (l'acteur Wally Taylor), associé de l'entrepreneur, au mafieux Gus Mascola (Joseph Mascolo). Un malfrat italien qui dirige un réseau de drogue situé dans le Queens et qui aimerait s'emparer de celui que détient Bumpy Jonas à Harlem. Tiens, justement ! Ce dernier, qui dans le précédent volet des aventures de John Shaft avait pu compter sur le détective pour retrouver sa fille kidnappée, mais qui semble ici avoir rapidement oublié le service rendu au vu des menaces qu'il profère à son encontre. L'on retrouve dans le rôle du trafiquant afro-américain, l'acteur Moses Gunn qui, comme je l'indiquais dans le précédent article incarna notamment le boxeur Joe Kagan dans plusieurs épisodes de la série La petite maison dans la prairie. À la mise en scène, nous retrouvons à nouveau le réalisateur ET compositeur Gordon Parks qui devant le refus d'Isaac Hayes d'assurer à nouveau l'écriture de la bande originale a finalement décidé de s'en charger lui-même (le compositeur, chanteur et producteur sera tout de même crédité au générique pour avoir composé et interprété la chanson Type Thang). Dans le rôle de John Shaft nous retrouvons également l'acteur afro-américain Richard Roundtree. Toujours prompt à mettre temporairement de côté la mission qui lui a été confiée pour profiter des femmes qu'il attire comme un aimant, Shaft entreprendra de se détendre notamment entre les bras de Rita, compagne de Johnny Kelly, qu'incarne la magnifique Kathy Imrie.


Difficile de demeurer indifférent devant les charmes de cette superbe panthère dont le bout de tissu qu'elle porte sur le dos maintient à peine le secret des formes qu'elle cache en dessous. Montée de sève assurée !!! Laquelle retombe assez rapidement lorsque les deux nouveaux amants copulent tandis que Gordon Parks abuse des effets visuels afin que l'on ne pipe pas grand chose des ébats qui s'étalent devant nos yeux ! Bref, un en-cas avant que tout ne se précipite puisque après, les choses sérieuses vont débuter. Passé à tabac par des hommes de Mascola pour avoir été soupçonné de collaborer avec Bumpy Jonas, Shaft revient finalement le visage pas trop amoché. C'est qu'on n’abîme pas une belle gueule comme celle de Richard Roundtree. Alors que dans Les Nuits rouges de Harlem les autorités étaient personnifiées par la présence de l'excellent Charles Cioffi dans le rôle du lieutenant Vic Androzzi, celui-ci disparaît mystérieusement de ce second volet au ''profit'' de l'acteur Julius Harris dans celui du capitaine Bollin dont la présence demeure malheureusement parfaitement résiduelle. En comparaison du temps de présence de son homologue, le sien est réduit d'au moins soixante-quinze pourcents. De plus, on se demande encore quel peut être l'intérêt d'avoir créé un tel personnage tant son ''écriture'' paraît insignifiante. Séquelle scénaristiquement sous-vitaminée du long-métrage sorti un ans auparavant, le principal soucis que l'on rencontre avec Les Nouveaux Exploits de Shaft se situe au niveau de la caractérisation des personnages. Ceux que l'on connaissait avant on l'air de cachetonner tandis que les nouveaux ne sont pas tous d'un intérêt primordial. Joseph Mascolo tire à peu près son épingle du jeu (contrairement à son personnage qui connaîtra une fin... ''explosive'') mais on comprend surtout que le film est tout à la gloire du principal protagoniste, lequel a semble-t-il laissé derrière lui sa carrière de détective pour se transformer en queutard déterminé à venger la mort de son ami. Bref, une suite sympathique mais néanmoins inférieure à son aînée... Notons que le film se conclut sur une course-poursuite en voiture, en bateau puis à pied qui frise les vingt minutes !


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