Après la trilogie constituée autour des trois films Fear
Street Part One : 1994,
Fear Street Part Two : 1978
et Fear Street Part Three: 1666
réalisés par Leigh Janiak et sorti successivement sur la plateforme
Netflix les
2, 9 et 16 juillet 2021, il aura fallut attendre quatre ans pour
qu'un nouvel opus adapté de la pléthorique collection d'ouvrages
écrits par l'américain Robert Lawrence Stine voit le jour. Et pour
ne pas perdre les bonnes vieilles habitudes, Fear
Street: Prom Queen
est lui aussi directement passé par la case télévision puisque
directement mis à disposition des abonnés de Netflix
le 25 mai dernier. Adaptation du quinzième volume de la série Fear
Street
intitulé chez nous Le
bal de la mort,
Fear Street : Prom Queen
ne poursuit absolument pas les aventures des précédents héros mis
en scène dans la trilogie de 2021 mais des candidates au titre de
Reine de la promotion 1988 du lycée de Shadyside. Ville ô combien
maudite et qui dans le cas présent est encore au centre d'une
affaire de meurtres en série dont les principales victimes seront
des étudiantes. La première à faire les frais du tueur qui dès le
lendemain soir fera de nouvelles victimes durant le bal est Christy
Renault (l'actrice Ariana Greenblatt), jeune candidate qui aux côtés
de Tiffany Falconer (Fina Strazza) et de Melissa McKendrick (Ella
Rubin) fait partie d'un groupe d'amies qui éprouve aversion et
ressentiment vis à vis de Lori Granger (India Fowler) dont la mère
est soupçonnée d'avoir tué son mari adultère même si elle n'a
jamais pu être reconnue coupable. Autant dire que pour
l'adolescente, la vie d'étudiante est compliquée. Sans cesse
harcelée, Lori peut cependant compter sur l'amitié de Megan Rogers
(Suzanna Son), une étudiante marginale adepte de maquillages gore !
Au nombre des personnages secondaires, l'on retrouve notamment Tyler
Torres (David Iacono), petit ami de Tiffany qui ne laisse cependant
pas indifférente Lori ainsi que la directrice adjointe du lycée
Dolores Brekenridge qu'interprète l'actrice Lili Taylor que l'on a
pu notamment voir dans The Addiction d'Abel
Ferrara, Hantise
de Jan de Bont ou encore Pecker
de John Waters. Fear Street : Prom Queen
est
comme l'indique le titre et comme semble le démontrer le synopsis,
un film d'horreur de type Slasher
assez classique puisque dans le genre, ils sont légions à avoir
éclaboussé les écrans de cinéma depuis plus de quarante ans...
On
pense bien évidemment à Prom Night
de Paul Lynch sorti en 1980 ainsi qu'à ses différentes séquelles,
à The Prowler
de Joseph Zito sorti l'année suivante, à une foule d'autres
longs-métrages plus ou moins ''inspirés'' et même à Carrie
au bal du Diable
de Brian De Palma puisque son héroïne trouve en Lori Granger son
incarnation la plus récente. En effet, remplacez une mère bigote
par une maricide et deux filles en marge, aussi timides, réservées
et humiliées l'une que l'autre et voici que se présente la
descendante idéal de l'héroïne du tout premier roman de Stephen
King écrit alors qu'il n'avait que vingt-sept ans ! Sauf que
dans le cas présent, la jeune femme possède assez de tempérament
pour que les scénaristes n'aient pas eu à faire intervenir le
moindre élément surnaturel (on se souvient ainsi que Carrie était
dotée du pouvoir de télékinésie). Fear
Street : Prom Queen dure
près de deux heures et en cela, le film de Matt Palmer traîne
parfois un peu en longueur. Fort heureusement, quelques scènes
particulièrement gratinées en terme d'horreur viennent excuser les
ventres mous qui s'inscrivent au beau milieu du récit. En outre, les
sales pestes que constitue le groupe d'amies candidates au titre de
Reine de Promo le sont suffisamment pour que l'on exulte à l'idée
de les voir passer à la moulinette d'un tueur vêtu d'un ciré
rouge-sang et de l'éternel masque qui cache son identité. La
bande-son typée années quatre-vingt et le design de certaines
séquences du film nous plongent effectivement au cœur des années
quatre-vingt. Certains téléphages se feront peut-être d'ailleurs
tout comme moi la réflexion que Fear Street :
Prom Queen ressemble
à une version gore de la série culte Les années
collège
avec son cortège de personnages qui seraient plongés dans un
univers parallèle avant de devenir les victimes d'un tueur en série.
On peut toujours tenter de flairer qui se cache derrière le masque.
Et même si l'on passe rapidement à autre chose pour ne plus nous
concentrer que sur les meurtres, la révélation est presque
évidente. Une fois le tueur découvert, il reste encore une bonne
vingtaine de minutes. Assez de temps pour que l'on devine que rien
n'est vraiment terminé. Bref, Fear Street :
Prom Queen
est classique mais convainquant. Et l'on espère alors voir arriver
très prochainement un cinquième volet de la franchise toujours
inspiré de la série de romans écrits par Robert Lawrence Stine...
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