Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 16 juillet 2025

5 femmes à abattre de Jonathan Demme (1974) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Il y a des premiers films douloureux à regarder et d'autres qui sont devenus mythiques. Il y en a même qui partagent cette accointance entre légende et indigence mais malheureusement, 5 femmes à abattre n'en fait pas partie. Tout au plus attisera-t-il la curiosité des cinéphiles qui veulent absolument tout connaître de leur cinéaste préféré. Quitte à vivre l'une des plus pénibles expériences qui soient. Sans en arriver jusqu'aux extrêmes, disons que l'on tient là une œuvre méconnue réalisée par un cinéaste devenu depuis, un grand nom du septième art. Premier long-métrage du futur réalisateur du Silence des agneaux, de Philadelphia ou de tout un tas de clips vidéos et d'épisodes de séries télévisées, Jonathan Demme se penche sur un sous-genre du cinéma d'exploitation des années soixante-dix en tournant une grand majorité des séquences à l'intérieur d'une prison pour femme. Et oui, vous l'aurez compris, ce qui dans sa version originale se cache sous le titre Caged Heat est bien un W.I.P. Un acronyme signifiant Women in Prison ou, Femmes en prison. De quoi permettre aux spectateurs masculins de laisser leur imagination vaquer au fantasme de la femme nue sous son uniforme de prisonnière. Une ''combinaison'' qui en général et ici plus qu'ailleurs ne tient pas la comparaison face à la concurrence puisque les interprètes majoritairement féminines vont passer le plus clair des quatre-vingt minutes que dure le long-métrage à se foutre à poil pour des raisons souvent et apparemment liées à l'hygiène. En effet, l'eau étant une denrée visiblement payée par le contribuable, qu'il s'agisse des premiers ou des seconds rôles, les interprètes féminines passent le tiers du récit sous les douches, à se savonner le corps et se shampouiner les cheveux. Et ce, bien évidemment devant l’œil pervers de la caméra de Jonathan Demme qui ne rate pas une occasion de les filmer sous toutes les coutures. Fesses, poitrines (dodues, menues ou flasques) et pubis velus sont au menu de ce W.I.P qui d'un point de vue strictement scénaristique s'avère relativement lénifiant. Pas ou peu d'intérêt tourne autour des quatre principales héroïnes...


On trouve tout d'abord la brune Erica Gavin qui incarne Jacqueline, complice de deux trafiquants de drogue dont l'arrestation a mal tourné. La jeune femme rencontre alors en prison les black Ella Reid et Juanita Brown dans les rôles de Pandora Williams et Maggie ainsi que la blonde Roberta Collins dans celui de Belle Tyson. De quoi satisfaire tous les goûts ! Ces quatre là et tant d'autres se retrouvent transférées dans l'établissement correctionnel pour femmes de Connorville où la surintendante McQueen dirige la prison d'une main de fer. Interprétée par l'actrice britannique Barbara Steele que l'on connaît surtout pour l'avoir vue dans de nombreux films d'horreur, il s'agit d'une femme frigide et tortionnaire qui n'hésite pas à faire enfermer à l'isolement ses pensionnaires au moindre écart. Notons également la présence de Warren Miller dans le rôle du Docteur Randolph. Un individu peu recommandable et qui malgré sa blouse blanche aime notamment à expérimenter une solution de son invention créée afin de calmer la violence et les ardeurs des prisonnières (Heu... Jonathan, t'aurais pas vaguement chipé l'idée à Stanley...?). Bref, il y avait là de quoi offrir aux spectateurs un florilèges de perversités mais non, rien de tout cela. Juste une succession de scènes de nus sans intérêt entrecoupées de quelques sorties à l'extérieur de l'établissement, de tentatives de fuites presque toutes vouées à l'échec et à quelques actes échouant à marquer les esprits. Telle la séance d'électrochocs, tellement mal interprétée par celles qui en sont les victimes que la séquence ne risque à aucun moment de faire de l'ombre à celle beaucoup plus impressionnante de Jack Nicholson dans le chef-d’œuvre de Milos Forman, Vol au dessus d'un nid de coucou. Si par définition, le genre W.I.P n'était de toute manière pas voué à entrer dans le panthéon du septième art, 5 femmes à abattre en est l'un des plus pathétiques exemples. Dans le genre, on peut lui préférer la Nazisploitation de Ilsa, la louve des SS ou de ses différentes ''séquelles'' mais je vous conseillerai plus simplement de vous reporter sur l'épisode Une prison pour ces dames de la célèbre série Drôles de dames qui, oui, oui, reste bien l'un des meilleurs représentants de la catégorie W.I.P...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...