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mercredi 25 juin 2025

Pédalo de Stéphane E. Roy (2025) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Avant de se lancer dans la projection de Pédalo, il va tout d'abord falloir s'assurer que les sous-titres français sont disponibles. En effet, le premier long-métrage du réalisateur, scénariste et acteur Stéphane E. Roy étant incarné par des interprètes au fort accent québécois, il y a eu de fortes chances pour que le spectateur hexagonal ne comprenne pas le dixième des dialogues qui seront prononcés par le quatuor d'acteurs qui forme le casting principal de cette comédie adaptée d'une pièce de théâtre. À l'origine, le scénario de Pédalo a donc connu une première vie sur les planches. Écrite par son adaptateur sur grand écran en collaboration avec son compatriote, l'acteur, scénariste et chroniqueur canadien Benoît Roberge, la pièce semble avoir rencontré un certain succès dans son pays d'origine en mettant en scène Marc Fournier dans le rôle de Sébastien et Stéphane E. Roy dans celui de l'un de ses meilleurs amis, Bruno. Les deux comédiens tinrent les spectateurs durant quatre-vingt dix minutes en étant positionnés à bord d'un pédalo installé sur une plate-forme surélevée avec en arrière-plan, plusieurs cadres représentant la mer ! La représentation de la pièce aura lieu entre le 2 juillet et le 28 août 2022 avant qu'elle ne soit adaptée sur grand écran trois ans plus tard. Mais alors que les planches du Théâtre des Grands-Chênes situé à Kingsey Falls au Canada accueillirent les deux seuls personnages masculins de l'histoire, Benoît Roberge, Stéphane E. Roy mais aussi Marie-Josée Ouellet voient les choses en un peu plus grand concernant l'adaptation en salle de la pièce. Outre divers personnages secondaires dont l'importance est toute relative, Marc Fournier et Stéphane E. Roy qui interprètent toujours les rôles de Sébastien et Bruno sont désormais respectivement accompagnés de Catherine Proulx-Lemay et Camille Felton. La première incarne Claudia, épouse de Sébastien dont elle est toujours amoureuse mais qu'elle trompe avec d'autres hommes à défaut de faire l'amour avec lui. La seconde interprète quant à elle la jeune Mia, une jolie blonde rencontrée par Bruno lors d'un rendez-vous galant. Moitié moins âgée que lui, Mia accepte son invitation de passer des vacances à Cuba en compagnie de Claudia et Mia.


Si le scénario s'étoffe à travers la présence de nouveaux personnages, le résultat n'en est pas moins décevant. En effet, l'écriture s'avère d'une cruelle pauvreté. L'histoire sépare rapidement les personnages masculins de leurs compagnes. Si tout comme dans la pièce de théâtre Sébastien et Bruno vont se retrouver au large de la mer des Caraïbes, à bord d'un pédalo dont il perdront rapidement le contrôle, Claudia et Mia vont ''profiter'' de leur absence pour profiter des festivités proposées par l'hôtel qui accueille les deux couples. Si la jeune Mia passe son temps à s'inquiéter de l'absence de Bruno et par extension de celle de Sébastien, pour Claudia, c'est l'occasion rêvée de faire des rencontres et surtout celle de boire plus que de mesure. Leur virée en pédalo pour les deux hommes leur offrira l'opportunité d'échapper un temps à leur compagne respective. Le premier étant fatigué de devoir surveiller son épouse en perpétuelle prise avec l'alcool et le second regrettant d'avoir fait le voyage avec une jeune femme au tempérament bien trop éloigné du sien. Le principal attrait de ce genre de production reposant généralement sur les dialogues, il n'est pourtant ici pas rare d'éprouver un profond ennui devant des échanges manquant foncièrement d'inspiration. Bourré de clichés et de stéréotypes, les personnages sont englués dans un verbiage que l'on croit avoir été écrit voilà des décennies en arrière. Tout, de la mise en scène en passant par l'interprétation et jusqu'à l'écriture sent le réchauffé et l'absence de maîtrise du cadre enfonce un peu plus Pédalo dans ce qui chez nous aussi, condamne la plupart des comédies françaises à n'être qu'une succession de redites dénuées de la moindre imagination. Dire que tout est raté est un euphémisme. De l'apparition d'un requin aux abord d'une barrière de corail jusqu'au soleil de plomb qui tape sur le ''système'' de nos deux héros masculins contraints, pour passer le temps, de régler quelques comptes, rien ne va. Pas un rire. Pas même un sourire de la part du spectateur ne vient souligner le fait que Pédalo fut envisagé au départ comme une comédie. Une œuvre terriblement larguée qui en outre, retient en otages ses spectateurs durant cent minutes. Bref, un quasi naufrage...

 

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