Critters,
Ghoulies,
Munchies,
Hobgoblins...
ces franchises toutes nées à la suite du succès de Gremlins
de Joe Dante. Un classique de la comédie fantastique dont le seul
''ersatz'' de qualité demeurera finalement sa propre séquelle
intitulée Gremlins 2 : La Nouvelle Génération.
La concurrence n'ayant pas les mêmes moyens financiers ni même
l'imagination et le talent pour pouvoir rivaliser avec ce petit bijou
en partie produit par Steven Spielberg et sa société de production
Amblin
Entertainment,
les fans de ces petites boules de poils n'auront jamais pu retrouver
l'essence même de ce qui fait leur charme. Le premier volet de la
franchise Ghoulies
mis en scène par Luca Bercovici étant significatif de cette
génération de longs-métrages pitoyables nés dans les années qui
suivirent, nous évoquerons plutôt le premier des cinq films
intitulés Critters qui
mirent en scène d'autres petites bêtes à poils... En fait de
poils, il serait plus judicieux d'évoquer des piquants tels que les
endossent ces charmantes bestioles que sont les hérissons auxquels
semblent se référer les ignobles créatures qui un soir tombent du
ciel aux abords de la demeure des Brown. Famille constituée de la
mère, Helen, de son époux Jay et de leurs deux enfants April et
Brad. Des créatures relativement vilaine, sortes d'hybrides entre
des hérissons, donc, et l'ancien gaulliste et ancien maire d’Épinal,
Philippe Séguin ! Des bestioles ayant le pouvoir de se mettre
en boule, de projeter leurs piquants en direction de leurs proies, de
mordre à l'aide de leur redoutable mâchoire munies de centaine de
dents acérées, mais également de grandir au fil des heures...
Face
à ces monstrueuses petites boules de piquants (monstrueuses dans
tous les sens du terme tant le travail de création effectué sur ces
dernières par les frères Charles et Edward Chiodo semble
rudimentaire), donc, la famille Brown. Laquelle va être contrainte
de rester cloîtrée chez elle. Ou en tout cas, être obligée de ne
point trop s'éloigner de sa charmante demeure si ses membres veulent
survivre à l'assaut de ces créatures venues d'une autre planète.
Une contrainte à laquelle se pliait déjà couramment l'actrice Dee
Wallace Stone puisque dans La colline a des yeux
de Wes Craven, son personnage de Lynne Wood passait le plus clair de
son temps enfermé dans le camping-car familial. Celle qui fut
l'héroïne de Hurlements
de Joe Dante (encore lui) se retrouva d'ailleurs dans une situation
elle aussi délicate en interprétant le rôle de Donna Trenton dans
l'excellente adaptation cinématographique du roman de Stephen King
Cujo
dans le film éponyme réalisé en 1983 par Lewis Teague. Film dans
lequel elle demeurait enfermée avec son fils agonisant dans sa
voiture tandis qu'autour rodait un saint-bernard enragé. S'agissant
de Critters,
l'actrice peut compter sur la présence de l'acteur Billy Green Bush,
lequel va rencontrer de grandes difficultés à assurer son rôle de
protecteur. Mais heureusement pour la famille Brown, le petit dernier
Brad (incarné par Scott Grimes), aussi jeune soit-il, va se montrer
à la hauteur de la situation, usant des explosifs qu'il fabrique
dans le secret de sa chambre. Quant à sa sœur April (l'actrice
Nadine Van Der Velde), elle incarne la caricature de l'adolescente
des années quatre-vingt, principalement portée sur le sexe avec son
petit ami du jour...
Dans
le rôle du shérif, l'acteur M. Emmet Walsh qui interpréta
notamment le rôle de Loren Visser, savoureuse pourriture décrite
dans le tout premier long-métrage des frères Ethan et Joel Coen
Blood Simple
en 1984. Un shérif pas franchement efficace qui ne débarquera
véritablement qu'en fin de bobine. Mais c'était sans compter sur
deux extraterrestres venus sur Terre chasser les ignobles petites
créatures. Armés jusqu'aux dents et capables de prendre l'apparence
de n'importe quel individu rencontré sur leur chemin, ils vont
atterrir aux abords de la ferme des Brown afin de ''dératiser'' les
lieux. Si l'on compare le long-métrage de Stephen Herek avec celui
de Joe Dante, le parallèle demeure forcément douloureux pour le
second puisque dans toutes les cases à cocher, Critters
ne fait pas le poids face à la concurrence. À commencer par ses
créatures qui n'ont pas le charisme de celles rencontrées dans
Gremlins
et qui à l'époque savaient tantôt se montrer attendrissantes et
tantôt menaçantes. Si Critters
bénéficie en outre de la présence de Dee Wallace Stone, le film
est malheureusement pollué par une mise en scène on ne peut plus
sommaire et d'un scénario qui n'a sans doute pas dû demander
beaucoup de réflexion au réalisateur et à son scénariste Domonic
Muir. L'enrobage est relativement laid et les situations ultra
répétitives. Ce qui n'empêcha pas le film de connaître ensuite
quatre séquelles dont une assez tardive. À noter qu'un clin d’œil
au E.T, l'extraterrestre
de Steven Spielberg apparaît dans le courant du récit, renvoyant
directement à la prestation de Dee Wallace Stone qui en 1982 fut ni
plus ni moins que la mère du jeune héros Elliot (interprété par
Henry Thomas) qui croisa la route du plus célèbre extraterrestre du
septième art...
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