Il y a quelques semaines est sorti sur Netflix
Lune de miel avec ma mère de
Nicolas Cuche. Et comme le film est principalement interprété par
la nouvelle icône française des comédies à destination des Ehpads
et autres maisons de retraite Michèle Laroque, c'est par
différentes phases que j'ai choisi de passer avant de me lancer dans
cette nouvelle aventure de celle qui au fil du temps est devenue
l'une des pires représentantes de l'humour hexagonal. Quelques
nanars italiens et puis, avant de me jeter une bonne fois pour toutes
dans le bain de ce que je suppose être par avance l'une des pires
comédies françaises de ce début d'année 2025, le dernier film
d'Arnaud Lemort qui avant Jamais sans mon psy
fut notamment l'auteur du sympathique Dépression
et des Potes
en 2012 mais aussi et surtout du très gênant Ibiza
en 2018. Il aura donc fallut au réalisateur et scénariste français
cinq bonnes années pour se remettre de l'échec critique et
commercial de cette bouse infâme à laquelle, déjà, l'acteur
Christian Clavier était convié. Vous savez, cet acteur qui joue
plus vite et plus régulièrement que son ombre et qui rien que ces
quinze dernières années est apparu dans une bonne grosse vingtaine
de longs-métrage dont beaucoup ont comme point commun d'être des
comédies généralement de piètre qualité ! Jamais
sans mon psy
entre dans la catégorie des films mettant en scène un futur couple
dont l'un de ses deux représentants est confronté aux parents du
second alors qu'ils ont prochainement prévu de se marier. Dans le
genre, on évoquera au moins une dizaine de comédies ayant pour
cadre ce même type de personnages. Il n'y a donc dans le scénario
d'Arnaud Lemort, rien de très spécifique à attendre si ce ne sont
tous les stéréotypes qui se rattachent à un tel événement. Car
bien entendu, le film ne fait pas que réunir simplement un homme et
sa fiancée chez les parents de celle-ci alors que ceux-ci
s'apprêtent à fêter leur anniversaire de mariage. Non. Damien
Leroy (Baptiste Lecaplain) espère pouvoir annoncer prochainement à
ses futurs beaux-parents son intention d'épouser Alice (Claire
Chust), fille de Paloma Béranger (Cristiana Reali) mais aussi et
surtout d'Olivier, docteur en psychiatrie incarné par Christian
Clavier. Lequel n'est autre que le spécialiste qui depuis cinq ans
suit le jeune homme pour ses troubles psychiatriques et ses diverses
phobies. Lorsqu'Olivier comprend que le jeune homme qu'aime sa fille
Alice est l'un de ses patients parmi les plus ''récalcitrants'', le
père de famille va tout entreprendre pour faire exploser leur couple
et ainsi se débarrasser de celui qui s'attend à être son futur
gendre...
Tous
les moyens sont bons. Comme d'accueillir durant le week-end,
Stéphane. L'ex-petit ami d'Alice avec laquelle tout deux ne
s'étaient pas quittés en bons termes mais dont Olivier espère
pouvoir se servir pour que sa fille rompt avec son fiancé.
Interprété par l'acteur Rayane Bensetti, Arnaud Lemort l'emploie
tout d'abord pour son charme, influant ainsi directement sur le
script. Un physique que le réalisateur met à contribution de
manière assez inattendue puisqu'il le placera dans un fauteuil
roulant. Mais si les Béranger et leurs proches tombent des nues en
découvrant que l'ancien petit ami d'Alice est désormais handicapé,
le public, lui, sait que le jeune homme a conservé toute son
intégrité physique et qu'il ne fait que chercher à apitoyer la
fiancée de Damien afin qu'elle retombe dans ses bras. Dénuée de
toute originalité, la scène évoque forcément Bienvenue
chez les ch'tis
de Dany Boon lorsque Kad Merad tentait de son côté d'apitoyer un
employé de l'administration avant de se lever par reflex de son
fauteuil roulant. On s'attend donc à ce qu'à travers sa nouvelle
comédie Arnaud Lemort reproduise la scène et effectivement, c'est
ce qui arrive au bout d'un certain temps. Attendue, la séquence
tombe malheureusement ici complètement à plat. Le principal soucis
de Jamais sans mon psy
se situe justement au niveau des gags qui sont tellement téléphonés
que le spectateur les envisage bien avant qu'ils se produisent à
l'image. Et pourtant, relativement laborieux dans ses premiers
instants, il n'est malgré tout pas rare que l'on esquisse un sourire
ou que par un fait inexplicable et donc extraordinaire l'on se mette
à rire devant certaines séquences. Que cela soit nerveux ou qu'il
s'agisse de la résurgences de vieux souvenirs cinéphiliques datant
d'une empirique époque où les comédies savaient être drôles, il
nous faut malgré tout reconnaître que l'on n'a pas vraiment le
temps de s'ennuyer. Les vannes s'enchaînent avec plus ou moins de
bonheur. Jamais sans mon psy
n'est à vrai dire qu'un nouveau copier/coller de comédies qui
chaque année atterrissent en nombre dans les salles de cinéma.
Comme en témoigne par exemple la partition musicale assez peu
inspirée et surtout interchangeable de Dominique Jonny. Bref, la
nouvelle comédie d'Arnaud Lemort se regarde sans véritable
indifférence mais risque surtout de s'oublier très rapidement...
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