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dimanche 9 mars 2025

Jamais sans mon psy d'Arnaud Lemort (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Il y  a quelques semaines est sorti sur Netflix Lune de miel avec ma mère de Nicolas Cuche. Et comme le film est principalement interprété par la nouvelle icône française des comédies à destination des Ehpads et autres maisons de retraite Michèle Laroque, c'est par différentes phases que j'ai choisi de passer avant de me lancer dans cette nouvelle aventure de celle qui au fil du temps est devenue l'une des pires représentantes de l'humour hexagonal. Quelques nanars italiens et puis, avant de me jeter une bonne fois pour toutes dans le bain de ce que je suppose être par avance l'une des pires comédies françaises de ce début d'année 2025, le dernier film d'Arnaud Lemort qui avant Jamais sans mon psy fut notamment l'auteur du sympathique Dépression et des Potes en 2012 mais aussi et surtout du très gênant Ibiza en 2018. Il aura donc fallut au réalisateur et scénariste français cinq bonnes années pour se remettre de l'échec critique et commercial de cette bouse infâme à laquelle, déjà, l'acteur Christian Clavier était convié. Vous savez, cet acteur qui joue plus vite et plus régulièrement que son ombre et qui rien que ces quinze dernières années est apparu dans une bonne grosse vingtaine de longs-métrage dont beaucoup ont comme point commun d'être des comédies généralement de piètre qualité ! Jamais sans mon psy entre dans la catégorie des films mettant en scène un futur couple dont l'un de ses deux représentants est confronté aux parents du second alors qu'ils ont prochainement prévu de se marier. Dans le genre, on évoquera au moins une dizaine de comédies ayant pour cadre ce même type de personnages. Il n'y a donc dans le scénario d'Arnaud Lemort, rien de très spécifique à attendre si ce ne sont tous les stéréotypes qui se rattachent à un tel événement. Car bien entendu, le film ne fait pas que réunir simplement un homme et sa fiancée chez les parents de celle-ci alors que ceux-ci s'apprêtent à fêter leur anniversaire de mariage. Non. Damien Leroy (Baptiste Lecaplain) espère pouvoir annoncer prochainement à ses futurs beaux-parents son intention d'épouser Alice (Claire Chust), fille de Paloma Béranger (Cristiana Reali) mais aussi et surtout d'Olivier, docteur en psychiatrie incarné par Christian Clavier. Lequel n'est autre que le spécialiste qui depuis cinq ans suit le jeune homme pour ses troubles psychiatriques et ses diverses phobies. Lorsqu'Olivier comprend que le jeune homme qu'aime sa fille Alice est l'un de ses patients parmi les plus ''récalcitrants'', le père de famille va tout entreprendre pour faire exploser leur couple et ainsi se débarrasser de celui qui s'attend à être son futur gendre...


Tous les moyens sont bons. Comme d'accueillir durant le week-end, Stéphane. L'ex-petit ami d'Alice avec laquelle tout deux ne s'étaient pas quittés en bons termes mais dont Olivier espère pouvoir se servir pour que sa fille rompt avec son fiancé. Interprété par l'acteur Rayane Bensetti, Arnaud Lemort l'emploie tout d'abord pour son charme, influant ainsi directement sur le script. Un physique que le réalisateur met à contribution de manière assez inattendue puisqu'il le placera dans un fauteuil roulant. Mais si les Béranger et leurs proches tombent des nues en découvrant que l'ancien petit ami d'Alice est désormais handicapé, le public, lui, sait que le jeune homme a conservé toute son intégrité physique et qu'il ne fait que chercher à apitoyer la fiancée de Damien afin qu'elle retombe dans ses bras. Dénuée de toute originalité, la scène évoque forcément Bienvenue chez les ch'tis de Dany Boon lorsque Kad Merad tentait de son côté d'apitoyer un employé de l'administration avant de se lever par reflex de son fauteuil roulant. On s'attend donc à ce qu'à travers sa nouvelle comédie Arnaud Lemort reproduise la scène et effectivement, c'est ce qui arrive au bout d'un certain temps. Attendue, la séquence tombe malheureusement ici complètement à plat. Le principal soucis de Jamais sans mon psy se situe justement au niveau des gags qui sont tellement téléphonés que le spectateur les envisage bien avant qu'ils se produisent à l'image. Et pourtant, relativement laborieux dans ses premiers instants, il n'est malgré tout pas rare que l'on esquisse un sourire ou que par un fait inexplicable et donc extraordinaire l'on se mette à rire devant certaines séquences. Que cela soit nerveux ou qu'il s'agisse de la résurgences de vieux souvenirs cinéphiliques datant d'une empirique époque où les comédies savaient être drôles, il nous faut malgré tout reconnaître que l'on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer. Les vannes s'enchaînent avec plus ou moins de bonheur. Jamais sans mon psy n'est à vrai dire qu'un nouveau copier/coller de comédies qui chaque année atterrissent en nombre dans les salles de cinéma. Comme en témoigne par exemple la partition musicale assez peu inspirée et surtout interchangeable de Dominique Jonny. Bref, la nouvelle comédie d'Arnaud Lemort se regarde sans véritable indifférence mais risque surtout de s'oublier très rapidement...

 

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