Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


vendredi 7 mars 2025

Écoute voir de Hugo Santiago (1979) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Réveillé en sursaut à la suite d'un cauchemar qui s'est immédiatement évaporé au point que j'en ai oublié son contenu, je regarde l'heure et il est 7h06. Je ne sais pas si cet horaire qui a tout de véritablement diabolique (7h06=6h66, soit 666) a un lien avec tout ça ou si c'est après avoir découvert Écoute voir de Hugo Santiago au beau milieu de la nuit que le film a tellement marqué mon esprit qu'en a éclot un très mauvais rêve, mais afin d'exorciser cette peur de l'inconnu qui m'a fait m'éveiller alors que je serais bien resté couché quelques heures de plus, me voilà posté devant mon ordinateur a essayer de savoir ce que je vais bien pouvoir écrire... Car s'il est une chose qui reste certaine, c'est que le réalisateur argentin originaire de Buenos Aires Hugo Santiago dont la mort remontera dans quelques jours à sept ans abordait son art d'une manière si particulière que chaque œuvre pouvait marquer n'importe quel esprit peu habitué à ce genre de cinéma. Un cinéaste parait-il très important dans son pays d'origine ainsi que chez nous et pourtant que je ne découvrais que lors de cette nuit particulièrement pluvieuse... Rien ne pouvait me contraindre davantage d'assister à cet étrange spectacle que le terme ''science-fiction'' que je découvrais quelque part au sujet du film. Terme qui sur la toile disparaît par contre de ce que certains tiennent pour des ''références'' en matière de cinéma. De la science-fiction, sans doute, mais pas de celle que l'on a pour habitude de voir sur petit et grand écran. En moins sombre et donc en moins déprimant, nous pourrions presque d'ailleurs raccorder Écoute voir à l'oppressante série en quatre épisode, Noires sont les galaxies même si, il est vrai, ni le film ni cette série ne partagent la moindre de leur thématique respective. Par contre, les titres de l'un et l'autre ne possèdent-ils pas en commun une certaine part de poésie... ? Lorsque l'on découvre que l'acteur Samy Frey participe au projet, on sait déjà à peu près dans quel genre d'univers nous mettons les pieds. En vedette, l'actrice Catherine Deneuve qui à l'époque a déjà une sacrée carrière derrière elle. Héroïne du paranoïaque, mysandre et claustrophobe Répulsion du franco-polonais Roman Polanski, vedette de Belle de jour et de Tristana de l'espagnol Luis Buñuel, invitée sur les plateaux de tournage de François Truffaut, Marco Ferreri, Jean-Paul Rappeneau, Claude Lelouch ou encore Robert Aldrich, la jeune femme y incarne l'un de ses plus étonnants personnages. Un brin décalé au regard de sa filmographie passée et à venir.


Une détective privée fagotée comme Humphrey Bogart dans Le grand sommeil de Howard Hawks ou comme plus tard, Jack Nicholson dans Chinatown de Roman Polanski ! Dotée d'un prénom épicène qui lui permet sans doute de ne pas toucher à la sensibilité de ses futurs clients de sexe masculin, Claude Alphand reçoit la visite d'Arnaud de Maule qu'interprète donc Samy Frey. Propriétaire d'un château délabré, l'homme fait appel aux services de la détective afin d'enquêter sur les allées et venues d'inconnus qui semblent intéressés par l'édifice. Claude découvre très vite qu'il s'agit de membres d'une secte religieuse qui se fait appeler L'église du Renouveau Final. Une secte dont l'un des membres n'est autre que Chloé, charmante jeune femme incarnée quant à elle par la toute frêle mais déjà très sensuelle Anne Parillaud qui n'est alors âgée que de dix-huit ans. Elle y interprète une jeune femme apparemment sous l'emprise de cette secte qui n'hésite pas à droguer ses membres afin de les maintenir sous son emprise. Claude va donc avoir la charge de la faire sortir de cet univers et ainsi la ramener vers son compagnon qui n'est autre que le propriétaire du château, Arnaud. Sur cette base que d'aucun pourrait naturellement considérer d'on ne peut plus ordinaire, Hugo Santiago construit une œuvre alambiquée à laquelle s'ajoute un phénomène étrange. Une ''musique'' qui semble altérer l'espace-temps et dont, pour le moment, on ne connaît pas la source. Véritable objet filmique non identifié, Écoute voir rejoint la liste peu commune des films français mis en scène sous un angle auquel le public est peu habitué. En 1973, Claude Faraldo avait déjà marqué le cinéma français expérimental d'une pierre blanche avec son Themroc tout en onomatopées et voici qu'à l'aube des années quatre-vingt à venir, la fin des seventies prend la forme de ce drôle de film qui s'amuse à jouer avec les codes du polar noir américain en faisant parfois déambuler Catherine Deneuve dans d'étonnants décors (le pigeonnier). Puis en la mettant en scène dans des combats au corps à corps où son personnage fait preuve de dispositions physiques particulières, dont une propension à la manchette qu'elle exécute à de nombreuses reprises. Résumer Écoute voir en quelques lignes est une tâche véritablement difficile. Comme d'évoquer son potentiel artistique et sa valeur en matière de divertissement. Œuvre d'un autre âge que pas même Quentin Dupieux n'aurait sans doute pu concevoir de nos jours, le long-métrage du réalisateur argentin est une authentique curiosité. Pas vraiment plaisant à tenir jusqu'au bout puisque sa lenteur s'étale sur deux bonnes heures mai suffisamment intrigant pour que l'on se laisse d'abord happer par l'ambiance très étrange que revêt le long-métrage de Hugo Santiago...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...