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vendredi 7 février 2025

Child's Play 3 de Jack Bender (1991) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Après deux premiers volets vraiment sympathiques, la franchise Child's Play se vit rallongée dès 1991 par un troisième volet cette fois-ci réalisé par Jack Bender qui au regard du passé de l'iconique poupée diabolique est ici en perte de vitesse. Plus habitué à œuvrer pour la petite lucarne que pour le grand écran, le réalisateur, scénariste et producteur américain n'aura sur ce dernier support, jamais réussi à réellement faire des étincelles. Cette fois-ci, Chucky, qui une nouvelle fois bénéficie dans sa langue d'origine du doublage de Brad Dourif et toujours dans la notre de celui d'Éric Etcheverry revient à la vie de manière différente du précédent épisode. Le récit prend tout d'abord sa source dans la conclusion de Child's Play 2 dans lequel Andy et Kyle avaient affronté Chucky dans l'usine de production des poupées Brave Gars ! C'est donc dans ce même endroit en partie dévasté par les précédents événements que l'on retrouve l'ignoble antagoniste de la franchise, alors totalement détruit, mais dont le sang bien réel de son hôte Charles Lee Ray va se déverser dans une énorme cuve remplie de celluloïd à l'état liquide. Le générique décrit alors la lente reconstitution de la poupée qui à cette occasion et pour la seconde fois, retrouve une peau toute neuve. Un effet-spécial très simple à comprendre dans sa conception puisque comme le laissent envisager certains plans, la séquence est en fait montée à l'envers. Suite à ce générique relativement simple à mettre en œuvre, quelques lignes de dialogues tentent de nous faire avaler l'idée selon laquelle huit années ont passé depuis les événements du second opus. Ce qui va en totale contradiction avec la séquence pré-générique ! Le film n'ayant d'ailleurs été tourné qu'une année seulement après Chid's Play 2, les spectateur pourront se rendre compte de l'invraisemblable ''fraîcheur'' physique de l'acteur Peter Haskell dont le personnage du directeur de l'entreprise qui fabrique les poupées, Sullivan, est censé s'être pris huit ans dans les artères ! Mais bon, passons... Si Andy Barclay est toujours au centre du récit, vu les huit années qui se sont écoulées au sein du récit contre une seule entre le volet numéro deux et celui-ci, l'acteur Alex Vincent n'avait logiquement plus sa place parmi les interprètes et c'est ainsi donc qu'il est remplacé désormais par Justin Whalin alors âgé de dix-sept ans. Trois ans après avoir fait une apparition dans L'inspecteur Harry est la dernière cible de Buddy Van Horn et autant d'années avant de jouer dans Cry Baby de John Waters, l'adolescent reprend donc le rôle du gamin traqué dans les deux précédents opus par Chucky.


Mais comme si cela pouvait apporter un surcroît d'originalité à ce troisième volet de la franchise, la poupée diabolique s'intéressera finalement moins à Andy qu'à Ronald Tyler (Jeremy Sylvers), l'un des camarades de l'académie militaire que vient d'intégrer l'adolescent. Cette fois-ci, Andy sera épaulé par Kristen De Silva (Perrey Reeves), une jeune femme qui n'a absolument pas froid aux yeux et qui défie l'autorité de l'ignoble Lieutenant-Colonel Brett Shelton (Travis Fine). Un officier qui profite de son statut pour en faire voir de toutes les couleurs à certaines recrues... dont Andy, justement. C'est donc sur deux tableaux que vont se jouer les événements de Child's Play 3 simplement intitulé sur le territoire français, Chuchy 3. Jack Bender débarrasse malheureusement son film de presque tout de ce qui faisait le sel et le charme des deux précédents volets de la saga. Si Don Mancini est toujours présent à l'écriture, la musique est désormais confiée à un duo de compositeurs (John D'Andrea et Cory Lerios) qui à deux n'arrivent même pas à se hisser à la hauteur de leurs prédécesseurs Joe Renzetti et Graeme Revell qui l'un après l'autre travaillèrent chacun en solitaire sur l'un et l'autre des deux premier longs-métrages ! En comparaison des photographies de Bill Butler et de Stefan Czapsky, l'arrivée dans l'équipe technique du directeur de la photographie John R. Leonetti n'est pas à l'avantage de la franchise qui se voit ainsi promptement enlaidie. Pas de doute, nous sommes bien dans les années quatre-vingt. Une facticité qui transpire quasiment à chaque plan, jusqu'au dernier acte situé dans une fête foraine, lequel se prolonge et se termine dans les entrailles d'un train-fantôme qui rappelle davantage l'univers fantasmagorique de Freddy Krueger que celui de Chucky. Un Chucky qui, de son côté, se montre toujours aussi agressif, ordurier et s'avère également servi par d'excellents trucages toujours assurés par le département de maquillages de Kevin Yagher. Après ce volet quelque peu décevant, il faudra patienter sept ans avant de voir ressurgir sur grand écran la célèbre poupée Brave Gars dans un quatrième opus. Confié au réalisateur hongkongais Ronny Yu, Bride of Chucky ne laissera planer aucun doute quant à sa filiation avec un certain Bride of Frankenstein signé de James Whales en 1935 et auquel le film semble vouloir rendre hommage. Mais ça, c'est une autre histoire...

 

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