La rivalité qui opposa
l'américain Sylvester Stallone et son compatriote originaire
d'Autriche Arnold Schwarzenegger n'étant pas une légende, on se
souvient de ce film dans lequel le second se moquait de la taille des
muscles de l'icône américaine du cinéma d'action. Ou de celle de
son couteau dans Rambo
tandis que le sien s'avérait beaucoup plus imposant dans Predator.
L'occasion pour les spectateurs de découvrir une œuvre étonnante
écrite et réalisée par Antonio Maria Da Silva dont la principale
compétence se situe moins dans la mise en scène et l'élaboration
d'un récit que dans son montage. Rambo VS
Predator - First Green Blood
n'est que l'une des facettes du remarquable travail de son auteur
mais ô combien démonstrative d'un talent inné pour tout ce qui
touche au Mash-up.
Une technique employée en musique qui permet à ses auteurs de
notamment mixer les textes d'une chanson à la composition musicale
d'une seconde et ainsi de pouvoir en créer une nouvelle. C'est donc
sur ce principe que repose Rambo VS Predator -
First Green Blood
qui au delà de l'histoire et du concept est surtout un brillant
exercice de style savamment orchestré par le réalisateur,
scénariste et monteur ainsi que par son équipe. Si le titre se
réfère logiquement à leurs deux principaux interprètes, il s'agit
d'évoquer aussi deux des représentations les plus emblématiques du
cinéma d'action des années quatre-vingt. Car derrière le Predator
se cache bien évidemment tout d'abord le Major Alan ''Dutch''
Schaefer, qui aidé de son équipe de soldats d'élite vont dans
Predator être
chargés de faire libérer des otages américains retenus prisonniers
au Guatemala par des guérilleros. Si leur action échoue dans les
flammes et le sang, l'officier des forces spéciales et ses hommes
vont par la suite devoir combattre un ennemi encore plus puissant.
Une créature reptilienne venue d'une autre planète pour chasser sur
Terre, l'humain ! On sait comment tout cela finissait : si
tous les hommes (ou presque) de Dutch perdaient la vie, celui-ci
parvenait en revanche à éliminer le Predator avant de prendre place
à bord d'un hélicoptère de sauvetage. Pourtant, Rambo
VS Predator - First Green Blood
semble nous dire le contraire. En effet, après un premier acte lors
duquel Antonio Maria Da Silva paraît vouloir en fait nous expliquer
que la disparition du peuple Maya fut à leur époque causée par la
présence de Predators (le réalisateur s'employant ainsi à manier
des extraits du formidable Apocalypto
de Mel Gibson), apparaît ensuite à l'image un John Rambo (Sylvester
Stallone) vieillissant et peignant une toile.
Mais
révélant aussi et surtout qu'à son tour il eu l'occasion lui-même
de combattre des Predators près de quarante ans en arrière. Lancé
à la recherche de Dutch, John Rambo va donc se lancer à la
poursuite de son compatriote dans l'espoir de le retrouver vivant.
Opposé à de nombreuses créatures, John va également croiser des
personnages inattendus, offrant ainsi l'occasion aux spectateurs de
retrouver des protagonistes et des acteurs découverts dans de
nombreuses œuvres cinématographiques. Permettant ainsi de
redécouvrir notamment des images de Braveheart,
des différents opus de la franchise Rambo,
de Mowgli, de
Legend of the Jungle,
d'À la poursuite du diamant vert (pour
une séquence plutôt drôle faisant apparaître à l'écran les
acteurs Michael Douglas et Kathleen Turner) et dizaines d'autres
longs-métrages dont les cinéphiles se délecteront de deviner ou de
citer la présence à l'écran. Antonio Maria Da Silva poussant même
le concept jusqu'à intégrer l'alter ego parodique de John Rambo en
la personne de Sean ''Topper'' Harley vu dans les deux volets de Hot
Shots,
lequel fut à l'époque incarné par Charlie Sheen. Opposant ainsi
les deux hommes dans un combat sans issue. Si les effets-spéciaux
conçus par l'équipe du réalisateur ne sont objectivement pas
toujours de très grande qualité, le véritable intérêt de Rambo
VS Predator - First Green Blood
se situe bien entendu au niveau du montage. Le film démontre une
connaissance accrue de son auteur pour les films dont il prélève
des images afin de créer une toute nouvelle histoire. Contraignant
ainsi Antonio Maria Da Silva et son équipe à connaître les œuvres
en question sur le bout des doigts. En résulte un long-métrage d'un
peu plus de soixante-quinze minutes d'une rigueur relativement
bluffante en terme de montage et d'écriture. Les amateurs d'action
et de science-fiction peuvent ainsi se délecter d'une œuvre faisant
la part belle à un certain nombre de classiques de ces quarante
dernières années. Un film qui n'a absolument pas à rougir face aux
productions conçues par les professionnels du métier. Son auteur
nous offre en outre le privilège de le découvrir en intégralité
sur sa chaîne Youtube.
De plus, si vous êtes anglophobes, pas d'inquiétude à avoir.
Antonio Maria Da Silva a eu l'excellente idée de le proposer en
version sous-titrée dans dix-huit langues différentes, dont le
français. À découvrir en cliquant sur le lien suivant :
Rambo VS Predator - First Green Blood
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