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jeudi 15 août 2024

Mutants of Nature Cove de Beau Man (2024) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆



 

 

Dans le monde si précieux du septième art, il y a les Classiques, les chefs-d’œuvre, les films cultes, les séries B, les séries Z, les nanars, les navets et... des cas d'écoles difficiles à catégoriser tant leur existence demeure du domaine du chimérique. Le genre d'objets filmiques non identifiés dont la vision appartient du domaine de l'exploit tant l'expérience s'avère proprement repoussante. Et dire qu'en son temps, Ed Wood fut considéré comme le plus mauvais réalisateur de l'histoire du cinéma. Ou que The Room de Tommy Wiseau fait désormais partie des longs-métrages dont la réputation lui vaut une certaine notoriété auprès des amateurs de nanars. Ou que les six longs-métrages de la série des Sharknado réalisés par Anthony C. Ferrante entre 2013 et 2018 se prévalent d'une indignité crasse... Il y a quelques années j'osais critiquer l'infâme Attack of the Giant Blurry Finger de Cody Clark pour lequel je reçu une volée de bois vert de la part d'un individu planqué sous l'immunité de l'anonymat. J'aurais presque envie de m'excuser auprès de l'auteur de cet étron cinématographique tant il brille de qualités EN COMPARAISON de l'ignoble expérience que se révéla être Mutants of Nature Cove de Beau Man ce jour-ci. Premier et sans doute dernier film pour cet authentique escroc qui ferait passer pour un chef-d’œuvre du cinéma d'épouvante le Paranormal Activity d'Oren Peli en 2007, Mutants of Nature Cove repousse de si loin l'ignominie qu'il me rend finalement plus que jamais fier d'avoir ''vendu'' autour de moi les ''mérites'' insoupçonnés et insoupçonnables que revêtent les deux volets de la franchise Birdemic de James Nguyen (dont j'attends d'ailleurs très impatiemment la troisième itération). Deux films techniquement déplorables mais qui au travers d'un manque de savoir-faire et de professionnalisme les hissèrent très justement au rang de films cultes et nanardesques. Du moins, de mon point de vue. Chose qui n'arrivera sans doute jamais à Mutants of Nature Cove dont l'attrait n'atteint même pas celui d'une séance diapositive projetée par un lointain cousin dont on n'a rien à foutre ! Si visionner un film en accéléré n'est franchement pas dans mes habitudes (Baise-moi de Virginie Despentes n'y échappa cependant pas), vu que le scénario de Mutants of Nature Cove ne repose non pas sur le tranchant d'une feuille de papier à cigarette mais sur la pointe d'une aiguille à coudre, il faut imaginer combien suivre les non-aventures de cette brochette ''d'interprètes'' dénudés a de quoi faire passer Morphée et Hypnos pour des maîtres dans l'art de l'insomnie !


Il est plus facile de conseiller à l'amateur de cinéma d'art et d'essai d'ingurgiter quarante-huit heures d'affilée des dizaines de nanars que de proposer à un fan absolu de séries Z les connaissant tous sur le bout des doigts de cesser toute activité pour s'intéresser au bousin de Beau Man. Tourné en studio (quiconque osera prétendre le contraire sera tondu puis pendu sur la place publique), Mutants of Nature Cove n'a pour seul intérêt que ses jeunes actrices qui après seulement quelques lignes de palabres se foutent à poil avant de s'allonger sur une plage de sable synthétique ! En arrière-plan, des dizaines d'images, tantôt fixes, tantôt animées, figurant ici une falaise ou là, une mer déroulant des vagues parfois houleuses, le tout étant invariablement projeté sur fond vert ou bleu. Autant dire que visuellement, ça pique les yeux. Pires qu'un fond d'écran datant de Windows95, les décors n'arrivent jamais à faire croire au public (celui, crédule, qui paraît être la cible principale du réalisateur) que les personnages sont bien là où ils sont censés être. On les imagine davantage dans un petit studio entouré de murs verts avec pour équipe technique, le réalisateur, un cameraman et un perchiste. Peintures corporelles, massages, utilisation d'écran total, pose-sandwich, nos jeunes actrices ont une foule d'activités à proposer mais qui n'intéresseront malheureusement que les amateurs de fesses légères et de poitrine (parfois) tristes. En effet, malgré leur jeune âge, certaines des interprètes on la tétine molle. Déprimant ! Des culs, des culs, des culs, toujours des culs, rien que des culs, pour le plaisir des lubriques spectateurs qui au sens strict du terme n'en ont rien à faire des qualités scénaristiques ou techniques du long-métrage. Puis interviennent plus tard lors du ''récit'' des créatures mutantes dont les qualités visuelles sont à peine dignes du forum international des nouvelles images qui jusqu'en 1986, année où il changera de nom pour devenir Imagina, récompensa des œuvres créées à partir d'images de synthèse. Bref, Mutants of Nature Cove n'est pas un film. Juste une idiotie totalement et artistiquement désœuvrée qui aura malgré tout permis au réalisateur d'empocher la modique somme de 165 000 dollars. Et comme on imagine que son film n'a pas du coûter plus que quelque centaines ou milliers de billets verts, le calcul suffit à comprendre où se situe pour lui le principal intérêt de son projet... Poubelle...

 


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