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jeudi 8 août 2024

In a Violent Nature de Chris Nash (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Dans le domaine des slashers originaires du Canada In a Violent Nature de Chris Nash n'est pas un cas isolé. Citons par exemple Le bal de l'horreur de Paul Lynch en 1980 ou le plus récent The Editor d'Adam Brooks et Matthew Kennedy sorti en 2014. Notons qu'en outre, Black Christmas de Bob Clark date de 1974 et qu'il est très régulièrement considéré comme le tout premier film de sa catégorie à avoir vu le jour sur grand écran. Pour son premier long-métrage, le canadien Chris Nash renoue avec l'horreur la plus décomplexée. Ce spécialiste des effets-spéciaux qui en quinze années de carrière à travaillé sur autant de projets (dont le dernier s'intitule Psycho Goreman et fut réalisé par Steven Kotanski en 2020) se lâche totalement avec In a Violent Nature dans lequel les débordements gore sont l'une de ses principales qualités. Pour le reste, le film bat le froid et le chaud. Entre son authentique originalité narrative et la mollesse avec laquelle le réalisateur et scénariste manie sa caméra, on hésite parfois à lui trouver un quelconque intérêt. D'emblée, le film démarre par une introduction étrange lors de laquelle l'on entend des hommes discuter sans que nous soit dévoilée leur visage. Dans une cabane délabrée, un piquet sur lequel reposait jusque là un médaillon dérobé par l'un d'entre eux se met à bouger pour au final révéler un corps décomposé ayant miraculeusement le pouvoir de se mouvoir. Le tueur du film, c'est lui. Un homme imposant, à la peau tannée et très abîmée, voire même en décomposition qui jusque là était enterré sous la terre meuble de la vieille bâtisse. Un individu qui en grande partie sera filmé de dos lors de séquences s'éternisant un peu trop longuement. Pourtant, ces scènes répétitives possèdent un intérêt certain. Non pas celui de filmer le tueur à la troisième personne mais d'éclairer consciemment ou non le spectateur sur l'attitude habituelle des croquemitaines évoluant généralement dans n'importe quel slasher. C'est vrai. Prenons les plus connus. Halloween de John Carpenter ou Vendredi 13 de Sean S. Cunningham. Qui s'est déjà posé la question de savoir ce que pouvaient faire Michael Myers ou Jason Voorhees entre chaque meurtre ? Comment peuvent-ils l'un et l'autre se retrouver sur les lieux d'un meurtre et quelques instants plus tard sur ceux d'un second ?


La réponse est donnée ici, dans In a Violent Nature : Nos Boggeymen sont en fait d'authentiques randonneurs, capables de parcourir d'importantes distances et qui entre chaque assassinat dévorent des kilomètres de brousse ou d'asphalte à la recherche de leur prochaine victime. Après un premier meurtre dénué de toute goutte de sang, on s'inquiète à l'idée que les suivants soient de la même teneur. Pourtant, l'équipe en charge des effets-spéciaux gore (à laquelle Chris Nash, étonnamment, ne participera pas) va ensuite démontrer ses capacités à produire des séquences d'horreur particulièrement efficaces. Des meurtres souvent originaux dont l'un se déroulant au bord d'une falaise demeure sans doute le plus marquant. L'un des principaux intérêts en la matière est leur conception puisque ici, le réalisateur a choisi d'employer des effets prosthétiques plutôt que des images de synthèses. En résulte un aspect beaucoup plus brut et réaliste que les amateurs apprécieront tout particulièrement. Pour ce qui est du rythme en revanche, In a Violent Nature est souvent très lent. Certaines séquences s'éternisent par tranches d'une dizaine de minutes. Comme lors du classique feu de camp lors duquel un jeune homme raconte à ses camarades l'une de ces légendes qui effraient les habitants de la région. Chris Nash tournant sans cesse autour de ses personnages avec sa caméra jusqu'à donner le vertige et la nausée aux spectateurs. Ou vers la fin où là le long-métrage atteint des sommets avec cet insupportable monologue produit par une femme prenant en charge à bord de son véhicule la dernière survivante du groupe ! Bref, In a Violent Nature est un slasher presque atypique dans lequel le croquemitaine prend une importance considérable puisque la caméra le suit dans ses moindres faits et gestes, le film s'intéressant donc davantage à ce personnage qu'à ses victimes qui prennent majoritairement la forme de chair à canon sans qu'aucune espèce de caractérisation ne les mette en valeur. Un film d'horreur dont la principale qualité demeurera donc ses effets-spéciaux gore particulièrement réussis...

 

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