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lundi 22 juillet 2024

Malum d'Anthony DiBlasi (2024) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Sur le papier, ouais, pourquoi pas... Une jeune recrue de la police propose ses services en venant surveiller un ancien commissariat désormais désaffecté. Dehors, les membres d'une secte dont le gourou a récemment été assassiné vont bientôt agir contre Jessica Loren dont le père fut célébré pour avoir secouru trois jeunes femmes victimes de John Malum, sorte de pseudo Charles Manson pourtant pas des plus remarquablement charismatique qui attira cependant dans ses filets des dizaines de jeunes femmes et de jeunes hommes. Jessica est donc effectivement la fille de Will Loren (Eric Olson) qui semble-t-il fut tellement marqué par cette affaire qu'il perdit la tête en assassinant deux de ses collègues avant de se suicider sur son lieu de travail. Pour ses débuts en tant que policière, Jessica va passer la pire nuit de son existence... et le spectateur quatre-vingt treize minutes dont il se serait bien passé... Car en effet, Malum d'Anthony DiBlasi n'est pas loin d'atteindre le degré zéro du cinéma horrifique tant ses nombreuses tentatives afin de générer l'effroi chez le spectateur sont vaines. Remake d'un certain Last Shift qu'il réalisa déjà lui-même il y a dix ans, Malum peut s'envisager trèèèès vaguement comme une sorte de croisement bâtard entre le Assaut de John Carpenter et The Autopsy of Jane Doe d'André Øvredal (d'autres exemples pouvant bien entendu être ajoutés). Durant plus d'une heure trente, la jeune recrue, plutôt froidement accueillie par un flic qui disparaîtra rapidement des radars, va recevoir des appels téléphoniques menaçant et surtout, la visite de membres de la secte lors de séquences usant abusivement des Jumpscares. Vous savez, ce concept assez navrant et qui de nos jours ne fonctionne plus vraiment consistant à faire surgir subitement, sans prévenir et à grand renfort de boums sonores, un antagoniste, histoire de faire sursauter le spectateur. Dans le cas de Malum, l'application d'un tel procédé est quasi systématique. Débordant jusqu'à la gueule d'effets qui par leur mécanique répétée ne fait preuve en aucune manière de la moindre efficacité, le long-métrage d'Anthony DiBlasi finit par devenir très rapidement lassant. Le récit tourne en rond, en boucle, sur lui-même et ça n'est pas l'introduction ponctuelle de nouveaux protagonistes qui va changer grand chose.


Quelques effusions de sang par-ci par-là (les effets prosthétiques ayant meilleure allure que les quelques séquences en CGI) et des dizaines d'apparitions, de surgissements devant la caméra, de hurlements provenant tout droit des enfers, de voix inquiétantes, bref, tout ce qui sert ici de matière première à une œuvre hypothétiquement flippante mais qui aurait plutôt tendance à amuser (au mieux) ou à faire soupirer (au pire) tant l'inefficacité dans le domaine de l'épouvante crève les yeux ! Scénaristiquement parlant, le film est relativement creux. Rien de bien passionnant dans ce récit au fond plus classique dans le fond que dans la forme. Faisant fi de toute logique, Anthony DiBlasi fait monter son film à la ''vas-y comme j'te pousse'' et donc de manière aussi incohérente que puissent paraître la majorité des événements se déroulant sous nos yeux. Une invraisemblance qui dans ce cas là se justifie à travers le côté fantastique du récit. Principalement incarné par l'actrice Jessica Sula qui est notamment apparue dans Split de M.Night Shyamalan en 2016, la jeune actrice semble figée dans une expression pratiquement indifférente, comme si elle avait abusé du botox de telle manière que la moindre expression faciale lui fut interdite. Malum est donc une très mauvaise surprise, pas du tout effrayant malgré l'incessante intervention de Jumpscares. Le film promeut quelques séquences gore plus ou moins efficaces même si en contrepartie des nombreux effets stériles que son auteur lui impose ceux-ci sont relativement rares. Le long-métrage est aussi et surtout victime de sa mise en scène et de son scénario. La première s'avère plutôt flemmarde tandis que le script n'attache aucune importance à la cohérence. Un grand fourre-tout pas tout à fait indigeste puisque l'on suivra les mésaventures de Jessica jusqu'à leur terme mais pas non plus des plus passionnant. Bref, si vous avez mieux à vous mettre sous la dent un seul conseil : évitez de perdre votre temps devant ce piteux film d'horreur...

 

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