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mardi 27 février 2024

Cocorico de Julien Hervé (2024) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 



Cocorico.... Toute le message et la portée philosophico-franchouillarde ne tient qu'à ce seul terme dont le chauvinisme n'a sans doute aucun équivalent sur le territoire français. Il m'est avis que le réalisateur et scénariste Julien Hervé dû un soir d'hiver, projeter au coin d'un feu animé au sein du foyer d'une cheminée multicentenaire, le Plancha d'Eric Lavaine. L’appropriation d'une idée plutôt amusante ainsi effectuée, le bonhomme se retrouva avec sur les bras un début de scénario qui de l'avis de n'importe quel cinéphile ne pouvait constituer l'unique substrat d'une vraie bonne comédie hexagonale. À cela il lui fallait donc travailler sur le matériau de base afin de l'étoffer et, pourquoi pas, offrir en ce mois de février 2024, une œuvre suffisamment riche pour nous faire oublier la quantité hautement toxique de purges qui furent produites l'année dernière. En double Lucky Luke de la farce ''à la française'' tournant plus vite que leur ombre, l'ex membre du Splendid, Christian Clavier et l'ex Inconnu Didier Bourdon s'y battent lors d'un duel verbal que l'on aurait tant aimé à la hauteur de ces quelques classiques de la comédie française regroupant une brochette d'interprètes prêts à se battre à grands coups de dialogues bien sentis. Le concept de test ADN permettant de connaître ses origines est en soit une idée de scénario plutôt séduisante. Surtout lorsqu'elle confronte une famille de français moyens (celle qu'incarnent Didier Bourdon et Sylvie Testud) à un couple d'aristocrates (formé par Christian Clavier et Marianne Denicourt)... Accompagné par l'habituel cortège de clichés, Cocorico commence plutôt bien, les uns et les autres figurant plutôt clairement leur position dans la société. Lors d'une réunion se déroulant dans l'immense et luxueuse demeure des Bouvier-Sauvage (le long-métrage fut tourné au château de Montaigne à Saint-Michel-de-Montaigne en Dordogne), la fille des richissimes viticulteurs (Chloé Coulloud dans le rôle d'Alice) et le fils des Martin (Julien Pestel dans celui de François) annoncent qu'ils vont se marier. Une nouvelle qui n'enthousiasme pas les Bouvier-Sauvage contrairement aux Martin. Le jeune couple en profite pour faire une surprise à leurs parents respectifs : En douce, Alice et François ont récupéré l'ADN de leurs parents, ont fait faire le test dans le laboratoire où travaille la jeune femme et tendent désormais à chacun de leurs parents l'enveloppe à son nom. Comme on s'en doute bien avant avoir posé nos fesses sur les sièges bordeaux de notre salle de cinéma préférée, les résultats vont avoir des effets inattendus sur les membres des deux familles...


Autant le dire tout de suite, Cocorico ne réchauffera le cœur que des fans de comédies françaises estampillées ''années 2000-2010'' qui dans leur grande majorité n'ont d'autre intérêt que de leur faire jeter leur argent par les fenêtres. Six ans après son premier long-métrage Le doudou, le scénariste des volets 2, 3 et 4 des Tuche ou du déplorable Astérix & Obélix: L'Empire du Milieu de Guillaume Canet est à l'image d'un train qui poursuit son chemin sur la même voie ferrée : Habitué à nous livrer des dialogues poussifs, la donne ne change ici absolument pas. Les diverses révélations sont à la hauteur de la déception. La première partie se concentrant très exactement sur les résultats des tests et sur les conséquences en terme de rapports entre les deux familles, il semble que Julien Hervé ne se soit pas donné trop de peine pour trouver les origines permettant de remettre en question les acquis des uns et des autres. En cela, LE sujet central du récit est on ne peut plus défaillant. Et pourtant, oui, le pire reste à venir. Entre une Marianne Denicourt qui fait le poirier afin de reprendre ses esprits, un Christian Clavier qui relance sans cesse le personnage incarné par Didier Bourdon sur ses origines allemandes ou une Sylvie Testud s'accoutrant pathétiquement en descendante de la reine Élisabeth II, Cocorico a presque cinquante ans de retard. Ce que l'on aurait pu prendre pour des railleries émises par les deux ou trois couples du troisième âge qui assistaient à la séance furent d'authentiques rires diffusés dans une salle dramatiquement vide ! Je lançais ça et là quelques regards dépités vers ma compagne qui de son côté semblait avoir abandonné tout espoir de passer du bon temps. J'osais même sortir et allumer mon smartphone en pleine séance dans l'espoir que le plus gros du film était déjà derrière nous... Les acteurs ont beau en faire des tonnes, il n'y aurait eu guère que la distribution à l'entrée de la salle d'un comprimé de Viagra pour rendre l'expérience réellement excitante. Sans être totalement affligeant (projetez-vous Notre tout petit petit mariage de je sais plus qui pour vous en convaincre), Cocorico ne mérite ni le déplacement en salle et encore moins que l'on débourse un peu plus de vingt euros pour assister à sa projection...

 

1 commentaire:

  1. Elle est tombé bien bas, Sylvie Testud (que j'avais beaucoup aimé dans "Stupeur et tremblements")... Enfin, faut bien manger (et ça, pas besoin de le dire à Didier, voire à Christian)...

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