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lundi 4 septembre 2023

Les évadés de Frank Darabont (1994) - ★★★★★★★★★☆

 


 

Les films de prison sont légions et parmi eux, certains demeurent anecdotiques quand d'autres entrent véritablement dans la légende du septième art. Les évadés de Frank Darabont fait indéniablement partie de ces derniers. Une œuvre d'une formidable intensité adaptée d'une nouvelle écrite par un auteur dont on ne pouvait alors soupçonner à l'époque, la grande profondeur : L'écrivain Stephen King, roi de l'horreur et de l'épouvante, qui depuis un demi-siècle étend son univers de fiction à travers une certaine interconnexion entre des personnages et l'environnement dans lequel ils évoluent. L'un des axes centraux de cet univers porte le nom de la ville imaginaire de Castle Rock. Une commune des États-Unis située au sud-est de Maine. Une ville s'intégrant géographiquement dans le comté d'Oxford. Nombre de romans et nouvelles de l'écrivain firent de cette petite localité, le cadre de récits horrifiques. Et d'une manière plus large, le Maine où se situe justement celui des Évadés. Le titre original The Shawshank Redemption reprend en partie celui de la nouvelle d'où est extrait le scénario qu'a alors écrit Frank Darabont à l'attention de son projet personnel. Publié pour la première fois aux États-Unis en 1982, le recueil de nouvelles Different Seasons est constitué de quatre courts récits qui depuis ont tous été adaptés sur grand écran. L'un d'entre eux, Rita Hayworth and Shawshank Redemption, situe son action dans un centre pénitentiaire imaginaire. La prison de shawshank qui à l'origine était bien un pénitencier situé à Mansfield mais qui depuis a été reconverti en musée. Son nom : L'Ohio State Reformatory. Si depuis, Stephen King nous a habitué à passer de l'horreur au drame et vice versa, à l'époque, la parution de Different Seasons est du moins dans l'hexagone, un pavé dans la mare pour tous ceux qui attendent chaque livraison ''horrifique'' de l'écrivain américain. L'auteur de Simetierre, du Fléau, de Carrie ou de Shining aurait-il choisi de changer de braquet ? Pas vraiment si l'on considère qu'il a malgré tout, toujours su développer des univers qui ne s'attachaient pas strictement à décrire l'horreur du quotidien mais bien à exploiter la personnalité et le caractère de tout un tas de personnages bons ou mauvais. Cette faculté de description qui en épuisa sans doute certains mais qui fait foncièrement partie de son style narratif...


Les évadés n'est donc pas un film d'horreur. Ni même une œuvre fantastique en ce sens où tout repose sur toute une série d'éléments terriblement concrets. Au départ, un fait-divers presque banal: Nous sommes en 1948 et le banquier Andy Dufresne (Tim Robbins) est condamné à deux peines de prison à vie pour le double meurtre de sa femme et de son amant. Il est ainsi incarcéré à la prison d'état de Shawshank où les premières années s'avèrent difficiles puisqu'il est notamment malmené par trois hommes dont un certain Bogs Diamond (l'acteur Mark Rolston que l'on pu notamment découvrir en 1986 dans le rôle du deuxième classe Drake dans Aliens, le retour de James Cameron) ainsi que le tyrannique capitaine Byron T. Hadley (Clancy Brown). Fort heureusement, Andy va s'entourer de sympathiques co-détenus parmi lesquels, Ellis Boyd qu'interprète le formidable Morgan Freeman. À ce titre, le public français louera la grande qualité du doublage assuré par l'acteur Benoît Allemane). En effet, le long-métrage nous est conté à travers la voix de ce prisonnier condamné lui aussi pour meurtre. Les évadés est le premier long-métrage cinématographique de Frank Darabont qui plus tard signera deux nouvelles adaptations de Stephen King (La ligne verte en 1999 et The Mist en 2007) et développera pour la télévision la série The Walking Dead dès 2010. Les évadés est pétri de bons sentiments, de valeurs humanistes qui noient littéralement les aspects les plus sombres d'une incarcération dans un établissement où vivent des prisonniers de droit commun. Voleurs et meurtriers s'y côtoient et c'est dans ce contexte éminemment dangereux que va naître une réelle amitié entre les protagonistes, le scénario développant en outre quelques travers à l'image de la corruption qui gangrène l'autorité jusqu'à son sommet. Accompagné par la partition du compositeur américain Thomas Newman, Les évadés est un formidable témoignage d'humanité et d'entraide, parsemé de personnages iconiques, déployant des thématiques comme le retour à la liberté après des décennies d'enfermement. À l'époque, Tim Robbins est une véritable star du cinéma. Alors qu'il a déjà tourné pour Adrian Lyne dans le cauchemardesque L'échelle de Jacob en 1990, pour les frères Coen dans le génial Le grand Saut ou The Player de Robert Altman en 1992 pour lequel il obtint le Prix d'interprétation masculine à Cannes, le voilà une fois de plus sur le devant de la scène à armes égales avec l'immense Morgan Freeman dans cet authentique chef-d’œuvre du septième art....

 

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