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dimanche 12 mars 2023

Maneater de Justin Lee (2022) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Erreur d’aiguillage... C'est effectivement en voulant revoir le chef-d’œuvre de Michael Mann Manhunter que je me suis malencontreusement retrouvé face à ce Maneater qui, vous l'aurez compris, n'a absolument rien à voir. Ou si peu. S'il est ici question de ''mort'', nous n'y retrouverons aucun profiler (William L. Petersen aka William Graham), pas de docteur Hannibal Lecktor (interprété à l'époque par l'acteur Brian Cox), et pas de tueur dans le sens où nous l'entendons généralement (Tom Noonan dans le rôle du glaçant Francis Dollarhyde). Non, il s'agit, comme le titre l'indique effectivement, d'une œuvre mettant en scène l'un des plus fameux mangeurs d'hommes (le Maneater du titre, donc) : un requin... blanc ! Notons d'emblée que le titre original n''entretient pas non plus de rapports avec la série de longs-métrages estampillés ''Maneater'' qui furent diffusés pour la première fois aux États-Unis entre 2007 et 2011 et ce, même si les différents propos tenus à l'époque par L'Attaque du crocodile géant, Les Griffes de la forêt, La Menace des fourmis tueuses ou encore Yeti abordaient eux-mêmes le sujet d'attaques meurtrières de la part de différentes espèces animales envers l'espèce humaine. Maneater est donc tout nouveau (mais pas vraiment) tout beau. Le long-métrage de Justin Lee dont les méfaits sont nombreux puisque rien que ces cinq dernières années le bonhomme a réalisé pas moins de treize films porte donc une nouvelle fois sur le sujet des requins-tueurs. Celui de Maneater s'en prend donc à une poignée de jeunes adultes et il me semble important de préciser que d'entrée de jeu le long-métrage ne sent pas très bon. Un générique très ''Spring Breakien'', une image lissée façon ''DTV'', des dialogues d'une platitude extrême, un doublage au rabais, le seul espoir reposant désormais sur la bête en question qui, espérons-le, ne fera qu'une bouchée de nos protagonistes pour sortir vainqueur du combat ! Si en dehors des Dents de la mer de Steven Spielberg et Piranha de Joe Dante tout ce que produisent les océans en matière d'agressions animales vous laisse indifférent, vous pouvez passer votre chemin. Si au contraire les Sharktopus, les Sharknado et tous ces longs-métrages mettant en scène des requins nageant sous le sable, dans la neige, dotés de deux, trois, quatre ou cinq têtes, zombifiés, possédés ou radioactifs vous plaisent, vous savez ce qu'il vous reste à faire...


Le requin, tout d'images de synthèse foireuses revêtu, est aussi plaisant à croiser du regard qu'un étron flottant à la surface d'un océan et lâché par un enfant qui n'aurait pas encore appris à se retenir pour aller faire ses besoins dans son pot ! Ouais, j'abuse un peu. La dite chose n'étant pas pourvue d’ailerons contrairement à notre grand blanc qui au bout d'une toute petite poignée de minutes fait preuve d'un appétit vorace en dévorant une adepte de la planche ! Viennent ensuite nos protagonistes dont le quotient intellectuel cumulé ne doit pas dépasser celui d'une méduse échouée sur une plage. Ils sont huit, ils sont beaux, ils sont jeunes (du moins, six d'entre eux), mais qu'ils soient blonds, bruns, blancs, d'origine afro ou sino-américaine, les préoccupations de la majorité d'entre eux ne parleront sans doute qu'à très peu de spectateurs de plus de quarante ou cinquante ans. De jolies naïades et des gaillards au torse épilé et plus ou moins bombé qui portent en eux les germes de la superficialité. À bord d'un joli petit yacht, ils espèrent tous rejoindre une charmante petite île. Et comme le récit ne fait pas spécialement preuve d'originalité, en attendant que le requin s'installe à table, les filles regarderont les beaux gosses bander leurs biceps tatoués tandis que les garçons admireront les généreuses poitrines déborder des bikinis ! 'Tain c'que ça peut être mou du genou et... inintéressant au possible. Tandis qu'un vieux loup de mer part... en mer (excusez la répétition) histoire de trouver, traquer et tuer le requin du récit, une partie du groupe rejoint l'île pendant que l'autre est demeurée sur le yacht. Bon, là, vous vous dites sûrement : '' Le con, il est en train de nous raconter tout le film''. Et vous n'auriez pas tort. Mais bon, vu que Maneater n'a semble-t-il pas pour l'instant d'autres prétentions que de faire du remplissage, j'vois pas de quoi je pourrais parler...


Bref, il va falloir patienter un peu plus de quarante minutes avant que le requin ne réapparaisse à l'image. Autant de temps qu'il lui aura sans doute fallut pour digérer la pauvre nageuse qui en préambule s'était littéralement faite déchiqueter avant de disparaître dans la gueule de la bête. Bon, évidemment, côté caractérisation, c'est le zéro pointé, le minimum syndical, la famine... Le requin apparaît parfois en ''dur'' mais conserve malheureusement l'apparence d'une créature taillée dans un bloc de polystyrène ! Sur l'île, rien de bien émoustillant : on dirait Koh Lanta sans les épreuves éliminatoires et sans les discordes entre les participants. Maneater se montre souvent invraisemblable mais relativement drôle lorsque s'y exprime la bêtise humaine : Imaginez donc ceci : les personnages savent qu'un requin sanguinaire rôde dans les parages. Ce qui ne semble pas déranger l'un des protagonistes qui plonge sans hésiter à la mer alors même qu'il porte au poignet un bandage gorgé de sang. Mais bon, comme il faut bien justifier l'apparition du grand blanc, pourquoi pas ! Et à nouveau, ça bavasse, ça bavasse, ça bavasse, tout ceci agrémenté d'une bande-musicale faisant écho aux horreurs retransmises à une époque révolue, qui dans les cages d'ascenseur, qui dans les supermarchés ! Allez, la mort de l'afro-américaine dont le crâne percute un quai d'arrimage et la séquence du type qui revient sur la berge à moitié vivant (ou peut-être devrais-je dire, à moitié mort ?) sont assez jouissives. D'ailleurs, le coup de la jambes enfoncée dans le sable histoire de faire croire qu'elle a disparu dans l'estomac du requin est à chialer de rire. Mais pour le reste, le film cache ses faiblesses et son manque de moyens sous des flots d'hémoglobine en images de synthèse elles aussi. Bon, qu'est-ce que je pourrais ajouter ? Ah oui : les éventuels spectateurs de cette purge reconnaîtront sans doute l'acteur Branscombe Richmond qui fut l'un des principaux interprètes de la série Le rebelle entre 1992 et 1996. Voilà, vous êtes prévenus et n'avez donc aucune excuse. Inutile de faire appel au moindre SAV. Vous ne serez aucunement remboursés pour avoir fait l'erreur de louer ce bousin !

 

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