A une époque où le
président des États-Unis Ronald Reagan est au pouvoir, un colonel
de l'armée américaine rend visite à un laboratoire de recherches
médicales dont le père fondateur se nomme Edison Carter et dans
lequel sont menées des expérience visant à créer une arme
bactériologique capable d’annihiler toute vie sur notre planète.
L'un des scientifiques vient justement de mettre la main sur une
souche de moisissure appelée « Stacky Morte » et
particulièrement virulente qui et en mesure de provoquer d'horribles
mutations génétiques chez les individus qui entrent directement en
contact avec elle.
Alors que jusqu'à
maintenant tout se déroulait dans les meilleures conditions, le
député Blankeship, qui lui-même a été invité à visiter les
locaux, ingère quelques spores mélangés à de la cocaïne. Il est
la première victime d'une abominable mutation qui le mène à la
mort. Mais les spores s'étant dispersés dans l'air, l'espace
confiné est de plus en plus réduit. Militaires et scientifiques se
sont réfugiés dans une salle dans l'espoir d'y demeurer à l'abri
jusqu'à ce que le système de sécurité ait nettoyé toute la
zone...
Spécialisée dans le
cinéma gore, la maison de production Necrostorm (tout un
programme) propose avec ce film signé du duo Giulio De Santi et Neil
Meschino, une œuvre Z totalement assumée. The Mildew from
Planet Xonader est saignant. Des hectolitres de sang, et au
vu des couleurs que sécrètent les corps touchés par la moisissure,
des matières dont les origines nous demeurent encore inconnues. De
mémoire, il y avait bien longtemps que le cinéma gore n'avait pas
produit d’œuvre gore dont les scènes d'horreur sont un véritable
feu d'artifice aux mille couleurs (n'ayant pas vu le reste de la
production Necrostorm, je juge dont cette œuvre à
l'aveugle). La seule et unique fois où un réalisateur joua avec une
palette de couleurs flamboyante fut lors du classique Street
Trash, seul et unique long-métrage du talentueux Jim Muro.
Malheureusement, la
comparaison s'arrête là ! Car si les deux films jouent dans la
même catégorie, en matière d'interprétation, de lieux servant
d'intrigue, de mise en scène et d'effets-spéciaux, The
Mildew from Planet Xonader
est l'exemple même de ce qu'une véritable équipe de tournage
(comprendre une équipe de professionnels) n'oserait pas faire. Quant
à la proposer à la diffusion. Mais aujourd'hui, le cinéma n'étant
plus véritablement ce qu'il était, n'importe qui est en mesure de
produire n'importe quoi. Le cinéma Z ayant lui aussi son public que
fidèles, certains se sont engouffrés dans la brèche pour ne plus
en sortir. Ni meilleur, ni pire qu'un autre, The
Mildew from Planet Xonader propose
un quota de scènes gore qui ravira les amateurs du genre les moins
regardant. Ça pisse, ça gicle, des têtes explosent, les tripes
prennent l'air, les visages se déforment, l'épiderme fond, les
orbites baient, un survivant vomi, et tout ça, dans un joyeux bordel
opposant comme de coutume militaires et scientifiques.
C'est
mauvais mais tellement bon à la fois. Pas besoin de réfléchir...
Ici, vous êtes prié de laisser vos neurones à l'entrée. Les
effets-spéciaux sont majoritairement créés à partir de moulages
en latex même si l'on note quelques passages en CGI
(Computer-generated
imagery).
Le film est intégralement filmé dans un espace confiné à deux ou
trois pièces et un couloir, ce qui donné un effet huis-clos
involontairement généré par le manque flagrant de moyens. Les
amateurs du genre se régaleront sûrement, quant aux autres, comme à
leur habitude, ils passeront certainement leur chemin...
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