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lundi 22 août 2022

Comment claquer unmillion de dollars par jour de Walter Hill (1985) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Connu pour avoir tourné un nombre impressionnants de classiques de la série B durant les dix premières années de sa carrière (Les guerriers de la nuit en 1979, Sans retour en 1981, 48 Heures (et sa séquelle 48 heures de plus) en 1982, Les rues de feu en 1984, Extrême préjudice en 1987 ou encore Johnny Belle Gueule en 1989), le réalisateur américain Walter Hill signait en 1985 l'excellente comédie Comment claquer un million de dollars par jour (Brewster's Millions). Autant dire, le rêve de n'importe qui mis à portée de main de Monty Brewster, joueur de base-ball de la petite équipe des Bulls de Hackensack, ville située dans l'état du New Jersey. Interprété par l'acteur afro-américain Richard Pryor, principal rival d'Eddie Murphy (les deux hommes seront régulièrement doublés chez nous par l'acteur franco-mauricien Med Hondo), Montgomery Brewster de son vrai nom est un jour convoqué dans les bureaux des avocats Granville & Baxter à New York où il apprend que son grand-oncle Rupert Horn (l'acteur Hume Cronyn) est décédé. Seul héritier de ce vieil homme d'affaire excentrique et acariâtre parti de rien et devenu multimillionnaire, Brewster se voit offrir l'opportunité d'hériter de la faramineuse somme de trois-cent millions de dollars. Mais pour cela, il devra en dépenser trente durant les trente prochains jours sans pour autant rien posséder à son nom et en respectant certaines règles : parmi celles-ci, il ne devra pas jeter l'argent par les fenêtres et ne surtout rien révéler à quiconque (même pas à son meilleur ami Spike Nolan qu'interprète l'acteur John Candy) du pacte passé avec les dirigeants du cabinet d'avocats Granville & Baxter...


Trente jours durant lesquels Brewster va être régulièrement sollicité et suivi de près par la charmante Angela Frake (Lonette McKee) qui tiendra les comptes des dépenses et de son compagnon Warren Cox (Stephen Collins) auquel Brewster offrira la responsabilité de revoir toute la décoration des nouveaux bureaux du joueur de base-ball. Mais ce que ne sait pas Brewster, c'est que l'homme en question l'espionnera pour le compte de George Granville (David White) et Norris Baxter (Jérôme Dempsey). Ces derniers, comme le remarqueront très rapidement les spectateurs, évoquent immédiatement le duo que formèrent Don Ameche et Denholm Elliot dans le génial Un fauteuil pour deux de John Landis deux ans auparavant. Et pour cause, si ceux qui incarnèrent les frères Mortimer et Randolph Duke de la société Duke & Duke Commodity Brokers semblent si proches de George Granville et Norris Baxter, c'est sans doute en partie parce qu'à l'écriture du scénario de Comment claquer un million de dollars par jour l'on retrouve l'écrivain de romans policiers et scénariste américain Timothy Harris qui justement avait été chargé de celle du classique de John Landis. Et pourtant, Comment claquer un million de dollars par jour est à l'origine l'adaptation d'un roman signé de George Barr McCutcheon en 1902...


Un ouvrage qui sera maintes et maintes fois adapté, et notamment sur grand écran puisque dès 1914 et par Cecil B. DeMille et Oscar Apfel, le roman sera plusieurs fois transposé au cinéma: En 1921, 1926, 1935, 1945, 1954, 1961, en 1985 (la même année que l'adaptation de Walter Hill), puis en 1988, en 1997, en 2016 et enfin en 2018. Walter Hill signe avec Comment claquer un million de dollars par jour une comédie qui donne le vertige. Moins pour son propos que pour la vitesse avec laquelle les situations s'enchaînent. Entre le héros cherchant par tous les moyens à perdre de l'argent (paris sur des outsiders, financements de projets voués à l'échec) mais le destin en ayant décidé autrement, la plupart des procédés mis en œuvre ont malheureusement des conséquences contraires. Richard Pryor déploie une énergie folle et si Walter Hill prouve qu'il est aussi à l'aise dans la comédie que dans tout autres types de cinémas, Comment claquer un million de dollars par jour souffre d'un handicap ayant tendance à ce généraliser dans le cinéma comique outr-atlantique : en effet, cette comédie, comme bon nombre d'entre elles se base davantage sur un humour axé sur la gestuelle et un comique de situation que sur la profondeur de ses dialogues. Au hasard des seconds rôles l'on a notamment l'occasion de retrouver le toujours sympathique Rick Moranis (les franchises Chérie, j'ai rétréci les gosses et Ghostbusters) dans le rôle de l'imitateur Morty King ! Pure comédie, Comment claquer un million de dollars par jour ne se départit cependant pas d'une certaine critique puisque l’œuvre évoque en outre cupidité, fourberies et manigances avec un sens de la délectation parfaitement jubilatoire... Culte !

 

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