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samedi 18 janvier 2025

The Being de Jackie Kong (1983) - ★★★★★☆☆☆☆☆



The Being est le premier long-métrage du cinéaste, producteur et scénariste américain Jackie Kong. Comme bon nombre de films avant et après le lui, The Being explore l'éventualité d'une mutation génétique s'opérant sur l'un des habitants d'une petite ville où sont stockés des produits radioactifs et contre lesquels le maire de Spotville Gordon Lane (l'acteur José Ferrer) n'a apparemment pas l'intention de faire quoi que ce soit. Une mauvaise publicité et c'est l'économie de la ville toute entière qui en pâtira. Surtout en cette journée de festivité célébrant Pâques, l'une des plus importantes fêtes du christianisme, religion chère à une population américaine vivant recluse dans l'un des nombreux trous du cul du pays. Spotville, un coin de l'Amérique perdu, où vivent des habitants forcés de vivre aux côtés d'un important dépôt de déchets radioactifs causant de curieux phénomènes dont le dernier n'est pas des plus anodin puisque l'un de ses habitants a muté pour devenir une créature visqueuse particulièrement vigoureuse puisqu'en l'espace d'une nuit seulement, elle va faire un maximum de victimes parmi la population.

Parmi les premières d'entre elles, une poignée d'adolescents venus baiser dans un cinéma drive-in durant la projection d'un film d'épouvante. Le détective Mortimez Lutz (Bill Osco) enquête sur cette curieuse affaire qui laisse derrière elle des preuves singulières puisque des traces d'une substance verte et visqueuse accompagnent chaque meurtre. L'état d'urgence n'étant pas déclaré, Mortimez est aidé du scientifique Garson Jones (Martin landau) dans sa recherche du coupable : l'époux d'une vieille dame que les gamins du coin s'amusent à traiter de sorcière.
The Being ressemble à beaucoup de longs-métrages abordant ce même type de sujet. Alors que le Japon préfère le traiter sous l'angle du kaijū eiga (films de monstres géants), aux États-Unis et en Grande Bretagne, les cas de mutations génétiques ne sont pas rares dans le septième art et le sujet est récurrent dans les années cinquante avec quelques titres fort populaires tel que l'une des plus célèbres série de longs-métrages, la saga des Quatermass dont les origines remontent à l'année 1955. Bien que la transformation de son héros soit consécutive à un événement n'ayant aucun rapport avec la créature du film de Jackie Kong, certaines similitudes demeurent. Comme le lien très évident que l'on pourrait notamment faire entre The Being et son plus proche semblable, le film C.H.U.D que réalisera le cinéaste américain Douglas Cheek un an après Jackie Kong.

Le sujet est identique et la ressemblance frappante. Et même si C.H.U.D n'est sorti aux États-Unis qu'un an après (et le 27 février 1985 chez nous), The Being demeure bien celui qui a lancé sur les écrans de cinéma sa créature le premier. Bien qu'interprété par quelques grands acteurs américains, le film de Jackie Kong demeure en contrepartie d'une extrême faiblesse. Pas loin d'être du niveau d'un nanar, son auteur laisse en plan quelques idées évoquées et auxquelles il ne donne pas la moindre suite.
Les effets-spéciaux sont relativement sobres (pour ne pas dire) navrant et l'interprétation honnête. The Being n'est, au final, pas un très bon film. Pour autant, il conserve un certain charme. Celui de ces bandes vidéos américaines des années quatre-vingt qui mettaient en avant l'Amérique profonde. Ses snacks, ses drive-in, et son autorité...

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