The Being
est le premier long-métrage du cinéaste, producteur et scénariste
américain Jackie Kong. Comme bon nombre de films avant et après le
lui, The Being explore
l'éventualité d'une mutation génétique s'opérant sur l'un des
habitants d'une petite ville où sont stockés des produits
radioactifs et contre lesquels le maire de Spotville Gordon Lane
(l'acteur José Ferrer) n'a apparemment pas l'intention de faire quoi
que ce soit. Une mauvaise publicité et c'est l'économie de la ville
toute entière qui en pâtira. Surtout en cette journée de festivité
célébrant Pâques, l'une des plus importantes fêtes du
christianisme, religion chère à une population américaine vivant
recluse dans l'un des nombreux trous du cul du pays. Spotville, un
coin de l'Amérique perdu, où vivent des habitants forcés de vivre
aux côtés d'un important dépôt de déchets radioactifs causant de
curieux phénomènes dont le dernier n'est pas des plus anodin
puisque l'un de ses habitants a muté pour devenir une créature
visqueuse particulièrement vigoureuse puisqu'en l'espace d'une nuit
seulement, elle va faire un maximum de victimes parmi la population.
Parmi les premières d'entre elles, une poignée d'adolescents venus
baiser dans un cinéma drive-in durant la projection d'un film
d'épouvante. Le détective Mortimez Lutz (Bill Osco) enquête sur
cette curieuse affaire qui laisse derrière elle des preuves
singulières puisque des traces d'une substance verte et visqueuse
accompagnent chaque meurtre. L'état d'urgence n'étant pas déclaré,
Mortimez est aidé du scientifique Garson Jones (Martin landau) dans
sa recherche du coupable : l'époux d'une vieille dame que les
gamins du coin s'amusent à traiter de sorcière.
The Being ressemble
à beaucoup de longs-métrages abordant ce même type de sujet. Alors
que le Japon préfère le traiter sous l'angle du kaijū
eiga
(films de monstres géants), aux États-Unis et en Grande Bretagne,
les cas de mutations génétiques ne sont pas rares dans le septième
art et le sujet est récurrent dans les années cinquante avec
quelques titres fort populaires tel que l'une des plus célèbres
série de longs-métrages, la saga des Quatermass dont les origines
remontent à l'année 1955. Bien que la transformation de son héros
soit consécutive à un événement n'ayant aucun rapport avec la
créature du film de Jackie Kong, certaines similitudes demeurent.
Comme le lien très évident que l'on pourrait notamment faire entre
The Being et
son plus proche semblable, le film C.H.U.D que
réalisera le cinéaste américain Douglas Cheek un an après Jackie
Kong.
Le
sujet est identique et la ressemblance frappante. Et même si C.H.U.D
n'est
sorti aux États-Unis qu'un an après (et le 27 février 1985 chez
nous), The Being demeure
bien celui qui a lancé sur les écrans de cinéma sa créature le
premier. Bien qu'interprété par quelques grands acteurs
américains, le film de Jackie Kong demeure en contrepartie d'une
extrême faiblesse. Pas loin d'être du niveau d'un nanar, son auteur
laisse en plan quelques idées évoquées et auxquelles il ne donne
pas la moindre suite.
Les effets-spéciaux sont relativement sobres (pour ne pas dire)
navrant et l'interprétation honnête. The Being
n'est, au final, pas un très bon film. Pour autant, il conserve
un certain charme. Celui de ces bandes vidéos américaines des
années quatre-vingt qui mettaient en avant l'Amérique profonde. Ses
snacks, ses drive-in, et son autorité...
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