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dimanche 17 avril 2022

Gekijourei (Ghost Theater) de Hideo Nakata (2015) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Après avoir signé toute une série de longs-métrages mettant en scène des fantômes aux cheveux longs, bruns et luisants, le visage blême et l’œil glauque perçant à peine à travers deux mèches, le réalisateur japonais Hideo Nakata retournait sa veste en 2015 pour y découvrir que l'épouvante pouvait également provenir de ces drôles de jouets que sont les poupées. Sauf que dans son cas, et plutôt que d'imiter la concurrence, la sienne n'est ni un bout de chiffon, ni faite de porcelaine ou de silicone mais à davantage l'allure d'un mannequin d'exposition semblant doté d'une vie propre. Comme souvent chez Hideo Nakata, le phénomène s'explique par une tragédie passée qui dans le cas présent prend la forme d'un accident ayant coûté la vie à une jeune femme lors d'un accident de voiture vingt années auparavant. Après ça, rien que de très banal au fond puisque si sa poupée prend lieu et place des habituelles apparitions fantomatiques, le résultat est le même... en moins engageant tout de même puisque l'effet escompté qui consiste à foutre le trouillomètre à zéro au spectateur ne parvient que difficilement à mettre en scène des séquences véritablement effrayantes. Est-ce dû à la redondance du concept qui à force de se répéter a de plus en plus de mal à convaincre ? Hideo Nakata qui pourtant était parvenu à changer de braquet avec le sous-estimé Kaidan en 2007 revient donc à ses premières amours sans pour autant parvenir à égaler et donc encore moins à surpasser son Ringu de 1998, son Honogurai Mizu no Soko Kara de 2002 ni même son principal concurrent en la personne de Takashi Shimizu, auteur entre autre de plusieurs épisodes de la franchise Ju-on dès l'année 2000...


Gekijourei (ou Ghost Theater à l'internationale) met en scène l'actrice japonaise Rika Adachi dans le rôle de Sara Mizuki, jeune interprète que son agent conseille d'accepter de passer le casting d'une pièce de théâtre dans lequel la jeune femme obtiendra finalement un rôle secondaire. La vedette de cette pièce, c'est la comédienne Aoi Shinohara qu'interprète l'actrice Haruka Shimazaki. Hautaine et arrogante, son rôle d'Elizabeth, croit-elle, lui octroie l'avantage de se comporter avec mépris vis à vis de ses partenaires. Surtout envers Sara qu'elle rend responsable de ses malheurs : En effet, Aoi ayant beaucoup de mal à retenir son texte, le metteur en scène de la pièce (interprété par l'acteur Mantaro Koichi) lui fait régulièrement le reproche. Jusqu'au jour où le corps de la jeune femme est retrouvé raide mort, étendu sur le sol dans les coulisses du théâtre, le visage cireux. Comme si Aoi avait, par on ne sait quel sortilège, été transformée en mannequin. Alors qu'un tueur sévit dans les parages, Sara reprend alors le rôle d'Elizabeth. Entre meurtres et répétitions acharnées, les jours qui vont suivre ne seront pas de tout repos pour la jeune comédienne et la troupe de théâtre...


Loin d'atteindre le quota de frissons de ses aînés, Gekijourei n'en est pas moins un film sympathique qui vaudra alors davantage pour sa mise en abîme et ses répétitions d'une pièce de théâtre que pour les différentes apparitions de la poupée à taille humaine (dont certaines pourront être jugées de... ridicules). Basé sur un scénario de Jun'ya Katô et Ryûta Miyake, Gekijourei tente d'instaurer un certain climat en provoquant des pluies diluviennes permanentes, le réalisateur faisant appel une nouvelle fois au compositeur japonais Kenji Kawai qui au début de sa carrière travailla beaucoup aux côtés de Mamoru Oshii avant de se diversifier et d'approcher Hideo Nakata dès 1998 sur le tournage de Ringu premier du nom. La patte toute personnelle du compositeur se ressent ici, notamment lorsque interviennent des cœurs sinistres dont la teneur n'atteindra malheureusement pas la force d'évocation de ceux constituant l'essentiel du perturbant Kaidan en 2007. On conseillera Gekijourei en priorité aux fans du réalisateur japonais et aux amateurs purs et durs de J-Horror plutôt qu'au aficionados d'épouvante lambda qui risquent de faire grise mine devant ce petit film d'épouvante pas vraiment toujours convainquant...

 

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