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samedi 16 novembre 2024

Cycle Les Charlots: Et vive la liberté ! de Serge Korber (1978)



Pour avoir réussi à fuir leur geôle en Afrique, Gérard, Jeannot et Phil sont cités à l'ordre du bataillon commandé par le Colonnel Lardenois. Après avoir été médaillés, il leur est offert de retourner à la vie civile. Installés à paris, chacun travaille dans la capitale. Gérard travaille comme chauffeur pour un riche excentrique, Phil est conducteur de tram dans le métro parisien, quant à Jeannot, il est devenu coiffeur pour dames. Après avoir réussi à se faire licencier tous les trois de leur poste, les voilà qui pointent à l'Agence National Pour l'Emploi. N'ayant rien trouvé qui leur conviennent, ils répondent à un courrier de leur ancien compagnon de guerre Léon ayant été fait prisonnier lui aussi par les Fellaghas, dans lequel il leur propose de venir s'installer dans un endroit de rêve. En contrepartie, ils doivent accepter de défendre un petit village d'Auvergne dont le maire n'est autre que Léon lui-même.
En effet, l'armée prétend pouvoir s'installer sur un terrain appartenant à la commune. C'est justement celui que le maire et ses administrés ont choisi d'offrir aux trois anciens légionnaire embauchés pour l'occasion comme mercenaires...

Les Charlots n'étant désormais plus que trois depuis le départ de Jean-Guy Fechner, seuls demeurent Gérard Rinaldi, Jean Sarrus et Gérard Filipelli. Basé sur une idée originale écrite par le cinéaste Gérard Oury et remaniée par Jacques Lanzmann, Albert Kantof et Serge Korber, c'est ce dernier qui réalise ce qui représente comme l'un des deux ou trois plus mauvais films des célèbres comiques-chanteurs. En effet, Et vive la liberté ! est un très mauvais film, aux gags plus lourdingues que jamais, les Charlots faisant les pitres sans jamais provoquer le moindre rire. Si le scénario semble avoir été écrit à six mains, l'histoire paraît avoir été en grande partie inspiré par la fameuse scène tournée dans un village dans le film de Claude Zidi et datant de 1974, Les Bidasses s'en vont en Guerre.


En dehors du véritable chantier que représente la scène durant laquelle les Charlots fuient le champ aux mains de l'armée française et des explosions qui s'ensuivent, le reste demeure d'une platitude qui confine à la morosité. On s'ennuie avec une seule envie en tête : que tout prenne fin. La présence de Claude Piéplu ne change rien à la donne et l'armée est une fois de plus au centre de toutes les railleries. Sachant que depuis ce film, les Charlots sont restés à trois et que Et vive la liberté ! est demeuré depuis le plus grand succès de ce nouveau trio ainsi formé malgré le naufrage scénaristique et l'interprétation catastrophique qu'il représente, on peut se demander dans quelle mesure le public français fut capable de faire la distinction entre le bon et le moins bon. Car faut-il le rappeler, deux ans plus tard, il joueront dans l'un de leurs trois meilleurs film, le bien senti Les Charlots contre Dracula. Mais peut-être que tout ceci n'est-il qu'une question de goût.

Outre l'Auvergne, région dans laquelle ont été tournées les séquences situées dans le petit village, on reconnaîtra Paris et sa célèbre Tour Eiffel. Quand aux scènes filmées dans le désert, elles ont eues lieu dans celui du Maroc...



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