Pour avoir réussi à
fuir leur geôle en Afrique, Gérard, Jeannot et Phil sont cités à
l'ordre du bataillon commandé par le Colonnel Lardenois. Après
avoir été médaillés, il leur est offert de retourner à la vie
civile. Installés à paris, chacun travaille dans la capitale.
Gérard travaille comme chauffeur pour un riche excentrique, Phil est
conducteur de tram dans le métro parisien, quant à Jeannot, il est
devenu coiffeur pour dames. Après avoir réussi à se faire
licencier tous les trois de leur poste, les voilà qui pointent à
l'Agence National Pour l'Emploi. N'ayant rien trouvé qui leur
conviennent, ils répondent à un courrier de leur ancien compagnon
de guerre Léon ayant été fait prisonnier lui aussi par les
Fellaghas, dans lequel il leur propose de venir s'installer dans un
endroit de rêve. En contrepartie, ils doivent accepter de défendre
un petit village d'Auvergne dont le maire n'est autre que Léon
lui-même.
En effet, l'armée
prétend pouvoir s'installer sur un terrain appartenant à la
commune. C'est justement celui que le maire et ses administrés ont
choisi d'offrir aux trois anciens légionnaire embauchés pour
l'occasion comme mercenaires...
Les Charlots n'étant désormais plus que trois depuis le départ de
Jean-Guy Fechner, seuls demeurent Gérard Rinaldi, Jean Sarrus et
Gérard Filipelli. Basé sur une idée originale écrite par le
cinéaste Gérard Oury et remaniée par Jacques Lanzmann, Albert
Kantof et Serge Korber, c'est ce dernier qui réalise ce qui
représente comme l'un des deux ou trois plus mauvais films des
célèbres comiques-chanteurs. En effet, Et
vive la liberté ! est
un très mauvais film, aux gags plus lourdingues que jamais, les
Charlots
faisant les pitres sans jamais provoquer le moindre rire. Si le
scénario semble avoir été écrit à six mains, l'histoire paraît
avoir été en grande partie inspiré par la fameuse scène tournée
dans un village dans le film de Claude Zidi et datant de 1974, Les
Bidasses s'en vont en Guerre.
En
dehors du véritable chantier que représente la scène durant
laquelle les Charlots fuient le champ aux mains de l'armée française
et des explosions qui s'ensuivent, le reste demeure d'une platitude
qui confine à la morosité. On s'ennuie avec une seule envie en
tête : que tout prenne fin. La présence de Claude Piéplu ne
change rien à la donne et l'armée est une fois de plus au centre de
toutes les railleries. Sachant que depuis ce film, les Charlots sont
restés à trois et que Et
vive la liberté !
est demeuré depuis le plus grand succès de ce nouveau trio ainsi
formé malgré le naufrage scénaristique et l'interprétation
catastrophique qu'il représente, on peut se demander dans quelle
mesure le public français fut capable de faire la distinction entre
le bon et le moins bon. Car faut-il le rappeler, deux ans plus tard,
il joueront dans l'un de leurs trois meilleurs film, le bien senti
Les Charlots contre Dracula.
Mais peut-être que tout ceci n'est-il qu'une question de goût.
Outre
l'Auvergne, région dans laquelle ont été tournées les séquences
situées dans le petit village, on reconnaîtra Paris et sa célèbre
Tour Eiffel. Quand aux scènes filmées dans le désert, elles ont
eues lieu dans celui du Maroc...
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