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samedi 23 octobre 2021

8 rue de l'humanité de Dany Boon (2021) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

En général, lorsque j'examine mon portable au bout de cinq minutes seulement après le début d'une projection pour vérifier si je n'ai pas récupéré une ou deux vies à Candy Crush, c'est plutôt mauvais signe. Mais alors, si je baille, puis m'endors pour me réveiller trois heures plus tard, cela confirme une chose : soit que j'avais du temps de sommeil à rattraper, soit que le film que j'ai lancé plus tôt dans la soirée est vraiment ennuyeux. Remercions tout d'abord Dany Boon pour nous avoir épargné un déplacement dans les salles obscures et surtout de dépenser le prix d'un ou de plusieurs billets en ayant accepté que 8 rue de l'humanité soit rendu disponible sur la plate-forme de streaming Netflix. Absent à la réalisation depuis trois ans et La Ch'tite famille, acteur peu prolixe ces dernières années puisqu'en 2019 il n'a tourné que deux films et un seul en 2000, 8 rue de l'humanité semble faire œuvre de parent pauvre dans une carrière de cinéaste qui n'a au fond connu que de rares envolées. Sans être un chef-d’œuvre, La maison du bonheur reste une comédie fort plaisante à redécouvrir, surtout grâce aux présences de Daniel Prévost, Michel Vuillermoz, Zinedine Soualem (et son ''regard salace'') ou encore Laurent Gamelon. Mais après... ? Bienvenue chez les Ch'tis ? Certainement pas, non. Un film selon moi, surestimé. Quant à Rien à déclarer, Supercondriaque, Raid dingue et la suite de son plus gros succès, chaque fois ma compagne et moi avons naïvement plongé corps et âme en achetant notre place, ravis, je l'avoue (ce piège que tend toujours le plaisir de nous retrouver dans l'obscurité d'une salle de cinéma), mais au final, déçus sur le moyen terme pour ne pas dire totalement indifférents sur le long. La différence, ici, est de taille. Pas de salle de cinéma et donc pas de regrets à avoir pris la voiture pour nous y rendre. Tout loisir est donc offert durant la projection de vaquer à diverses occupations comme de jouer sur son portable, consulter sa messagerie ou manger une pizza, un plat de pâtes ou des sushis sans que cela ne gêne en rien un quelconque voisin de siège...


Les seules qualités d'une petite comédie française qui s'offre à vrai dire le ''luxe'' d'être parmi les pires qui aient vues le jour en cette année 2021. 8 rue de l'humanité souffre d'un défaut majeur (en dehors d'entendre en ouverture l'insupportable voix de Macron) qui est celui d'être sorti sur les écrans beaucoup trop tard. Imaginez que vous aillez reçu dans votre boite aux lettres le script d'un long-métrage quelconque à lire d'urgence une semaine avant sa première diffusion sur votre poste de télévision... C'est un peu l'effet que produit le dernier film de Dany Boon. Cette désagréable impression de connaître par cœur et d'avance toutes les situations qui vont se produire. Car quel que soit notre âge et la conjoncture qui mena chacun d'entre nous à nous réfugier entre les quatre murs de nos appartements comme si une épidémie de peste s'était déclarée sur notre territoire, nous avons toutes et tous vécu à des échelles et degrés différents cette pandémie du Covid-19. Si le principe consistant à reprendre toutes les manies auxquelles chacun d'entre nous s'est plus ou moins accoutumé depuis presque deux ans s'avère une excellente idée, on ne peut s'empêcher de penser que Dany Boon a totalement raté le coche. Ça n'est pourtant pas faute d'avoir engagé dans ses rangs François Damiens, Laurence Arné (récemment vue dans l'excellente mini-série Une affaire Française de Jérémie Guez et Alexandre Smia dans le rôle de Jeanne Lombardie) ou l'increvable Liliane Rovère (Pause Café, Buffet Froid, Business Family) mais les gags sont malheureusement plats et comme l'indiquait ma compagne, on a surtout l'impression d'être devant une sitcom du genre Nos chers voisins ou Fais pas ci, fais pas ça mais en nettement moins amusant...


Après une heure environ, soit même pas la moitié du long-métrage qui dure tout de même deux heures, six minutes et vingt-huit secondes (vous verrez que même ces dernières ont leur importance...), on se rend compte de l'ampleur du désastre. C'est lourd, mou, très ennuyeux et l'on désespère qu'il s'y passe quelque chose avant que le générique de fin ne débarque... Et c'est justement à ce moment là que j'ai fermé l’œil, après cette première heure... pour ne le rouvrir que trois heures plus tard. J'ai donc patienté jusqu'à maintenant pour reprendre le fil de l'histoire, sans bien sûr avoir eu recours à un quelconque résumé vue l'inintérêt de la chose. Le récit se partage entre les différents appartements d'un immeuble parisien et sa cours intérieure. C'est là que vivent en bon couple de français moyens Martin/Dany Boon et son épouse Claire/Laurence Arné. Au nombre des voisins, ils peuvent compter sur les présences de Tony/François Damiens, Louise/Liliane Rouvère, Isabelle/Myriam Bourguignon (l'épouse de Tony), ou encore Yvan Attal dans le rôle du professeur Jean-Paul Gabriel. Lequel semble finalement s'en sortir un peu mieux que les autres dans ce rôle de scientifique un brin excentrique tentant des expériences visant à trouver un vaccin contre le virus tandis que propriétaires et locataires tentent de s'adapter à leur nouvelle condition. Entre ironie et film de propagande pro(ou anti)-vaccin (tout cela n'est pas vraiment clair), hommage absurde à des concitoyens enfermés pendant des semaines comme des animaux de laboratoire et humour discount (un ou deux rires seulement ne font pas les grandes comédies), 8 rue de l'humanité épuise à force de n'être pas drôle, file des maux de têtes tandis que ses personnages forcent la caricature et provoque des problème de motricité ou d'élocution à force de rendre débile le spectateur que Dany Boon croit capable de tout accepter. Au final, si le film ne vous refilera pas le Covid, il vous donnera la migraine...

 

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