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mardi 27 juillet 2021

Il Mostro de Roberto Benigni (1995) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Roberto Benigni. Acteur, réalisateur, scénariste qui à Cannes en 1998 cru avoir emporté la palme d'or du festival pour La vie est belle alors qu'il n'allait repartir ''qu'avec'' le Grand prix du jury. Couvert de prix dont trois Oscars l'année suivante, l'italien fut l'auteur en 1995 de la comédie Il Mostro dans lequel il tient lui-même le rôle principal de Loris, un homme maladroit soupçonné d'être ''le monstre'', un individu qui au démarrage du long-métrage en est déjà à sa dix-huitième victime de sexe féminin. Si Il Mostro possède au départ tous les atouts pour devenir une parodie de giallo, genre typiquement italien qui mêle le policier au cinéma d'horreur avec en général, une légère pointe d'érotisme, l’œuvre de Roberto Benigni se contente à dire vrai de tourner autour du personnage principal. Suivant des cours de chinois auprès d'un professeur ventripotent (l'acteur Franco Mescolini), rendant de menus services à son ami Pascucci (Ivano Marescotti), voleur à l'occasion, Loris est suivi sans le savoir par le psychiatre Paride Taccone (l'acteur français Michel Blanc). Acculé par un propriétaire (Jean-Claude Brialy dans le rôle de Roccarotta) qui tente de le jeter dehors en revendant l'appartement qu'il lui loue, le pauvre homme fait bientôt la connaissance de la détective Jessica Rossetti qui sous l'impulsion du psychiatre et de Frustalupi (Laurent Spielvogel) va se rapprocher de lui et même s'installer dans son appartement afin de le confondre...


Roberto Benigni en fait des tonnes, agissant comme le suspect idéal. Du grain à moudre pour la police et le psychiatre qui peinent à mettre la main sur le tueur. D'où d'innombrables situations où le comique l'emporte sur l'aspect dramatique d'événements qui sont de toute manière relégués au second plan. Tout le génie comique de l'acteur italien s'y révèle à travers des séquences diverses et improbables lors desquelles il se met lui-même dans des situations qui dans d'autres circonstances apparaîtraient comme profondément ambiguës mais qui en rapport avec l'approche du film tiennent plutôt du quiproquo. C'est ainsi que l'on découvre un Loris se secouant la nouille devant une femme exposant son postérieur, ayant l'air de s'accoupler avec un mannequin d'exposition devant une Jessica proprement écœurée, se suspendant sous le balcon d'une femme s'apprêtant à arroser ses fleurs, penchée en avant comme de bien entendu... Et pourtant, le doute s'installe dans l'esprit de la détective qui une fois installée chez lui entreprend tout ce qu'elle peut pour le ''tenter'' et lui faire baisser la garde...


Souvent très drôle, voire pittoresque, Il Mostro souffre peut-être d'une durée un peu trop importante. D'autant plus que le concept est rapidement digéré par le spectateur. Un peu à la manière des plus anciens comiques du cinéma muet et en noir et blanc, l'acteur-scénariste-réalisateur nous offre une comédie burlesque qui rapproche Il Mostro de l'univers de notre Pierre Richard national et propose en outre un sympathique casting constitué d'interprètes français et italiens. Fameux !

 

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