On a tous plus ou moins
vécu le désagrément d'une panne d'ascenseur, le pire n'étant pas
forcément de s'y retrouver enfermé seul mais plutôt avec des
inconnus devenant rapidement nerveux à l'idée de demeurer des
plombes confinés dans une boite à chaussures de quelques
mètres-carré seulement. Version hardcore de la légendaire panne
d'essence qui permet en général de développer chez certains le jeu
de la séduction envers l'être désiré, Down,
qui est le cinquième épisode de la première saison de l'anthologie
Into the Dark,
a la difficile tâche de tenir son public en haleine durant plus
d'une heure et vingt minutes alors même que ses deux personnages
principaux vont se retrouver enfermés dans une cage d'ascenseur
bloquée entre deux étages. Réalisateur du Dernier
Exorcisme
en 2010 et de divers épisodes de séries télévisées dont Scream
en 2016, Daniel Stamm adapte un scénario écrit par le cameraman,
acteur et producteur Kent Kubena qui pour la première (et pour le
moment dernière) fois se penchait ici sur l'écriture d'un script.
La difficulté demeurant d'apporter une touche d'originalité sur un
sujet terriblement rebattu. Il n'aura pas fallut que viennent au
monde des dizaines de longs-métrages sur le sujet mais seulement une
poignée pour que très vite le tour du sujet soit rapidement fait.
Surtout que dans le cas présent, Down
délimite son intrigue non pas entre quatre ou six individus mais
seulement autour d'un homme et d'une femme. Deux êtres employés
dans le même immeuble mais dans deux services différents. Deux
êtres qui ne se connaissent pas mais qui vont très vite se
rapprocher jusqu'à ce qui semblera comme étant l'ultime séquence
d'un épisode dont certains tenant mettront sans doute les
spectateurs en émoi...
Car
après trente minutes environ durant lesquelles Jennifer Robbins et
''Guy'', respectivement interprétés par Natalie Martinez et Matt
Lauria, vont apprendre à mieux se connaître en révélant des
détails sur leur personnalité, la température monte d'un coup,
faisant littéralement exploser le thermomètre à force de faire
monter le mercure jusqu'à son point de rupture. Tout d'abord plus
sexy que véritablement terrifiant, Down
révèle ensuite le véritable visage de l'un et de l'autre lors d'un
twist dont les spectateurs auront deviné les tenants et les
aboutissants bien avant que ne nous le révèle le scénario.
S'ensuit alors un duel au poing ou, plus original, au thermos à
café. Rien que de très banal au fond et un épisode qui tient
surtout sur la performance de Natalie Martinez et Matt Lauria plutôt
que son son scénario qui se révèle lui, au fond peu original. À
dire vrai, l'intérêt de l'épisode réside dans le piège tendu par
l'un contre l'autre et de l'espoir d'échapper à un individu
potentiellement dangereux. Moins glauque que le film culte de Carl
Schenkel Abwärts
sorti trente-quatre ans en arrière et sans doute beaucoup plus
archétypal que l'excellent De Lift
de Dick Maas lui aussi sorti en 1984, Down
pèche une fois encore par une trop longue durée. Et même si
plusieurs séquences s'avèrent prenantes, l'intrigue aurait sans
doute mérité d'être quelque peu resserrée. En comparaison de ce
qui a été produit jusque là dans l'anthologie Into
the Dark
Daniel Stamm parvient cependant à maintenir une certaine moyenne. Si
pour l'originalité il faudra aller voir ailleurs, quelques séquences
grand-guignolesques comme le collègue coupé en deux par la cage
d'ascenseur valent le coup d’œil...
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