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jeudi 3 décembre 2020

The Wretched de Brett et Drew T. Pierce (2019) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Si tant est que le terme ait encore un sens aujourd'hui, The Wretched est un long-métrage horrifique in-dé-pen-dant. Les cinéphiles de tous poils mais sans doute plus encore les ''docteurs es'' épouvante, fantastique et horreur vont s'en donner à cœur joie lorsqu'ils pourront énumérer toutes les sources d'inspiration que le film des frères Brett et Drew T. Pierce évoque pour eux. Car quoi qu'on en dise et quel que soit le sujet abordé, leur deuxième long-métrage après Deadheads réalisé en 2011 est sans conteste un salmigondis d'influences plus ou moins appuyées au genre fantastique. Eux-mêmes auteurs du scénario, les deux frères ne s'embarrassent pas vraiment d'une quelconque originalité si ce n'est une certaine approche pandémique du sujet. En effet, The Wretched aborde comme des dizaines d'autres longs-métrages un cas de démonologie qui ici, demeure en revanche assez particulier. Après une introduction aussi inutile que complètement foirée et que l'on n'interdira même pas aux nourrissons (c'est dire si le sentiment d'effroi y est totalement absent), le film nous présente un adolescent comme il en existe tant d'autres. HEUREUSEMENT, dans le cas présent, il ne s'agit pas d'un braillard se plaignant du divorce de ses parents à tout bout de champ. Plutôt poli et respectueux de certaines règles (sauf lorsqu'il s'agit de sa belle-mère), le jeune Ben va être confronté à une indicible et cauchemardesque entité diabolique... sortie des entrailles d'un chevreuil que sa voisine mariée et mère d'un petit garçon a choisi d’éviscérer dans son jardin !


The Wretched convoque, au hasard, Le Projet Blair Witch lors de sa représentation symbolique du Mal et lors de la séquence souterraine (là, on parle bien du remake et non de l'original), une nuée de longs-métrages dans lesquels les contorsions font partie intégrante dans l'évolution du dit Mal lorsqu'il s'attaque au corps humain, Fright Night lorsqu'il s'agit pour le jeune héros d'épier ses voisins, Evil Dead lors de certaines phases de possession, etc, etc, etc... Ce qui n' a rien d'étonnant et s'avère en réalité logique vu le contexte. L'originalité de The Wretched repose donc en fait davantage sur la propension au phénomène à ne plus se contenter d'être un cas isolé mais au contraire de préférer à l'individualisme, une communauté du Mal où l'on finit même par se méfier des autorités et pourquoi pas, de ses plus proches parents (Faculty ou L'Invasion des Profanateurs ne sont pas loin). Musique angoissante à bases de violons très à la mode actuellement, dizaines de Jump Scares sans effets aucun, nombreuses séquences tournées au premier et en arrière-plan, scènes nocturnes... Si les frères Brett et Drew T. Pierce connaissent leurs classiques, ils s'y prennent cependant assez mal lorsqu'il s'agit de développer un sentiment de peur chez le spectateur. À part quelques effets plutôt réussis, voire dérangeants (la voisine se regardant dans le miroir et son abominable transformation rappelant de loin le mal étrange dont est victime l'héroïne du cracra Contracted), le film ne procure pas l'effet escompté.


On ne reviendra pas sur le choix de certaines séquences inutiles qui n'ont absolument aucune conséquence sur la suite des événements. En effet, quel peut être par exemple l'intérêt de montrer le jeune héros interprété par John-Paul Howard se faire frapper par un autre adolescent si ce n'est simplement que pour injecter un peu plus de violence à une œuvre relativement sobre en la matière ? La vision adolescente du sujet n'est pas foncièrement déplaisante et le film se regarde sans broncher, mais sans grincer des dents non plus. Les effets-spéciaux de maquillage sont dans la moyenne : ni trop moches, ni parmi les meilleurs du genre. Le film se résout à une entrée en matière absolument inutile, à un milieu de long-métrage pépère et sans prises de risque aucune et à un final dénué d'originalité et vite expédié. Une œuvre qui risque fort malheureusement de connaître une suite au vu du regard ambigu jeté au spectateur par la jeune actrice Piper Curda en fin de film...

 

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