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samedi 5 décembre 2020

Nihon no kowaiya de Takashi Shimizu (2009) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


Takashi Shimizu, cinéaste japonais à l'origine de la série de films Ju-On plus connus sur notre territoire sous le nom de The Grudge, une franchise de qualité qui s'exporta même jusqu'aux États-Unis ou furent produits et réalisés plusieurs remakes, tourna en 2009 Nihon no kowaiya (The Shock Labyrinth). Un nouveau projet tournant une fois de plus autour des fantômes. Mais alors qu'il avait réussi ce qu'il avait entreprit avec Ju-On, on ne peut pas en dire autant avec cette insipide production qui accumule tant de tares qu'il devient difficile de toutes les énumérer. On aurait cependant voulu croire à cette nouvelle histoire d'esprits malfaisant prenant désormais pour cadre un hôpital abandonné. Nous attacher à cette bande de gamins tourmentés par le souvenir d'un passé traumatique. Sursauter à la moindre apparition. Être bluffés par les effets-spéciaux, par la mise en scène de Takashi Shimizu ou par le scénario. Sauf que le réalisateur s'embourbe dans un récit beaucoup trop confus entre passé et présent. À grands renforts d'explications, il nous plonge en effet dans les couloirs d'un établissement hospitalier où sont semés quelques indices censés nous permettre de mieux décoder l'intrigue et ses ramifications. Comme ce naïf message d'amour qu'il filme à plusieurs reprises comme pour mieux nous l'enfoncer dans la tête...


Naïf, oui... comme l'ensemble du projet. L'image, en étant beaucoup trop lisse, s'avère d'une laideur repoussante. The Shock Labyrinth prend des allures de dramas pour jeunes adolescents. Les dialogues sont d'une pauvreté désarmante et sont accompagnés d'une interprétation particulièrement navrante. Il y a pourtant quelques bonnes idées. Rares, certes, mais qui laissent parfois présager d'un regain d'effort de la part du réalisateur couplé à un regain d'intérêt de la part du spectateur. Mais ces quelques bribes de ''génie'' sont éphémères et la forme que revêt en général le récit finit de nous convaincre que l'on n'est devant rien d'autre qu'un pur navet. Takashi Shimizu tente bien de nous attraper par les sentiments, mais comment y parvenir lorsque déjà, détail peut-être propre aux occidentaux, il est difficile de se retrouver dans ces personnages qui se comptent pourtant sur les doigts d'une seule main ? Des personnages dont le nombre double subitement lorsqu'il faut en plus de leur présence dans le présent, les additionner à leurs doubles situés dans le passé ? Là où The Shock Labyrinth se complexifie encore davantage, c'est lorsque le réalisateur ne se contente plus de passer du présent au passé mais lorsqu'il choisi de mêler les deux dans un même plan...


Si l'idée est plutôt bonne, le résultat est désastreux et carrément incompréhensible. Contrairement à nombre de longs-métrages dont l'incompréhension peut s'expliquer à partir d'une écriture complexe, celle de The Shock Labyrinth se veut à l'origine relativement claire. Sauf que de cette idée de vengeance tardive éclot une œuvre qui plonge le spectateur dans un épais brouillard. Et les explications, ici une fois encore répétées à l'envi, n'y peuvent rien. On perd très rapidement le fil du récit et suivre les aventures de Ken, Juki, Rin ou Miyu est une épreuve de tous les instants. De ce The Shock Labyrinth, on retiendra sans doute l'idée de mêler passé et présent même si elle se révèle mal exploitée et quelques rarissimes plans, tels ce fantômes qui traverse l'un des couloirs de l’hôpital en frôlant les protagonistes ou cette pluie qui se retrouve subitement en suspension. Pour le reste, ni la mise en scène de Takashi Shimizu, ni l'interprétation de Yûya Yagira, Misako Renbutsu, Ai Maeda ou de Suzuki Matsuo, ni les effets-spéciaux de Tsuyoshi Kazuno et ni la musique de Kuniaki Haishima ne convainquent. Une déception...

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