Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


vendredi 25 décembre 2020

Junk de Atsushi Muroga (2000) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Le réalisateur japonais originaire d'Osaka Atsushi Muroga réalisait en 2000, rien moins que l'un des meilleurs films de zombies du vingtième siècle, juste avant qu'un nouveau millénaire ne vienne prendre le pas sur l'ancien. Une petite touche de George Romero, une grande rasade de Lucio Fulci, tout cela arrosé d'action et de polar. Voilà ce qu'est Junk, long-métrage improbable venu d'un horizon lointain pour contenter les amateurs de ''morts qui marchent'' s'éloignant ainsi ostensiblement des infectés qui cavalent à toute berzingue. Ici, c'est à un immense retour en arrière que nous convie le réalisateur japonais. Retour à l'époque où nos chers défunts déambulaient d'un pas très lent. Si Junk se rapproche de l'univers de l'américain George Romero et de l'italien Lucio Fulci, c'est parce qu'il emprunte à l'un et à l'autre quelques idées entrevues ici et là. Concernant le premier, on pense évidemment tout d'abord au chef-d’œuvre Dawn of the Dead qui vit le jour sur grand écran en 1978 en Italie, puis l'année suivante aux États-Unis, avant de débarquer tardivement en France quatre en plus tard en 1983. Les macchabées les plus ''frais'' de Junk arborant un visage verdâtre qui fait irrémédiablement penser à ceux des zombies Romeriens. L'usine où se situe une grande partie de l'action rappelle également sensiblement certaines séquences de cet immense classique dont l'intrigue se déroulait majoritairement dans un centre commercial...


En ce qui concerne Lucio Fulci, Atsushi Muroga lui a emprunté l'atmosphère poisseuse de son œuvre, accompagnée par une majorité de cadavres plus vraiment de première fraîcheur. C'est d'ailleurs l'italien auquel on pense finalement en premier. Les morts de Junk se déplacent avec autant de difficulté que ceux de L'Enfer des Zombies et arborent un visage attaqué par la vermine et des oripeaux dignes de ceux que l'on trouve également dans L'Au-Delà. Seule l'intrigue se démarque de ces géants du cinéma d'épouvante. Jun, Akira et Ramon viennent de commettre un hold-up avec la complicité de la belle Saki lorsqu'après leur fuite, il se réfugient dans une usine désaffectée où doit les rejoindre un chef de bande yakuza et ses hommes afin de leur acheter le fruit de leur butin. C'est malheureusement pour la jeune femme et ses trois complices, l'endroit qu'a choisi l'armée américaine pour expérimenter une substance devant permettre aux morts de revenir à la vie. Une expérience conjointement menée par un scientifique japonais qui souhaite ressusciter celle qu'il aime. Mais alors que la transaction entre les quatre cambrioleurs et les yakuzas se passent mal, des morts entreposés dans l'usine se réveillent au contact de la fameuse substance. Commence alors un cauchemar dont peu parviendront à survivre...


Junk est généreux. Qu'il s'agisse d'action, de gunfights ou de scènes d'horreur, Atsushi Muroga ne fait pas dans le détail. Ça défouraille dans tous les coins. Les morts-vivants sont suffisamment nombreux pour acculer leurs proies malgré leur incroyable lenteur. Même si l'on ne frissonne jamais vraiment devant les exactions de ces cadavres ambulants auxquels une simple pichenette suffirait pour qu'ils tombent au sol en morceaux, les séquences gore sont réjouissantes. Si les effets-spéciaux sont sommaires, surtout si l'on tient compte que le film ne date que de l'année 2000, on se réjouit de l'application avec laquelle le réalisateur japonais dissémine ça et là des séquences parfois très sanglantes. Ça pisse rouge. Quant aux zombies, ils atteignent un degré de décrépitude non négligeable. Peu à peu, le film verse dans un délire auquel le réalisateur ne se restreint à aucune limite. Comme si le thème des zombies lui échappait en bout de course. Mais qui s'en plaindrait ? Doté d'un rythme soutenu, Junk s'avère un régal pour les amateurs de films de zombies et autres morts-vivants. Un retour aux sources ''romeriennes'' et ''fulciennes'' tardif mais ô combien réjouissant...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...