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samedi 28 novembre 2020

Sadako de Hideo Nakata (2019) - ★★★★★★★☆☆☆



 

La saga Ringu est maintenant vieille d'un peu plus de deux décennies. Plus de vingt années qu'est née la légende de Sadako, cette gamine aux pouvoirs médiumniques si puissants que son père, effrayé, décida de la jeter au fond d'un puits d'où elle revint afin de jeter un sort sur celles et ceux qui entrent en contact physique avec elle. Il faut savoir que cette version de la légende qui selon les divers longs-métrages la mettant en scène peut varier est issue d'une autre légende qui date de l'époque Edo. En effet, Sadako semble être inspirée d'une histoire de fantômes japonais connue sous le nom de Banchō Sarayashiki dans laquelle une femme fut jetée dans un puits par un samouraï après avoir été assassinée. Environ deux siècles après apparaissait sur les écrans du monde entier le premier volet de la saga Ringu lui-même inspiré du roman éponyme écrit en 1991 par le japonais Kōji Suzuki. Depuis, nombre de volets ont vu le jour. Si le premier sorti en 1998 et réalisé par Hideo Nakata demeure évidemment le meilleur d'entre tous, il ne faut pas pour autant ignorer certaines des séquelles ou des remakes qui furent tournés par la suite. À commencer par les deux épisodes qui avec le premier forment la trilogie originale (Ringu 2 de Hideo Nakata et Ringu 0 de Norio Tsuruta) et le reboot américain qui n'est en fait qu'un remake plutôt bien fichu et réalisé par Gore Verbinski en 2002. Après une séquelle américaine elle aussi réalisée trois ans plus tard, le mythe est reparti ''vivre'' dans son pays d'origine pour renaître sous la forme d'un diptyque titré Sadako 3D 1 et 2. Réalisés en 2012 et 2013 par Tsutomu Hanabusa, on aurait pu penser que la saga allait prendre fin une bonne fois pour toute...


Mais c'était sans compter sur le retour du créateur originel Hideo Nakata qui l'année dernière en 2019, eut la bonne idée de se fendre d'un onzième opus (si on ajoute à ceux cités plus haut ainsi qu'à celui-ci tous ceux qui furent produits entre 1998 et 2005). Une bonne idée puisque contre toute attente, cette lassitude que l'on pouvait prétendre ressentir à force de redondance s'avère en fait totalement absente de ce nouveau projet. Mieux, pour les petits nouveaux qui seraient nés trop tard, ce Sadako cuvée 2019 peut se savourer sans que découvrir l’œuvre originale ne soit nécessaire. Ce qui serait tout de même dommage si l'on tient compte de ses qualités intrinsèques. L'intrigue de ce onzième opus se déroule majoritairement entre les murs d'un établissement hospitalier où sont traités les troubles mentaux. C'est là que travaille la psychologue Mayu Akikawa (délicieuse Elaiza Ikeda), chargée de s'occuper de l'une des plus anciennes patiente de l'établissement et d'une mystérieuse gamine (la jeune actrice Himeka Himejima) dont la mère s'est officiellement suicidée par le feu (causant ainsi la mort de quatre autres personnes vivant dans le même immeuble qu'elle et sa fille). Kazuma (l'acteur Hiroya Shimizu), le frère de Mayu est youtubeur. Mais alors que ses dernières vidéos attirent moins de monde, il décide de se rendre dans la demeure où a eu lieu l'incendie afin d'y tourner sa prochaine vidéo. Depuis qu'il a pénétré l'appartement sans autorisation, sa sœur n'a plus aucune nouvelle de lui. Alors que d'étranges événements liés à la petite fille dont elle a la charge a l’hôpital se manifestent, Mayu décide d'enquêter afin de retrouver son frère disparu...


Si une grande majorité du long-métrage (environ les deux tiers) se situe dans l'établissement hospitalier, la dernière demi-heure se consacre à la recherche de Kazuma et au sujet principal qui n'est autre que Sadako, la diabolique enfant qui donne son nom au titre. Vingt et un ans après le premier Ringu, Hideo Nakata prouve qu'il n'a pas perdu son sens de la mise en scène et nous offre un lot de scènes effrayantes relativement raisonnable. Sadako est presque... miraculeux puisqu'il atteint largement ses objectifs. Le réalisateur multiplie les séquences d'angoisse, aidé en cela par une partition musicale et un sound design qui font leur petit effet à de nombreuses reprises. Quelques visions fugaces ou nettement plus marquées demeurent fort convaincantes. Elaiza Ikeda, Hiroya Shimizu et les autres interprètes jouent le jeu à fond pour le bonheur des amateurs de fantômes japonais. Peut-être pas la claque à laquelle on aurait aimé assister mais une très bonne surprise tout de même, n'en déplaise à ceux qui ne jurent que par l'original...



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