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vendredi 27 novembre 2020

Dead Dicks de Chris Bavota et Lee Paula Springer (2019) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Tout commence par le suicide d'un type dans sa cuisine. Pourquoi ? Ben justement, allez savoir pourquoi. Parce que la cuisine en question est déprimante ? Ou bien parce qu'il ne supporte plus de porter sur le dos une veste trouée au coude et tachée dans le dos ? Plus sérieusement, Dead Dicks a l'air d'être l'une de ces palanquées de longs-métrages indépendants que le cinéma outre-atlantique nous sert depuis des années par l'entremise du festival de Sundance. Sauf que voilà, cette œuvre signée de Chris Bavota et Lee Paula Springer qui ont également conçu son scénario ne nous vient pas des États-Unis mais du Canada. Ce qui, au fond, ne change pas grand chose si ce n'est que le long-métrage aura peut-être une saveur particulière. Dépaysante. Exotique, pourquoi pas. De plus, le sujet est suffisamment intriguant pour attirer les spectateurs avides d'intrigues aussi excitantes que celle du chef-d’œuvre de Philip Kaufman L'invasion des Profanateurs, ou du tout aussi réussi Enemy de Denis Villeneuve qui, par un hasard tout à fait incroyable, est lui aussi canadien...


L'intrigue tourne autour de Rebecca qu'interprète l'actrice Jillian Harris dont la carrière a débuté six ans plus tôt à travers quelques courts-métrages et épisodes de séries télévisées avant qu'elle ne prenne justement son envol en 2019 avec Dead Dicks. Étudiante en neurosciences, elle n'a pas de nouvelles de son frangin Richie (l'acteur Heston Horwin pour qui la carrière télévisée s'avère beaucoup plus importante), le garçon que l'on voit se suicider en début de film. À noter qu'il est mécaniquement impossible de mourir dans de telles conditions comme pourront le constater les spectateurs. Mais passons. Rebecca est sur le point de partir pour l'étranger lorsqu'elle se rend chez Richie pour lui annoncer la nouvelle. Un voyage qu'elle doit lui annoncer avec un luxe de précaution puisque le jeune homme est psychologiquement fragile comme là aussi, les spectateurs auront eu l'occasion de le découvrir. La jeune femme tombe sur un message vocal inquiétant laissé par son frère et se rend chez lui afin de vérifier que tout va bien. Malheureusement, lorsque Rebecca pénètre l'appartement de Richie, elle découvre son cadavre enfermé dans un placard...


Et là, tout commence à devenir intéressant. D'ailleurs, si les spectateurs qui ont assisté au suicide du jeune homme s'en souviennent, ils doivent avoir aperçu la silhouette d'un individu passant sans broncher devant le cadavre du jeune homme. Un comportement étrange tout d'abord difficile à expliquer. Et puis, comment rendre crédible la présence du corps dans un placard lorsque Rebecca le découvre alors que Richie s'est suicidé dans sa cuisine ? Je n'en dis pas plus. À part que... le jeu de l'actrice principale semble quelque peu limité. En effet, le personnage qu'interprète Jillian Harris délivre assez mal ses émotions. Un soucis que l'on ne pourra reprocher qu'à l'actrice elle-même alors que la direction d'acteurs, et la sienne en particulier, est quant à elle à mettre sur le dos des deux réalisateurs qui auraient pu se montrer beaucoup plus exigeants. À moins que l'approche sensiblement humoristique de certaines situations explique cela. Le concept, fort intéressant au demeurant, fourmille de bonnes idées. Comme cette tâche vraiment suspecte qui orne l'un des murs de la chambre de Richie et dont on comprendra malheureusement bien avant l'héroïne les raisons de sa présence. Chris Bavota et Lee Paula Springer usent d'une pirouette à travers le personnage de Richie qui s'avère être un artiste. D'où le comportement léger de sa sœur lorsqu'elle réalise que tout ne tourne pas vraiment rond dans l'appartement de son frère...


Dead Dicks se limite majoritairement aux contours de l'appartement de Richie. Les réalisateurs et leurs interprètes doivent donc composer avec l’exiguïté des lieux et s'en sortent relativement bien. L’œuvre dépasse le simple cadre du fantastique et convoque thriller et comédie. Si le film a d'abord l'air de tourner en rond et de n'avoir pas grand chose à exprimer, l'intervention d'un troisième personnage interprété par l'acteur Matt Keyes relève la sauce et fini par convaincre que Dead Dicks a du potentiel. Par contre, oubliez la comparaison avec les œuvres de Philip Kaufman et Denis Villeneuve. On n'est très clairement pas dans la même catégorie. Petit film sans prétentions, amusant et agrémenté de quelques pistes sonores progressives vraiment sympas, le long-métrage de Chris Bavota et Lee Paula Springer se dégustera un jour de pluie, lorsque l'on n'a rien de mieux à faire...

 

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