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mercredi 16 septembre 2020

Volontaire d'Hélène Fillières (2017) - ★★★★★★★★☆☆




La réalisatrice et scénariste française Hélène Fillières a d'abord débuté par une carrière d'actrice dès la fin des années quatre-vingt. Elle incarne d'ailleurs dans Volontaire le rôle de la capitaine de corvette Weber, celle-là même qui accueille celle qui deviendra l'héroïne de ce récit passionnant se déroulant dans un contexte inhabituel pour ce genre d'histoire. En effet, pour la jeune actrice française Diane Rouxel qui débutait sa carrière seulement trois ans en arrière en 2014 tout en ayant déjà fait ses preuves dans une poignées de longs-métrages tout sauf anecdotiques (Les Garçons Sauvages de Bertrand Mandico), c'est l'occasion de revêtir l'uniforme de la marine. Et notamment celui de l'aspirante Laure Baer qui comme le titre l'annonce, se porte volontaire pour être officier à l'école des fusiliers marins de Lorient. Avec cette mode stupide qui injecte le terme ''féministe'' à toutes les sauces dès lors qu'une œuvre est mise en scène ou principalement interprétée par une femme, on aurait pu croire que Volontaire allait opposer une jeune femme à une hiérarchie masculine machiste et intolérante envers elle. Pourtant, Hélène Fillières parvient justement à éviter ce genre d'écueil pour se concentrer sur deux points essentiels. La volonté pour cette jeune femme de faire ses preuves auprès du capitaine de frégate Yann Rivière, directeur des études de l'école des fusiliers, et y évoluer jusqu'à parvenir à intégrer une formation de combat...

Là où il ne serait pas tout à fait juste de dire que Volontaire élude dans son entièreté le thème du sexisme ou de la misogynie dans le contexte qui est celui du long-métrage, c'est lorsque justement l'héroïne doit faire face au jugement du colonel Yann Rivière qui lui refuse l'accès à la dite formation. Naît de cette attitude de la part de son supérieur direct, une certaine ambiguïté que cultive le récit à travers les regards que se lancent ces deux personnages admirablement interprétés par la talentueuse Diane Rouxel, mais également par Lambert Wilson qui comme à son habitude incarne impeccablement le rôle de l'officier Yann Rivière. Parmi les seconds rôles, on retiendra celui qu'interprète Corentin Fila. Dans la peau de l'enseigne de vaisseau Loïc Dumont, son homosexualité démontre qu'une certaine ouverture d'esprit cohabite entre son orientation sexuelle et la rigueur toute militaire de l'école où il suit lui-même une formation. Être un homme et... aimer les hommes n'empêche pas de vouloir et de pouvoir rendre service à la Nation. De ce côté là, Volontaire fait preuve d'une réjouissante ouverture d'esprit...

Concernant l'étrange et émouvante relation qu'entretiennent les deux principaux personnages, Diane Rouxel et Lambert Wilson leur insufflent suffisamment de force et d'émotion pour que l'on croit sans douter un seul instant à cette histoire d'amour irrésolue, insolvable, entre une jeune recrue faussement insolente et un militaire de carrière froid et rigide. Aussi fascinante que puisse être l'évolution de Laure Baer ou que puissent l'être également son entraînement et ses rapports avec d'autres recrues du même sexe au fond, beaucoup plus rudes envers elle que n'importe quel gradé de sexe masculin, c'est bien cette relation qui fait du long-métrage d'Hélène Fillières une œuvre réellement passionnante. Ne s'abandonnant pas à la facilité, la réalisatrice laisse planer le doute quant à ce qui lie véritablement ces deux êtres et ce, jusqu'au dénouement. Et même par delà les non-dits, on peut encore se demander ce qui a pu rapprocher ces deux-là une fois arrivé le générique de fin. Accompagné par la discrète mais envoûtante musique de Bruno Coulais, Volontaire offre également l'occasion de voir apparaître ponctuellement à l'écran Josiane Balasko, André Marcon ou encore l'humoriste Marc Fraize sans la courte présence duquel, nous n'aurions peut-être pas découvert ce petit bijou qu'est le film d'Hélène Fillières...

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