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vendredi 26 juin 2020

The Clearing de David Matalon (2020) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Premier long-métrage du réalisateur David Matalon après deux courts en 2013 et 2016, The Clearing reprend en partie le principe de La Nuit des Morts-Vivants de George Romero. Sans doute avec plus de moyens financiers qu'il n'en fallut au ''maître es zombies'' pour réaliser le premier volet de sa mythique saga, David Matalon accouche d'une œuvre qui lui est cependant inférieure. Bien que comme cinquante-deux ans auparavant, le héros de The Clearing est confronté à un événement auquel il n'était absolument pas préparé, le scénario revoit à la baisse tous les enjeux d'un script monolithique. Abandonnée la maison isolée abritant moins de dix personnages et créant ainsi une certaine tension parmi eux. Désormais, il ne faudra quasiment compter que sur la seule présence de Tom (l'acteur Liam McIntyre), poussé par son épouse à passer quelques jours en compagnie de leur fille Mira (Aundrea Smith) qui, soit dit en passant, aurait mérité de finir entre les mains des dix ou quinze assaillants qui vont tenter de déloger le père de famille de son camping car tandis que dehors, sa fille est en danger...

Les zombies laissent ici la place à une grosse poignée d'infectés. Un sujet mainte fois abordé et qui semble avoir déjà tout dit. Un sentiment que se propage à vitesse grand V tout comme cet étrange virus qui transforme n'importe qui en enragé. The Clearing semble n'avoir rien à raconter d'autre que les rapports conflictuels entre un père de famille et une fille qui observe son géniteur avec le regard embué de ces gamins qui croient tout mieux savoir que les adultes et le montrent avec un luxe de mépris dans leur attitude. Le sentiment d'urgence est réel concernant les infectés, leur violence et leur obstination à vouloir ajouter Tom et Mira à leur rang. Par contre, celui de survivre en commençant par trouver de quoi boire ou manger arrive tellement vite au centre des préoccupations du personnage principal qu'il devient inévitable de penser que David Matalon va trop vite. Mais la durée du film n'excédant pas les une heure et vingt-cinq minutes, ceci explique sans doute cela...

Comme dans tout bon ou mauvais film d'infectés, il est de bon ton de secouer la caméra dans tous les sens, comme prise d'une crise d’épilepsie afin de signifier la violence des assaillants. Un concept agaçant pour qui préfère avoir une lecture nette et précise des événements. À sa décharge, The Clearing n'en abuse heureusement pas. L'arrivée au bout d'une cinquantaine de minutes de l'acteur Steven Swadling dans le rôle du Ranger est une aubaine et évite au long-métrage de trop tourner en rond. Ayant éclusé tout ce qu'il avait en sa possession en terme de relation père/fille, David Matalon intègre donc un nouveau personnage en la personne d'un inquiétant ranger qui malgré son uniforme s'avère tout sauf rassurant. Steven Swadling partage avec Liam McIntyre parmi les meilleures séquences du film. Du moins celles qui méritent d'être sauvées. Le réalisateur tente vainement d'apporter une petite touche d'émotion dans une œuvre plutôt discrète en matière d'horreur. Quelques giclées de sang ne parviennent cependant pas à faire oublier la redondance des événements et l'indifférence avec laquelle David Matalon abandonne ses personnages aux spectateurs. Moins grotesque que beaucoup de ses concurrents, The Clearing est de ces longs-métrages qui se contemplent avant d'être très rapidement oubliés. Ambitieux mais jamais véritablement innovant, nanti d'une belle énergie et d'une bande-son ayant la fausse modestie de rendre bouleversant le récit, l’œuvre de David Matalon souffre d'arriver avec quelques années de retard...

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