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lundi 18 mai 2020

The Shallows de Jaume Collet-Serra (2016) - ★★★★★★★★☆☆



J'en entends déjà qui se plaignent en silence : encore un film avec un requin mangeur d'homme ! Et bien oui. Et pourquoi pas ? Surtout qu'après toute une série de bons gros nanars et quelques rarissimes réussites, on tient avec The Shallows (ou Instinct de Survie), l'un des plus beaux spécimens du genre. Une œuvre qui dépasse de loin la majeure partie des longs-métrages situant leur action dans des eaux plus ou moins infestées de requins. Le réalisateur espagnol Jaume Collet-Serra est loin d'être un amateur et nous à prouvé en l'espace d'une dizaine d'années qu'il était aussi à l'aise dans l'épouvante (Esther en 2009) que dans le thriller et l'action (Non-Stop en 2014, The Passenger en 2018). Il nous conte en cette année 2016, l'histoire de Nancy, qui en hommage à sa mère trop vite disparue, décide de se rendre sur une plage du Mexique où celle-ci s'était elle-même déjà rendue de son vivant. Passionnée de surf, il lui reste quelques heures avant que la nuit ne tombe pour profiter des vagues. Deux habitués du coin l'approchent, partagent avec elle quelques tubes, puis s'en vont. Nancy, elle, décide d'en profiter encore un peu. Jusqu'à ce qu'elle croise la route d'un groupe de dauphins qui la conduisent jusqu'à l'immense carcasse d'une baleine. En réalité, le garde-manger d'un grand requin blanc qui dès lors, n'aura de cesse que de traquer la jeune femme pour en faire son prochain repas...

The Shallows, c'est d'abord de superbes décors.Contrairement à ce que pourrait laisser prétendre le récit, le tournage n'a pas eu lieu au Mexique mais en Australie. Alors que le réalisateur français Louis Leterrier était pressenti pour réaliser le film, les restrictions budgétaires et d'importants désaccords artistiques l'on fait quitter le projet au profit du réalisateur espagnol Jaume Collet-Serra. Une bonne chose finalement puisque même si l'on ne saura jamais à quoi aurait pu ressembler la version du français, celle de l'espagnol demeure en tout point remarquable. Si les magnifiques paysages qui servent de décors sont filmés de manière relativement classique, le réalisateur a cependant sublimé les séquences se déroulant dans et sous l'eau. Du tube dans lequel on perçoit la silhouette menaçante du requin, en passant par l’héroïne s'abîmant contre le corail, et jusqu'aux divers affrontements entre la bête et sa proie, Jaume Collet-Serra propose un style visuel parfois époustouflant. Un duel au soleil qui ne se contente pas d'être bêtement et simplement horrifique pour ne satisfaire que les amateur de frissons mais qui grâce à la subtilité de la mise en scène et de la direction d'acteur (ici, en l’occurrence, il s'agit d'une actrice) s'avère émotionnellement très réussi...

Si faire tenir l'intrigue avec une surfeuse passant le plus clair de son temps sur un petit bout de rocher pouvait paraître une gageure difficile à surmonter, l'interprétation de l'actrice américaine Blake Lively balaie très rapidement le moindre doute. Absolument formidable dans son incarnation d'une Nancy pétrifiée, blessée, épuisée, déshydratée qui malgré tout conserve l'espoir de s'en sortir. D'où le titre français, pour une fois peut-être plus judicieux que ces ''Bas-fonds'' du titre original. Filmée de près, le spectateur vit en temps réel le cauchemar d'une Nancy non seulement confrontée à un requin de belle taille et particulièrement vicieux, mais également à quelques séquences chocs elles aussi mises en scène de manière à les rendre plus terribles encore. On pense notamment à l'ivrogne qui après avoir fait un tour dans l'eau, en ressort le corps coupé en deux. En filmant d'abord l'héroïne les yeux écarquillés et la voix tremblante, Jaume Collet-Serra met le spectateur en condition avant qu'il ne soit lui-même confronté à l'horreur. The Shallows est une très belle réussite, magnifiquement mise en images (la photographie de Flavio Martínez Labiano et la direction artistique de Nathan Blanco Fouraux sont irréprochables), parfaitement interprété par une Blake Lively qui porte littéralement le film sur ses épaules. Surtout, Jaume Collet-Serra réalise l'un des tout meilleurs film d'agressions animales...

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