Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


lundi 18 mai 2020

Deep Blue Sea de Renny Harlin (1999) - ★★★★★★☆☆☆☆



Quand on dit que de se prendre pour Dieu peut avoir des conséquences dramatiques. Une leçon que n'a pas retenu la biologiste Susan McAlester qui sur la base maritime Aquatica travaille avec son équipe sur un remède contre la dégénérescence du cerveau humain. Drôle d'idée que d'avoir choisi pour cela de manipuler les petites cellules grises de trois gros requins blancs. Si les résultats de leurs recherches s'avèrent positifs lorsqu'ils prélèvent des tissus cérébraux sur l'un des spécimens, l'un des chercheurs, Jim Whtilock est attaqué, par le requin à son réveil. L'un des deux bras arraché, c'est en tentant de le faire évacuer par hélicoptère que le véhicule s'écrase sur la base mettant en péril la structure même de Aquatica mais aussi et surtout la vie des rescapés. Susan, le chasseur de requins Carter Blake, Janice Higgins, Tom Scoggins, le cuisinier Sherman Dudley mais également l'investisseur du projet Russel Franklin ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour tenter de remonter à la surface alors que l'eau envahie peu à peu la base. Mais plus encore que le risque de périr noyés, ils vont devoir faire face à des requins qui après avoir été manipulés génétiquement, s'avèrent de redoutables machines à tuer extrêmement rusées...

Autant, avec The Reef, le réalisateur australien Andrew Traucki avait opté pour une certaine sobriété... Autant, le finlandais Renny Harlin, d'abord célèbre parmi les amateurs de films d'horreur pour avoir réalisé en 1988 Prison et Le Cauchemar de Freddy et deux ans plus tard l'excellent film d'action 58 Minutes pour Vivre ainsi que Cliffhanger : Traque au sommet en 1993, a lui, choisi de balancer la sauce. À ce titre, Deep Blue Sea en met plein la vue et affirmer que l'on se sera ennuyé devant les aventures de cette bande de chercheurs aux prises avec tout un tas de problèmes serait faire preuve de malhonnêteté. Question action, le contrat est donc rempli. Autre chose qui différencie grandement l’œuvre de Renny Harlin de celle de l'australien : La crédibilité. Ici, ne rêvons pas. Rien à voir avec le sujet inspiré d'un fait divers qui servi de trame à The Reef. Avec Deep Blue Sea, le spectateur nage en plein fantasme. Et même, en plein délire. Imaginez : comme si le simple fait de croiser l'ADN de deux requins pouvait suffire à résoudre les soucis de dégénérescence cérébrales chez l'homme. Mieux : comme si cela pouvait accentuer l'intelligence des squales. Mieux (bis) : comme si cela pouvait leur permettre de se déplacer à reculons. Plus résistant que nos monstres marins et plus improbable encore, l'endurance physique de certains personnages. Croqué et se vidant de son sang, devinez qui survivra jusqu'à la fin de l'histoire ? Le rappeur New-yorkais LL Cool J qui incarne un sympathique cuistot. Même pas mal...

Même pas mal non plus pour l'acteur Thomas Jane qui incarne Carter Blake, l'équivalent d'un chasseur de la savane mais en milieu aquatique. Une belle gueule de héros et un corps en acier si l'on tient compte du fait qu'il survit à la fin lui aussi à l'issue d'une terrible explosion qui aurait normalement dû le laisser sur le carreau. La magie du cinéma... Mais une magie qui n'aura aucune pitié pour la gente féminine représentée par les actrices Saffron Burrows et Jacqueline McKenzie. Les scénaristes ont en effet opté, chose rare, pour une fin entre hommes. Duncan Kennedy, Donna Powers et Wayne Powers trouvant sans doute plus judicieux de débarrasser de l'intrigue la pleureuse/gueularde de service avant que le spectateur ne pète littéralement un câble, ainsi que la responsable de tout ce remue-ménage. À dire vrai, Deep Blue Sea fait beaucoup rire. Plus qu'il n'effraie en réalité. Il n'y a qu'à voir comment Renny Harlin traite la disparition du toujours excellent Samuel L. Jackson pour s'en convaincre. À mourir de rire. Tiens, puisque l'on évoque les ''guests'', précisons que parmi les principaux interprètes, le spectateur aura le plaisir de retrouver également l'acteur suédois Stellan Skarsgård dans le rôle de Jim Whtilock...

Action effrénée, morts nombreuses, rires (involontaires), effroi (aux abonnés absents), Deep Blue Sea bat le chaud et le froid et ne retient en réalité l'attention du spectateur que grâce à l'énergie déployée par la mise en scène et l'interprétation. L'une des originalités du long-métrage de Renny Harlin est d'avoir exclusivement concentré son action autour de la base aquatique. L'incongruité de certaines séquences est telle que tout sentiment d'angoisse est balayé d'un revers de caméra. Et ne parlons même pas de certains effets-spéciaux... Ou plutôt si, parlons-en. Si les décors de Joseph Bennett et William Sandell participent grandement à une certaine oppression qu'il faut leur reconnaître, les effets-spéciaux à base d'images de synthèse sont très souvent imbuvables. Le déplacement des requins, leurs attaques ainsi que les victimes qu'ils tiennent entre leurs puissances mâchoires sont visuellement rédhibitoires. L'action, dans ces cas là, sonne terriblement faux. N'oublions pas que six ans auparavant sortait sur les écrans de cinéma Jurassik Park de Steven Spielberg et ses fabuleux effets-spéciaux. Aucune excuse, donc. À part, peut-être, un budget insufifisant ? Quoique, soixante-millions de dollars... 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...